
fut imprimé quen 1495 , près d'un fiéele & demi •
après fa mort ; mais il l’a été un grand nombre de
fois. L'Académie de la Crufca en donna, en 1681, |
une édition, qui eft la ieptieme, & il y en a eu
d’autres encore depuis.
PATERE oa PATER A ( A t t iu s ) , { Hiß. litt,
mod. ), lavant dont nous n'avons point d'ouvrages,
mais dont Aufone fait un*magnifique éloge. Né à
Bayeux, iî avoit été élevé dans l'école des Druides
de cette v i lle , & il fit honneur à leurs leçons
par fe s connoiffances & par fes moeurs. Il alla en-
leigner la grammaire & les belles-lettres à Bordeaux,
puis la rhétorique à Rome, vers l'an 326,
& c'eft là furtout qu'il lé fit une grande réputation.
Patère eut pour fils Delphidius, q ui, s’il fut digne
de lui par les talens, lui.fit moins d'honneur par
Ion caractère trop porté aux accufations & aux
délations. C'eft à lui que Julien fit cette belle ré-
ponfe , qui établit fi bien là néceffité de prouver
chaque accufation. ( Voye^ , dans le Dictionnaire,
l 'article Delphidius , Attius Tiro. )
Un autre Patère, Paterius, difciple & ami particulier
du pape faint Grégoire-le-Grand , dansée
fixième fiècle de l'E g life , fu t, à ce qu’on croit,
évêque de Breffe. il a tiré des ouvrages de faint
Grégoire fon maître, un Commentaire fur 1 E c r iture
Sainte , qui eft imprimé à la fuite des oeuvres
d e ce Pontiie.
PAULLI ( Simon } , ( Hiß. litt, mod.) , pro-
feffeur de médecine à Copenhague, fut premier
médecin des rois de Dannemarck, Frédéric III &
Chriftiem V . C e dernier Prince lui donna l ’évêché
d'Arhufen, qui eft devenu héréditaire dans la famille
de Paulü. On a de ce médecin, mort en
1680, à foixante-dix-fept ans, un Traité latin des
fièvres malignes , un Iraité de l’abus du tabac.
& du th é , dont il condamne même l ’ufage ; un 1
.ouvrage intitulé Qucdipartitum botanicum,* c'eft*’
un Traité des vertus des fimples 5 enfin la Flora da- !
nie a , ouvrage où il eft parlé des plantes fingulières
;qui naiJTent en Dannemarck & en Norwège.
PAULMIER de GRENTEMESNIL ( Julien j
& Jacques l e ) , {Hiß. litt, mod. ) , père & fils, ■
•tous deux célèbres parmi les favans qu'a produits
la Normandie.
Le premier fut médecin Eu roi Charles IX &
du duc d’Alençon-Anjou fon frère ; il avoit été :
difciple de Fernel, & on ne le jugeoit pas trop
inférieur à fon maître, il guérit Charles IX d’une
maladie confidérable. Il fuivit le duc d'Alençon-
Anjou à l’expédition des Pays-Bas , & s'y diftin- ,
gua non-feulement comme médecin , mais encore ;
comme guerrier. Il eft auteur d'un TraitéD e Kino
& Pomaceo; d’un autre , De Lue venereâ; d’ un autre
encore, De Morbis contagiofis. Il étoit né dans le
Cotentin, avoit été médecin à Caen. Il mourut
dans cette ville en 1588.
Jacques fon fils étoit né dans le pays d’A uge ,
en 1587. Il avoit fervi avec honneur en Hollande
& en France. S'étant retiré du fer-vice, il fe livra,
entièrement aux lettres, & il choifit pour fa retraite
la ville de Caen, qui avoit été celle de fon
p ère, & qui abondoit alors en gens de lettres &
en fecours littéraires. Il eut beaucoup de part à
l'établiffement & au maintien de l ’Académie de.
Caen. Ses principaux ouvrages font : Objèrvatio-
nés in optimos aucéores gr&cos; une Defcription de
l'ancienne Grèce, auffi en latin. On trouve à la tête
de ce livre, qui n'a été imprimé qu'après fa m ort,
une ample vie de l'auteur. On a encore de Jacques
le Paulmier de Grentemefnil, des poéfies grecques,
latines , françaifes, italiennes, efpagnoles , qui
prouvent au moins qu’il lavoit toutes ces langues.
11 mourut en 1670, à quatre-vingt-trois ans.
Un autre Paulmier, médecin comme Julien
( noiis ignorons s’il étoit de la même famille ) ,
fut chaffe en 1609 de la faculté de Médecine de
Paris, pour avoir ordonné l'antimoine maigre
l'arrêt au parlement, qui en défendoit l'ufage. Il
feroit curieux de favoir fi, avec cet antimoine fi
criminellement ordonné, il avoit eu l'infolence
de guérir fon malade ou fes malades.
P AULO. ( Hifi. de Fr. ) La famille de Paulo ,
établie à Touloufe, eft originaire de Gênes.
i° . Antoine de Paulo fut l ’un des feigneurs
du confeil de la république de Gênes, qui affilièrent,
le 4 novembre 13963 à la prife de poffeflîon
de la ville de Gênes par les ambaffadeurs du roi
Charles VI.
2°. Aimeric, iflii de la même famille , s'établit
à Touloufe en 1475 , & fervitle roi Charles VIII
dans les guerres d'Italie.
30. Etienne fon fils prit le parti de la rob e , &
fut confeiller au parlement de Touloufe.
40. Antoine, fils d'Etienne, le fut auffi en 1540,
puis le roi Henri II créa pour lu i, en 1 ƒ f4 , une
charge de préfident à mortier au même parlement. 11 obtint, en 1559, du roi François I I , en faveur
de la ville de Touloufe, la continuation pourcent
ans , de l'abonnement des tailles, accordé par
Louis X I , en 146y, à la même ville de Touloufe
pour le même efpace de cent ans ; conceffions
qui ne dévoient peut-être point être accordées,
mais qu'il étoit agréable d'obtenir pour fes concitoyens.
Charles IX , étant à Touloufe en 1565 ,
fit Antoine chevalier.
y9. Un de fes fils, Michel, feigneur de Grand-
val , quoique faifant profeffion de catholicifme ,
prit le parti des Huguenots, & fit une fi rude
guerre à fes voifins, que le parlement de Touloufe
mit fa tête à prix. En conféquence de cet arrêt,
fes voifins & fes ennemis le firent tomber dans
une embufeade, le prirent & le maffacrèrent de
fang-froid après l'avoir gardé trois jours en pri-
fon. Le parlement de Touloufe , par un arrêt du
17 août 1583, ordonna la démolition, du fart
de Granâval, appartenant à ce Michel de Paulo.
6°. Ant.oine, frère de Michel, fut le cinquante-
cinquième grand-maître de 1 Ordre de Malte:
fon éleâion eft du io mars 1613. 11 eut pour
prédécefleur Louis Mendez de Vafconçellos ,
& pour fucceffeur Jean - Paul de Lafcaris de Caf-
telar. Sous les aufpices d'Antoine de Paulo, les
galères de Malte firent plufieurs’prifes confidéra-
bles fiir les Turcs. Il tint, en 16 31, un chapitre
général,.où il fit réformer plufieurs anciens abus.
Une ordonnance de 1602. donnoit entrée dans
l'Ord re, aux bâtards des Ducs & Pairs de France
& des Grands-d'Efpagne 5 il fit reftreindre ce privilège
aux feuls bâtards des Rois & des Princes.
Le chapitre de 1633, en reconnoiffance de fes
bienfaits, lui accorda pour Antoine de Paulo
fon neveu, vicomte de Calmont, & pour les
aînés de fa Maifon, le privilège de porter les
armés de la religion. Il fit auffi accorder aux aînés
de fa Maifon l'exemption du droit de palfage
ordinaire, & , pour dédommager l'Ordre à cet ■
égard, il fonda une galère à perpétuité. II mourut
le 4 juin 1636, avec une grande réputation de fa-
geffe, de vertu, d'équité, de magnificence.
70. Jean de Paulo , fécond du nom , frère des
deux précédens, préfident à mortier au parlement
de Touloufe, fut un zélé ligueur, un grand par-
tifan de la Maifon de G uife, un ennemi juré du
préfident Duranti, qui avoit rendu l'arrêt contre
Michel de Paulo, feigneur de Grandval, frère de
Jean. C'étoit un homme de tête & de fens, qui
avoit le double courage d'un magiftrat & d'un
guerrier. Il avoit pris pour devife un mortier de
préfident & une epée nue au deffus, avec ces
mots : Ad utrumque paratus.
8°. Antoine de Paulo , vicomte de Calmont,
neveu des trois précédens, eu t, en 16 3 1 , la cornette
blanche de la compagnie du duc d'Anguien,
depuis le Grand-Condé. En 1634, il fut fait confeiller
d'Etat & envoyé à Malte pour négocier
avec le grand-maître Antoine fon oncle - ( n°. 6 ) .
En 1636, il fut fait gentilhomme de la chambre:
la même année il fut bleffé dangereufement au
fiége de D o le ; il eut depuis le commandement
de la nobleffe au fecours de Leucate. Il mourut le
iy mai 1695, âgé de cent ans.
90. Jean- Antoine, un de fes fils, mourut en
Candie, au fer vice de la religion.
io°. François-Antoine fon frère, auffi chevalier
de Malte, fut un des fix officiers choifis foéciale-
mentpar Louis XIV pour accompagner enÊfpagne
Philippe V fon petit-fils. Il y mourut en 1707.
1 1°. Leur frère aîné, François, fénéchal deLau-
raguais, fut bleffé, en 1664, à la bataille de Raab
en H ongrie, étant alors capitaine dans le régiment
de Sourches ; il commanda quatre fois l'arrière-ban
du Languedoc. Mort en 1714.
PECHPEIROU -BEAUCAIRE - GUITÂUD-
COMINGES. {Hifi. de Fr .) Pechpeirou eft une
châtellenie du Quercy, entre Cahors & Fauzerte.
i ° . Le plus ancien feigneur de Pechpeirou dont
onaitconnoiffance, eft Gaillard, premier du nom,
qui vivoit au commencement du treizième fiècle,
& qui long-temps après fa mort, dans un aéte du
1 y janvier 1296, eft nommé Monfeigneur. On croit
qu’il étoit venu en Quercy à la fuite de Simon de
Montfort, & qu'il mourut en 1233.
20. Gaillard, troifîème du nom, fut tué à la bataille
de C ré c y , en 1346.
30. Gaillard IV , petit-fils du précédent, vivoit
du temps des factions de Bourgogne & d'Arma-
gnac, & fe fentit du malheur de ce tems : fon
château de Pechpeirou fut emporté & rafé par le
comte d'Armagnac, en 1408.
49. Jeàn de Pechpeirou fon fils , premier du
nom, acquit, le 11 mai 146 1, la feigneurie de
Beaucaire, baronie dont le nom & le titre distinguent
les aînés de la Maifon de Pechpeirou. Les
intérêts étoient changés ; la querelle des Armagnacs
& des Bourguignons ne fubfiftoit plus. Les
Pechpeirou étoient dans les intérêts nouveaux de
la Maifon d'Armagnac. Jean fut enveloppé dans
la difgrace de cette Maifon : fous Louis X I , il fut
retenu prifonnier, fes biens furent confifqués. La
faveur du duc de Bretagne le fit rentrer en grâce
auprès de Louis X I, ainfi que
y°. Jean fécond fon fils. Les lettres d'abolition
qu'ils obtinrent font du dernier juillet 1474. Jean
fut fait, en 1491, maître-d'hôtel de la reine Anne
de Bretagne, en confidération des fervices qu'il
avoit rendus à cette Princeffe & au duc de Breta-
• gne, François, fon père.
6°. Antoine3 un de fes fils , mourut dans les
.guerres du Piémont.
7Q. Henri, petit-fils de Jean I I , fe fîgnala au
fiége de Boulogne, fut le premier qui entra en
qualité d’homme d'armes dans une compagnie
créée pour le prince de Navarre, Henri, depuis
roi de France, lorfque ce Prince n'étoit encore
âgé que de cinq ans. Henri de Pechpeirou mourut
de bleffures reçues à la bataille de Jarnac.
8°. Bernard de Pechpeirou, fils,de Henri, &
dont on a des Mémoires , fervit long - tems dans
les guerres de la Ligue fous le maréchal de Biron
fon parent, & fe diftingua au fiége de Villemur,
fous le duc de Joyeufe. Mort en 1622.
90. Dans la branche des feigneurs de Guitaud,
Charles de Pechpeirou - Cominges, commandeur
de Guitaud, fervit avec grande diftinétion à l'attaque
des îles de Sainte - Marguerite en 16 3 7 ,
fous les ordres du comte d'Harcourt, & mérita
d’en être fait gouverneur.
io ° . Michel fon frère fut tué en Savoie, à la
retraite de Saint-Maurice.
il °. Charles de Pechpeirou-Cominges, tué à
Bordeaux dans le temps des guerres c iviles, neveu
de Michel.
12 ° . U n autre C h a r le s , frè re du p r é c é d e n t ,
gouverneur de diverfes î l e s . 3c lieutenant-général
K k 1