
près de fé^t fié elfes après lui à Venifé en i yoé.
Son1 Traité de lu résolution des années Ta fait regarder
comme un aftronome diftingué pour Ton
tems. Il a pu être contemporain de Louis-lë-Dé-
bonnaire , qui paflbit aufti pour un allez habile
aftronome, quoiqu'il eût peur des éclipfesy parce
que tout le monde en avoit peur de fon tems.
ALBUTIUS (T itus). {Hi-fi. rom. ) Un voyage
que ce Romain , philofophe épicurien, fit à Athènes
, parce que c’ étoit là qu’ avoient été les jardins
d’Epicure, lui donna le ridicule de ne vouloir
plus être que grec dans Tes principes, dans Tes
manières , ën tout. S cé vo la , pour fe moquer de
lu i , ne le faluoit qu’en grec. Malgré cettè manie ,
Albutiusfut envoyé pro-préteur en Sardaigne? il |
chafia de cette île les brigands qui l’infeltoient > 1
mais il n’eut pas une dbnduite allez pure, & il fut
banni par un arrêt du sénat ,- comme concuflion-
naire. Sa confolation fut de prendre Athènes pour
retraite , & de devenir entièrement grec.
ALCIDAMAS ( Hijl. anc. ) , philofophe & rhéteur,
natif de la ville d’Elée en G rèce, fut difei-
ple de Gorgias, & outra, dit-on , les défauts de
fon maître j l’ enflure du fty le , la recherche des
©rnemens. On lui attribue cependant un ouvrage
où l’on ne trouve point ees défauts? c'eft un livre
contré les prétendus maîtres d’ éloquence : il fe
ttoUvè dans une collection de rhéteurs & d’ora*-
teuts grecs, imprimée en i y i ? à Venife, en trois
volumes in-folio. Alcidamas vivoit vers l’an 424
avant J. C .
ALCIME. (Hijl. facr. & Hijl. lia. m o l ) C ’eft
le nom :
i ° . D’un grand-prêtre des Juifs, qui ufurpa
cette dignité, appuyé des forces de Démétrius,
roi de Syrie \ fils d'Antiochus , commandées par
Bacchide, général de Démétrius. Akirne & Eac-
chide l étant enfemble à la tête dé l'armée de
Syrie, amufèrent les Juifs par des proportions de
paix, accompagnées de fermens qu’ ils violèrent à
l’ inftant,en faiûntarrêter & mafTacrerfoixante des
principauxrd’ entr’eux. Judas Macchabée vengea
ceux-ci par deux grandes victoires qu il remporta
fur Nicanor , que Démétrius avoit envoyé au fe-
eoiirS de Bacchide & d’ Alcime. Nicanor fut tué
dans la fécondé de ces batailles ? mais Bacchide
& Alcime, avec -une armée très-fupérieure, accablèrent
les relies de l’ armée de Judas Macchabée,
ni fuccomba fous le nombre, & périt dans ce
ërnier combat. Alcime, relié fouverain Pontife,
ordonna d’abattre les murailles du parvis intérieur
du temple, ouvrage des Prophètes ? il ne put
mettre a fin fon entreprife ? Dieu le frappa, dit
l’ Ecriture, & il mourut d’apoplexie & dé pâra-
iyfie. L’hiftoire d’ Alcime le trouve au premier
livre des Macchabées , chap. 7 & 9.,
i°4 Alcime (Latinus Alcimus AUthius') eli lé
nom d’un homme de le ttres , hiftorien /orateur ,
poète-, natif d’Agen, S: qui vivoit dans le quatrième
fiècle. H avoit écrit la vie de l’empereur
Julien & celle de Sallulie, eonful & préfet des
Gaules fous ce même Empereur. Nous-avons perdu
ees morceaux d’hiftoire : il ne nous relie plus d'Alcime
qu’une épigramme, c’eft-à-dire, une inferip-
tion fur Homère & Virgile. Elle fe trouve dausfe
Corpus poetarum de Maittairc.
ALCINOÜS ( Hijl. litt. anc. & moi. | , philo -
lophe platonicien, nous a donné un abrégé de
la philofophie de fon maître ; ouvrage traduit en
latin par Marfile Ficin, & fur lequel Jacques Charpentier
a fait un commentaire affez eftimé.
ALDANA (B e r n a r d ) , (.Hijl. moi. ) , capitaine
efpagnol, eft un de ces exemples qui prouvent
que la bravoure, comme les autres qualités
humaines, eft journalière. 11 étoit gouverneur de
Lippa ou Lippowa fur les frontières de la- Tran-
lîivanie. Les Turcs faifant le liège de Temefwar-
en i f f l , Aldana ne douta pas qu’ils ne vînfiènt
enfuite, à la faveur du voilinage, faire celui de fa
place. D’ après ces apparences, ilfit ce que devoir
faire un fage capitaine ; il fit obferver la marche
& épier les defleins des ennemis. Dans le marnent
où les gens qu’il avoir envoyés à la découverte
venoient lui rendre compte de leurs obfet-
vations , il arriva que des troupeaux affez conlidé-
rables, dont ils étoient fuivis, élevèrent en l'air
d’épais nuages de poufftère. Les fentinelles en
avertirent Aldana, qui ne douta pas que ce ne
fuffent les ennemis qui s’avançaffent pour l’affié-
ger. 11 n’y a rien de plus fâcheux pour un général
que ces apparences d’ un danger qui n'exifte pas :
on croit toujours pour le moins que c ’e ftla peur
qui les lui a exagérées, & qui Ta empêché de fe
procurer des notions plus exactes. La peur d’Al-
dana dans cette occafion parut fi exceflive , qu’on
alla jufqu’à le foupçonner de trahifon, En effet,
fait qu’ il ne crût pas la place en état d’être défendue,
Ibit qu’ il ne fe jugeât pas en état de la
défendre, il fe hâta d’ en fortir en mettant le feu
partout, à Tarfenal, au château, à la ville. > Les
T u rc s , bientôt inftruits de ce qui fe paffoit, n’eurent
que la peine d’ accourir en diligence pour
éteindre le feu & s’emparer de la v ille , qu'ils
n’ avoient eu ni l’efpérance de prendre ni même
le deffein d’afliéger. Les Autrichiens, indignés,
firent arrêter Aldana : on lui fit fon procès s il fut
condamné à mort;'mais il trouva, ou par lui-
même, ou feulement parce qu’ il étoit Efpagnol,
une protectrice dans la princeffe Marie d’Autriche
ou d’Efpagne, fille de Charles-Quint, femme de
Maximilien I I , depuis Empereur, laquelle obtint
de l’empereur Ferdinand 1 fon beau-père , une
commutation de peine pour Aldana. Cette commutation
fut de la mort en une prifon perpétuelle ,
mais qui par l'événement ne le. fut pas, La même
Princefîe l’en fit fortir dans la fuite : on l ’employa
même utilement en Afrique contre les Infidèles,
& il fe diflingua dans l’expédition de Tripoli. Ce
n’eft pas le feul exemple de gens accufés de lâcheté
, qui aient fu réparer leur honneur ? ce qui
prouve que fur ce point il ne faut pas toujours
être fi prompt à condamner.
A L D R Q V A N D U S . A L D R O V A N D E
( Ulysse ) , ( H i ß lia. mod.) , favant & infatigable
naturalise, né à Bologne en Italie , exerça
Ja médecine, & la profèfla, ainfi que la philofophie
, dans cette même ville, ii s’occupa toute fa
vie de recherches fur l’Hiftoire naturelle : il y
employa fon tems ? il y confuma fon patrimoine.
Les longs voyages qu’ il entreprit pour cet objet,
les appointemens confidérables qu’il payoit aux
plus.célèbres artiftes du tems pour avoir les def-
fins les plus exaébs des diverfes fubftances des
trois règnes, enfin les dépenfes de toute efpèce
qu’ifconfacra aux progrès de fa fcience favorite ,
altérèrent tellement fa fortune, qu’il fe trouva fur
la fin de fes jours prefque réduit à l’indigence,
malgré les fecours qu’i l droit du fénat de Bologne
& de divers (fouverains & grands lèigneurs
auxquels il avoit fu inlpirer une partie de fon zèle
]>our l’Hiftoire naturelle. Plufieurs écrivains ont
été jufqu’ à dire que ce favant illufire étoit mort
à l’hôpital ? mais c’eft dans la bouche & fous la
plume de beaucoup de gens une expreflion proverbiale,
pour fignifierune grande détreflè, plutôt
que l’énonc-é d’un fait réeL II lailfa par fon tefta-
ment une ivnmenfe collection d’Hiftoire naturelle
au fénat de Bologne, qui vraifemblablement au- ;
roit eu quelque honte de l’accepter s’ il avoit eu
a fe reprocher d’avoir laiflfé mourir l’auteur & un
te| auteur àrhôpitaL OnJui fit un convoi fuperbë,
fait qui s’accorde mal encore avec celui d’être :
mortJittéralement à l'hôpital 3 à ; moins que ce ne
fut une réparation tardive de cet affront.
L Qß qu’il y a de certain «ft que le malheureux
Aldrovande avoit perdu avant fa mort fes yeux
qu il avoit tant exercés à obferver la Naturel 11
mourut à. Bologne en i 6 o y , âgé d’environ quatre-
vipgts ans. On a le recueil de fes ouvrages d’H if- 1
toïte naturelle en treize volumes in-rfolio ? mais '
n n’a fait lui-même que les fix premiers : les.au- i
tres ont été compofés fur fon plan & avec fes !
matériaux par divers favans que le fénat ,de BqIo- '
gne employoit à ce travail. On a aufti in-folio, la '
defeription de fon cabinet des métaux. Aldro- i
vande étoit d’une famille noble très-connue à
Bologne.
A LEN GASTRO. ( Hiß. de Portugal. ) Telle eft
la manière dont on prononce en Portugal lejiom
de Lancaftre, qui d’Angleterre a pafTé en Portugal
par le mariage de la princ.elTe Philippe d’Angleterre
Lancaftre, videur d ’Henri IV . Lancaftre ,
«furpateur ;de la couronne d’A n g le te r re .a v e c
Jean., premier du nom, roi de Portugal? ce Jean!
étoit bâtard du roi de Portugal, Pierre le Jufticicr.
Son arrière, petit-fils, Jean I I , eut aufti un bâtard,
nommé Georges, né en 148 1, nommé le 12 avril
1Æ913 grand adminiftrateur des.ordres militaires de
Saint-Jacques & d’Avis. Jean I I , ayant perdu le 13
j uillet 1492 le prince Àlphonfe fon feul fils légitime*
mort à feize ans d’une chute de ch e v a l, vouloit
laiflèr la couronne à Georges, projet qui n’eut
point lieu par les obftacles qu’y apporærent les
perfonnesintéreflees ? Georges fut la tige des ducs
, d’Aveiro & des ducs d’Abrantes.
Jean de Portugal,4’ aîné de fes fils, prit le nom
ou furnom d’Alencaftro ou Lancaftre, en mémoire
de fa quatrième aïeule, Philippe de Lan-
; caftre, femme de Jean I. Alphonfe, fécond fils de
Georges & toute fa poftérité, prit,aufti ce nom
d’Alencaftro.
Antoine-Louis;, meftre-de-camp & général de 4’artillerie de Philippe I V , roi d’E fpagne, qu’il,
| fervit avec zèle en Italie,,; eh Ffpagne & en Flan- 4r,e 3 était petit-fils ^’Alphonfe. Les rois d’Efpa-,
gne s'étoient emparés de ia couronne de Portugal,
1 depuis Tan iy8o.
-Alphonfe, frère d’Antoine-Louis, futc-réé:duc
d'Abrantes en 1645 par le même roi Philippe i y ,
& fut la tige des ducs d’Abrantes.
Auguftin d’Alencaftro fon fils, duc d’Abrantes,
grand d’Efpagne, s’ attacha, ainfi quefpn;père,;au
fervioe du roi d’Efpagne, & ,ne voulut point ; re-
connoître l ’autorité de la Maifon de Bragance,
qui depuis 1640 avoit enleyé le Portugal à l ’Ef-
pagne, Auguftin facrifia généreufetnent à la fidélité,
qu’il çroypit -devoir au -r-oi d’Éfpagne, de riches
& puiffans domaines .qu’il avoit en Portugal, &
vécut ponftamment à Madrid , où il ne jouiffoit
que.-d’une-penfion q ue le roid ’Efpagne lui faifoit.
Ferdinand de Portugal d’Alencaftro fon fils
fervit avec gloire en Italie, toujours fidèle au®,
afl roi d'Efpagne, qui-le fit gentilhomme de fa
chambre & gouverneur du Mexique.
Dans la branche des commandeurs de Coruche
reftôs en Portugal, isc reconnoiffant la Maifon de
Bragance, nous remarquerons Georges d'Alen-
caftro, tué à Mozambique en combattant les Infidèles.
Jean d’-AIencaftro, capitaine-général du Bréfil,
puis confeiller de guette & ,général de la cavalerie
en Portugal.
L'n autre Jean d’Alencaftro,, neveu du précédent,
q u i, allant feryir aux Indes orientales, -fut
obligé de s’arrêter dans fa route, & mourut dans
l'île de Zanzibar, vis-à-vis la côte du Zanzuebar
& de là Cafterie, .versd’a n .ié jS .
A L tS DE ÇOR B fjT (Hijl. de,Fr. ) . nom d’une
ttès-ancienne famillelffe Toufame, province où
eft .Ætuée'.Ia.terre, de Çocbet.i îpais.pn prétend
que cette Maifon.,aquîen fait-remonter jufqu’ à lg
plus.haute gndquiféj eft qfigjnpiçe .djlflande,, &