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les Sarrafins dans les années IC03 & 1010. II
mourut en r o i7.
40. Berenger Raymond, dit le Courbé, fils du
précédent, mourut à la guerre en 1035.
| ° . Son fils, Raymond Berenger I , fit rédiger
en ic68 les coutumes que les Catalans ont allez
conftammentfuivies depuis. Mort le 27 mai 1076.
6°. Raymond Berenger I I , fils du premier, comte
de Barcelone, fut furnommé Tête d'étoupes. U fut
affaffiné Tan 1082, par Berenger Raymond fon
frère aîné, avec lequel il avoit de grandes contef-
tations pour le partage de la fucceflion paternelle.
L e fratricide crut fans doute expier fon crime en
faifant le voyage de la Terre-Sainte. 11 mourut à
Jérufalem fans lailfer de poftérité.
70. Les comtes de Barcelone s’agrandiffoient
toujours, foit par les guerres , foit par les mariages.
Raymond Berenger , troifième du nom ,
fils du fécond, comte de Barcelone, de Provence,
de Befalu & de Cerdagne , né le 11 novembre
1082, fuccéda cette année-là même à fon père
affaffiné. L’an 11 ;4'il prit l’ île de Majorque avec
le fecours delà flotte des Pifans. Il fe diftingua en
112 6 dans une bataille contre les Maures. Il mourut
en 1131.-
8°. Raymond Berenger, quatrième du nom, fon
fils aîné , donna naiffance a la fécondé race des
rois d’Arragon.
9P. L’hiftoire de ces tems anciens n’ eft pas très-
parfaitement connue : il y a de l’incertituae & de
la confufion3 & fur les événemens, & fur leur date.
Raymond Berenger, comte de Provence, petit-
fils du précédent, fut tué en trahifon, félon les
uns, le 5 avril 11813 félon d’autrqs., il étoit mort
long-tems auparavant (e n 116 6 ) d’une bleffure
qu’il avoit reçue au combat de Nice.
io ° . Dans la branche des anciens comtes d’U r-
gel, Ermengaud, premier du nom, comte d’Ur^el,
fut tué à la bataille de Cordoue contre les Sarra-
fins, le Ier. feptembre de Pan 1010.
i i °. Ermengaud, fécond du nom, fon fils, dit le
Pèlerin, mourut en 1038 à Jérufalem.
12°. Ermengaud, troifième du nom, dit Bar-
bafter3 né en 1032, mourut en 1055, épuifé des
fatigues de toute efpèce qu’il eut au fiége du château
de Barbaftre contre les Sarrafïns, & c’eft de
ce château de Barbaftre que lui vint fon furnom
de Barbafter.
. 130. Ermengaud, cinquième du nom, fonpetit-
fils, tira aufli fon furnom de Moyéruca, du lieu où
fe livra, le 14 feptembre 1102, une bataille où il
fut tué.
140. Dans la branche des comtes de Befalu,
Guillaume, dit T rou n , fut tué du confentement
ou par ordre de Bernard-Guillaume fon frè re ,
comte de Befalu, mort très-âgé vers Pan 1 1 1 1 .
iy ° . Dans la branche des comtes de Cerdagne,
Guillaume-Jourdain fit le voyage de Jérufalem
l’ an 1102 , & mourut l’an 1103 d’ un coup de flèche
qu’il reçut auprès de Tripoly.
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- Barceloné paffa dans la branche des comtes de
ce nom, qui régnoient eh Arragon ; il arriva des
divifions dans cette Maifon 4 les habitans de Barcelone
feréparèrent des Arragonnois, &r effayè-
rent de. fe mettre en république 3 puis ils appelèrent
les Princes de la Maifon d’A n jou, dont le
dernier , Charles , comte du Maine, inftitua
Louis XI fon héritier. Les droits fur Barcelone
pafïèrént donc à la Maifon de France, ces droits
parurent affez bons à1 Pemperèur Charles-Quint
pour qu’il fe les fit céder par le roi François I
dans le traité de Crefpy en 1544. En 1640 , les
Catalans ayant fecoué le joug de l’ Efpagne, appelèrent
les Français, & ceux-ci furent maîtres de
Barcelone iufqu’en 1632, que cette place fut re-
prife par les Efpàgnols à fa faveur des guerres
civiles de France. Les Français la reprirent en
1697, fous la conduite dü duc de Vendôme 3 ils
là rendirent l’année fuivante par le traité de Rif-
wick. Les habitans de Barcelone, après la mort
de Charles I I , reconnurent pour roi d’Efpagne
Philippe V 5 mais en 1703 ils reçurent l’archiduc
Charles, qui fut depuis l’empereur Charles V I , &
le proclamèrent Roi. Les Français afliégèrent Barcelone
en 1706, mai^ils furent obligés d’en lever
le fiége 5 & malgré le traité d’Utrecht, conclu en
1 7 13 , qui portoit que les troupes de l’Empereur
évacueroient la Catalogne, & que cette province
refteroit, ainfi que toute l’Efpagne, à Philippe V ,
les habitans de Barcelone perfiftèrent à ne pas
reconnoître ce Prince pour Roi 3 il fallut les affié-
ger de nouveau : le maréchal de Berwick emporta
leur ville d’ aifaut le 11 feptembre 1714.
BASCHI ( Hiß. d'Italie & de France ) , Maifon
d’Italie, dont une partie s’eft établie en France.
i ° . Ugolino de Bafchi, feigneür de Bafchi près
du Tibre en Ombrie, vivoit en 1080.
20. Néri de Bafchi, vicaire de l ’Empereur à Pife
en 1310, fit la guerre aux habitans d ’O rvieto, qui,
l’ayant fait prifonnier en 1 3 1 7 , le firent mourir.
C ’étoit au fort des querelles des Guelphes & des
Gibelins.
30. Bindo de Bafchi, frère de N é r i, capitaine
des Gibelins, étoit général des troupes de la ville
de Tod i à la bataille de Monte-Molino, du 3
feptembre 1310 5 il fut tué en voulant s’emparer
d’Orvieto, le 20 août 1313.
40. Bernardin de Bafchi, chevalier de Rhodes,
fervit avec diftinétion à la défenfe de cette île
contre Mahomet II en 1480.
30. Dans la branche des marquis d’Aubais, Rei-
nier de Bafchi fit une guerre fort vive aux Urfîns
& aux Farnèfes en -13 34 & 13 3 3. Il fut enfuite
général des Pifans contre les Florentins à la bataille
de Bagno â V en a , du 7 mai '363.
6°. Guichard de Bafchi, après avoir fait la guerre
aux Siennois en 1384, fut le premier de fa Maifon
qui s’établit en France 3 il fuivit en Provence
Louis II d ’Anjou, roi de Naples.
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7°. Mais ce fut Bertholde de Bafchi fon fils
qui fit un véritable établiffement en France, par
Facquifition du château de Saint-Eftève & de plu-
fieurs domaines dans le diocèfe de Digne en Provence.
L’acquifition de Saint-Eftève eft du 19 avril
1422.
. 8°. Perron de Bafchi, un de fes fils, fuivit Jean
d’Anjou, duc de Calabre , dans fes expéditions
en Italie 3 il fut enfuite maître-d’hôtel du roi
Charles V I I I , qui l’envoya en ambaffade Yers le
pape Alexandre VI & les républiques de Venife
6 de Florence, & l’empjoya encore en diverfes
autres négociations.
90. Louis de Bafchi, petit-fils de Perron, étant
allé à Aix pour le fervice & par les ordres du roi
Henri III, y fut affaffiné d’un coup de piftolet le
18 feptembre 1374.
io°. Frédéric de Bafchi, frère de Louis , fervit
en Piémont, & en 1363 à la reprife du Havre-
de-Grace 5 il fut fait gouverneur de Sifteron le 30
feptembre 1367.
i i ° . Thadée, frère des deux précédens , général
des Rafats en Provence, eut l’honneur de
battre Crillon le 14 juin 1374, s’empara de Riez
le 6 juillet fuivant, & mourut le 30 mai 13 79 ,
d’une bleffure qu’ il avoit reçue fept jours auparavant,
en fe rendant maître du château de Trans.
12°. Balthafar de Bafchi fervit en 1389 dans
l’armée du Roi en Provence : le 18 feptembre
1393 il fut fait gentilhomme de la chambre de
Henri IV . En 1398 il fe noya au paflfage d’ une
rivière. Le même accident étoit arrivé en 1379 à
Oétavien de Bafchi fon oncle, chevalier de Malte.
C e fut Balthafar qui époufa 1 héritière de la baronnie
d’Aubais , château du Languedoc, entre
Nîmes & Montpellier, où un efcalier d’une confi
tru&ion particulière & d’une hardiefïe exceffive
forme un objet de curiofîté. C et efcalier n’a été
conftruit que lông-tems après cette époque par un
architecte natif de Nîmes, nommé Gabriel d’Ar-
daillon, mort en 1693, & qui avoit achevé cet
ouvrage en 1683. Aubais fut érigé en marquifat
par Louis X V en 1724.
1 30. Louis de Bafchi, fils de Balthafar & de l’héritière
d’Aubais, & né à Aubais, fervit Louis XIII,
comme fon père avoit fervi Henri IV 3 il empêcha
en 1632 la ville de Nîmes de fe déclarer pour le
duc de Montmorenci 5 il fe diftingua en 1633 à la
bataille d’Avein. Le Roi lui donna un des premiers
régimens de cavalerie qui aient été levés en
France 3 il commanda en 1642 la cavalerie dans
l’armée de Catalogne, & acquit de la gloire, le
7 oétobre de cette année, à la bataille de Lérida.
140. Charles de Bafchi fon fils y fut blefïe 3 il
s’étoit diftingué en 1623 à la bataille de Thion-
ville.
130. Dans la branche des marquis de Pignan,
Jean-Louis de Bafchi, de Pignan, du Cailar, colonel
du régiment de la Reine, cavalerie, fut tué
* la tête de ce régiment au combat de Caftiglione
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dans le Mantouan, lé 9 feptembre 1706, n’ayant
pas encore vingt-un ans (n e le 20 oébobre 1683).
BASSOMPIERRE. (Hiß. de France ) A l ’article
Baffompierre, dans le Di&ionnaire, nous n’ayqns
parlé que du célèbre maréchal de Baffompierre
(François) , l’ornement de la cour d’Henri IV &
de Louis XIII.
Sa Maifon defcendoit d’Olry de Dompierre ,
feigneür de Baffompierre en Lorraine, qui vivoit
en 1293.
Outre le maréchal de Baffompierre, elle a produit
divers perfonnages q u i, foit par leurs fervi-
c e s , foie par leur deftinée, ont droit d ’occuper
une place dans l ’Hiftoire. Tels font :
Cnriftophe I I , baron de Baffompierre, colonel
de quinze cents reitres entretenus pour le fervice
du Roi en 1370 3 mort en 1396 : c’étoit le père
du maréchal.
Jean, frère du maréchal, tué au fiége d’Of-
tende.
Anne-François, marquis de Baffompierre & de
Remonville, neveu du maréchal. C e marquis de
Baffompierre, grand-écuyer de Lorraine, bailli
de V o fg e s , & général de l’artillerie de l’Empereur
, fut tué en duel.
Anne-François-Jofeph, marquis de Baffompierre,
colonel d’ un régiment au fervice de l’Empereur,
fervit dans les guerres de Hongrie, & fe fignala
furtout au camp de Varadin en 1694 5 il ne vivoit
plus en 1713.
Charles-Louis, marquis de Baffompierre, fon
frè re , fut général -des armées de l ’Empereur : le
duc de Lorraine, Léopold, le fit auffi maréchal de
Lorraine & grand-bailli de Vofges en 1698. Ces
deux frères avoient époufé deux foeurs de la Maifon
de Beauvau.
Le maréchal de Baffompierre avoit eu de Marie
de Balzac, foeur de la trop célèbre Henriette de
Balzac , nurquife de Verneuil, un fils naturel,
que fa mère prétendoit être légitime ( voyeç l’ article
Baffompierre' dans le Dictionnaire). 11 fe nom-
moit L o u is , fut évêque de Saintes , & premier
aumônier de Moniteur, frère de Louis X IV 5 il
mourut le Ier. juillets 676.
Le même maréchal de Baffompierre eut auffi
d’une Princeffe qu’il époufa depuis, ou qu’il avoit
peut-être époufee dès-lors fecrétement, un autre
fils qui mourut peu de tems après fon p è re , &
qui n’ a point laiffé de poftérité.
BASTIE (le BARON DE LA). (Hiß. litt. mod.)
Jofeph de Bimard, baron de la Baftie , né à Car-
pentras le 6 juin 1703, étoit d’ une famille noble
du Dauphiné. Dans fa première jeunefîeil voulut,
& même affez obftinément, entrer chez les Jé-
fuites 3 & fe dérobant à fa famille , il alla fe renfermer
dans leur noviciat. Sa famille le ramena
dans le monde, & il prit le parti des armes 3 mais
la délicateffe de fa fanté ne lui permettant point