
ramuel , 8c en entreprit, la difficile défenfe. On a
de lui encore un Traité de la Simonie , des Commentaires
fur le droit civil , un recenfement des
propofitions condamnées par le pape Alexandre
VIl j 8cc. Mort en 1706. >
VERDIER. En parlant à cenartiele d'Antoine
du Verdier Vau-Frivas, nous avons oublié fon fils.,
Claude du Verdier, homme de lettres 8c poète,
ainfi que le père , dont nous avons , ’ entr’ autres
poefies 3 Bombycum..Metamorpkofis 3 Ecloga 3 8c
une traduction latine d’un Difcours français fur la
pauvreté 8c la faim , par mademoifetle Catherine
des Roches. 11 publia auffi à Lyon* en 1583 3 un
difcours en vers contre ceux quis par les grandes
conjonctions des planètes qui Je doivent faire 3 ont
•voulu prédire la fin du monde devoir lors advenir.
C ’ eft quelque chofe, & c’étoit furtout quelque
chofe alors que de détruire des chimères 8c.de
combattre l’excès de la crédulité. Claude du Verdier
mourut en 1649 3 âgé d’environ quatre-vingt-
cinq ans.
Un autre Verdier (J e a n ) , confeiller au préfi-
dial d’Angers , fut le premier profefTeur de droit
français établi en 1681 dans l’Univerfité d’Angers.
Il étoit reCteur de l’Univerfité d’Angers en 1688: -
Il fut auffi un des trente premiers membres de
l’Académie d Angers. Il mourut le 2 mai 1689.
VERDUGO (F r a n ç o is ) , ( Hifi. mod.y3 efpa-
gnol, un des meilleurs 8c des plus utiles capitaines
Rlè.a*t.eus Pbilij?pe II. Ilpafla par tous les grades
militaires, & s eleva .par fonfeul mérite à tous les :
honneurs, d abord gouverneur de plufieurs places
importantes en Hollande, enfuite gouverneur-gé- I
néral de diverfes provinces des Pays-Bas $ amiral 8c
général en chef fous le fameux prince de Parme,
Alexandre Farnèfe. Il remporta dans les Pays-Bas
plufieurs victoires fur les rebelles j il mit la province
du Luxembourg à l’abri de toute hoftilite de
la part des^ Français. Il mourut le 2© feptembre
f j y ? 3 après quarante-quatre ans de fervices con-
fidérâbles rendus à fon Roi. Il mourut dans la province
du Luxembourg. UEfpagné reconnoifiante
redemanda fon corps. La province du Luxembourg,
non moins reconnoiifante de fes bienfaits, voulut
le conferver^
hlius oJfamemoT fîbivindîcet extern tellus.
Guillaume de Verdugo fon fils, plus flatté qu’ afflige
de ce refus, a concilié tous ces devoirs en
railant ériger un magnifique maufoléë à fon père
dans le monaftère du Saint-Efprit, aux portes de
Luxembourg.
VERDUN (N ico la s de) , ( Hifi. mod. ) , p re-. :
mier préfident du parlement de Paris en i é u ,
l ’avoir été du parlement de Touloufe en 16co. Il
avoit été auparavant préfident aux requêtes, puis
aux enquêtes du parlement de Paris. Magiflratf intégré
& défintérefïe jufqu’à la générofité, favant
dans les langues latine ù. grecque, jufqu’à répondre
avec élégance dans l’une & l’autre de ces langues,
& fur le champ & fans aucune préparation
aux harangues que les gens du métier fui faifoient
a loifir dans ces mêmes langues. C ’ eft lui qui a
donné aux premiers préfidens fes fucceffeurs l’hôtel
qu’ ils ont toujours occupé depuis, & qui eft
connu fous le nom d’Hôtel du Bailliage ou de la
première préfidence.
VERDURE ( d e l a ) . (Hifi.mod.) C 'e ftle nom
d une ancienne famille originaire du Boulonnais,
laquelle, étant tombée dans la difgrace du roi
Chartes V I , fe tranfplanta dans l’Artois, province
qui etoit alors du domaine des ducs de Bourgogne
: une autre partie de cette famille s’établit à
Venife.
En 1(538 Nicolas de la Verdure, fieur d’Hefi*
quelles, foutiptle fîége de Bruges pour le roi d’Ef-
pagné.
Nicolas-Jofeph de la Verdure fon fils fut un
ecfuefïaftique d un mérité diftingué, un favant pro-
fefîeur en théologie dans l ’Univerfité de Douai , 8e:
qui ^ voulut jamais d’autre état, quoiqu’on lui
en offrit de plus avantageux 8e: réputés plus honorables.
Louis^XIV s’ étant rendu, maître de Douai
le 6 juillèt 16 67, Nicolas-Jofeph, qui, étant né le
27 août 1(536, avoit eu pour premiers maîtres Philippe
IV & Charles II,, rois d’Efpagne, leur préféra
Louis X IV , 8c refufa tous les avantages que
Charles II lui propofoit pour l’attirer 8c le fixer
dans fes Etats. M. de Fénélon, arçhevêqiie de
Cambrai, qui.connoifïoit fon-mérite, lui procura
un canonicat de la cathédrale , de Cambrai ; mais
M, de la Verdure préféra fa chaire de Douai à
l’avantage ineftimable de vivre auprès de M. de
Fenélon. Il fut le confeil & l’ami de plufieurs pré-
; ^ats des plus illuftres de fon tetris, & il confacra
! *ous f£S momens a l ’étude de l’Ecriture-Sainte &
i desiPères. Il a beaucoup écrit & fort peû imprimé.
Il n’a publié qu’ un feul ouvrage : il a pour titre ;
TraBatus triplex3 de contritione3 attritione3 éidereci-
divis. Des théologiens l’ont attaqué, des prélats 1 ont défendu. Mort le 12 février 17,17. Plufieurs
de fes parens, de fon nom , ont rempli des places
de confeillers au parlement de Douai.
VEREPfEUS ( Simon ) , ( Hifi. lut. mod. ) ,
chanoine de la cathédrale de Bofleduc & .principal
du collège de cette v ille, a compofé un
grand-nombre de prières, tirées tant de l’ancien
que du Nouveau-Teftament 8c des écrits des Pères :
ila compofe auffi quantité d’ouvrages élémentaires
a 1 ufage des collèges-, 8c qui ont en effet été long-
tems en ufage dans les collèges de Flandre) il a
fait une vie de Cicéron 8c des notes fur quelques
épures choifies de cet orateur. Tous les ouvrages
de
de Verepoeus font en latin ; quelques-uns ont été
traduits en français, en flamand, en efpagnol.
VERGÄR A (F rançois 8c Je a n ) 3 ( Hifi. litt,
mod.), frères, tous deux natifs de T o lè d e , tous
deux profefleurs, François de grec, Jean de théologie
dans l’Univerfité d’Alcala de Hénarès, fondée
par le cardinal Ximenès, qui donna un cano-
mcat à Jean. On a de François une grammaire
grecque 8c quelques ouvrages ou traductions j Jean
a beaucoup écrit, mais il n’a rien publié fous fon
nom. Il avoit commencé une hiftpire du cardinal
Ximenès fon bienfaiteur, laquelle a eu pour continuateur
Alvarès-Gomès. François mourut en
1 545.-Jean, le 20 février 1547.
VERHULST (Ph ilip pe-Lo u is ) , {Hifi. litt,
mod. ) , né à Gand, retiré à Louvain, ami d’Opf-
traè’t 8c de Vanefpen, favant janfénifte, a beaucoup^
écrit contre les Jéfuites, 8c pour la défenfe
de l ’églife catholique d’Utreeht. lia auffi défendu,
8c avec beaucoup d’avantage contre quelques mi-
niftres proteftans, -la foi de l’églife catholique fur
TEuchariftie 8c fur la tranfubftantiation, 8c les
Proteftans capables de juftice font convenus que,
fur ce point , la victoire lui eft reftée, au moins fur
les adverfaires particuliers qu’il a combattus. Verhüllt
eft mort en 1753.
VERIUS-VEER (V ilhARd ) , (Hiß. Iht. mod.)3
auteur de diverfes traductions en hollandais 8c d’un
fupplémentà l'ancienne chronique de Hollande,
lequel fupplément commence à l’ an i y i j , 8c va
jüfqu’en 1591.
VERJUS. (Hifi. mod.) Le Père Verjus, jéfuite,
nommé procureur dés millions du Levant, fit partout
de nouveaux établiflemens dans ce genre.,:
pourvut de miniftres ces églifes naifîantes, 8c chercha
de tous côtés à ouvrir des routes nouvelles à
la propagation de la foi. Pour tourner de ce c ô té :
I’efprit & le z è le , il écrivit l’hiftoire & l’éloge de
divers millionnaires.
Il étoitfrère de Louis V er jus, comte de Cré cy ,
fecrétaire de la chambre 8c du cabinet du R o i,
confeiller d’Etat, l’un des quarante de l’Académie
françaife, plénipotentiaire à la diète de Ratisbonne
8c autres alfemblées de l’ Empire, 8c qui le fut depuis
aux conférences de Rifwick. Le comte de
Crécy tira le Père Verjus fon frère de fes: mif-.
fions 8c de fes miffionnaires, pour en faire un écrivain
politique. Le Père V erjus,. à l’ inftigation de
fon frère, compofa plufieurs écrits polémiques fur
l ’enlèvement de M. le prince de Furftemberg, enlèvement,
qui fut une des caufes de la guerre de
1688, terminée par la paix de Rifwick. Le comté-
de C ré cy , mort le 12 décembre 1709, a eu pour
fils le marquis de Crecy , colonel du régiment de
Boulonnois en 1703, brigadiër d’armée en 1710,
Hifi'oire. Tome f^I. Supplément.•
gouverneur de Toul en 17 14 , maréchal-de-camp
en 1719.
Un autre frère du comte de Crécy 8c du Père
Verjus, tiré de l’Oratoire pour être évêque de
Graflê, mourut le 7 décembre 1710.
Un autre eccléfiaftique de la même famille fe fit
un nom par fes fermons, qui furent imprimés après
fa mort en ló ó f.
Le Père Verjus, né le 22 janvier 1632, mourut
le 16 mai 1706.
VERLEN-VERLENIUS (Jérôme) , (Hifi. lut.
mod. ) , auteur flamand, qui n’eft guère connu que-
par la Bibliothèque belgique.de Valère André. lia
traduit 8c commenté quelques ouvrages d’Epic-
tète, d’Hippocrate, de Xénophon 5 il a été 1 éditeur
des lettres de faint Ignace, martyr. Il mourut
à Harlem le 17 août 1586, grand-vicaire du premier
évêque qu’ ait eu cette ville.
VERMEIL (A br ah am ) , (Hifi. litt, mod. ) ,
poète favoyard,. ennobli en 1597 par le duc de
Savoie, Charles-Emmanuel, pour un poème qu’il
lui avoit prefenté. Il avoit entrepris un autrepoeme
qui n’ a pas été achevé; c’étoit la vie de faint Louis
en vers héroïques français. Vermeil fut député en
iéoy auprès du roi Henri IV , par la nobleffe du.
Bugey, à laquelle il appartenoit fi récemment.
VERME YEN(Jean-Corneille)-,(Hifi. mod.)3
peintre flamand, attaché à l’empereur Charles-
Quint qu’il fuivoit dans fes voyages, 8c dont il a
peint l’expédition de Tunis dans une fuite de tableaux,
d’après lefquels ont été. faites des tapiffe--
ries magnifiques qu’ on voit e n c o r e o u qu’ on
voyoit il n’y a pas long-tems en Portugal, où Philippe
II les avoit portées lorfqu’il s’é-toit emparé
de ce royaume. On dit de Vermeyen une fîngula-
rité phyfique, peut-être exagérée;, c’eft que fa
barbe, même lorfqu’il étoit debout, traînoit jufqu’à
terre. Elle lui fit donner le nom de Jean-h
Barbu. Mort à Bruxelles en 15 59. -
VERNAGE (E tienne-François ) , (- Hifi.
eccléf. )., > a eu part à l’établiflement des Filles repenties,
dites du Sauveur, derrière les murs du
Temple à Paris, li a conftamment refufé toüs les
bénéfices qui lui.ont été offerts, 8c ne s’en eft pas
moins cru obligé de confacrer aux pauvresiprefque
.tout fon patrimoine 5 il eft Fauteur dé divers livres
de piété, tels que celui qui a pour titre : Nouvelles
.Réflexions-ou Sentences & Maximes morales.&pratiques
3 dédiées à madame, de Maintenons un autre
trèsrconnu, intitulé; Renfles chrétiennes, auquel, il
ia joint la Kegle chrétienne ^ Réflexions-confinantes
fur le travail. Mort le 12 oélobre 17 2 3 , à
foixante-onze, ansv II étoit de là mêïhè famille que
;le fameux médecin Vernage. : :
V ER K AN T (Jacques de) , (Hifi. mod.) Ce
A a a