
lui ôte fa dignité, fa majefté, fa divinité, félon
•îexpreffion de Pline.: Quanta d't‘gnitas,^.quanta' maffias.,
quantum deniqué fit numen Hifioria.
VESPASIANI , ( Hifi. litt. mod. ) , florentin,
auteur du quinzième fiècle, a écrit la vie du pape
Nicolas V , avec lequel il avoit été lié avant fon
exaltation. Ughélli parle'.de cette vie dans lltalia
■ Sa cramai s elleeftreftée manufcrite. Onaprétendu
que ce Vefpaflani étoit de la Famille des Strozzis.
V.ESTILIUS ( Sex tu s ):, ( Hifi. rom.)3 prétorien,
accufé dans le fénat par Tibère de crimes ou
chimériques ou arbitraires , & fachant quune ac-
càfation de lib è r e étoit un arrêt de mort, fe fit
ouvrir les veines, comme Tacite le rapporte au
fîxiëme livre des Annales.
V E S T 1NUS (A-t t i l iu s ) . (Hifi. rom.) Celui-
c i aüfli eut les veines coupées, mais fans çonfen-
tement de fa part, & par la violence d’autrui.
•Cüétoit un fénateur peu digne de fon rang, long-
tems favori de Néron, complice de fes-débauches
'& dépofîtaire de fes dangereux fecrets ; fe croyant j d’après cela dangereux lui-même, il ne craignit i
pas de Te rendre redoutable à Néron par des
propos hardis & des railleries piquantes, que
Néron n’eût foufferts d’aucun autre, & qu’il ne
fouflroit de lui qu’avec peine. Veftinus eut en-
fuite la baiTefie a ’époufer une Statilia Meifalina
qu’il favoit avoir eu un commerce;fuivi avec l’Empereur.
Alors il prit fantailie à Néron de reprendre
la femme, & de fe défaire du mari. Lesmi-
piflres de fa cruauté trouvèrent Veftinus à fouper
avec un grand nombre d’amis ; ils fe jetèrent fur
lu i, le mirent dans un bain chaud, & lui coupèrent
les veines.
C'eft airifi que Ncrdn fait dilputer un cocur.
Un autre Veftinus ( Lucius) eut un.grand crédit
fous l’empire de V efpafien, qui le chargea de
rétablij; le capitole.
V ETRANI ( An dr é . ) , (Hifi.litt. mod.):3 d'abord
médecin célèbre à Païenne en Sicile, aé crit
Tur la lèpre., • & compofé d’autres Traités de médecine
anèz e'ftiraés. Etant devenu v eu f, il em-
braïfa l ’état eccléfiaftique, 8c ne s’occupa plus
guère que des chôfes de la religion. Il mourut à
Palerme le 24 mars 1 6% . Il y étoit né dans le même
dix-feptième fiècle.
VETRANNION 0« BETRANNlON , ( Hifi.
fccléf. ) , évêque dé ce Tomes en Scythie, où
Ovide étoit mort exilé :
N-afo Tomitan& jafn >nbn- tiovus irvcola terre. *
Vetrannion viyoit dans le quatrième fiècle :de i
pEglife. Il fe diftingua par Ton zèle contre ries J
Ariens & par le çouragé ayec lequel il réfifta en [
face à l’empereurVâlêns, qui les protégeoit, qui
étoit arien lui-même, & qui vouloit l’ obliger à
communiquer avec des évêques ariens. Valens
l’exila, puis le rappela. Vetrannion eu t, à ce
qu’on croit, la confolation de voir les commen-
cemens du règne dé l’empereur Théodofe-le-
Grand.
V E TU S ou V E T U (Je a n ) , franc-comtois,
profefleùr de belles-lettres au collège du cardinal
Lemoine, Te rendit favant en jurifprudence.& en
médecine. Attaché d’abord à la famille de Gilles
. Bourdin, procureur-général du parlement, du fils
duquel il dirigeoit les études, il fut bien plus
conftamment attaché dans la fuite à la Maifon de '
Lorraine. Le cardinal Charles de Lorraine Tem-
ploya en diverfes négociations affez impartantes,
& il dut à la prote&ion de cette 'Maifon une
charge de fecrétajre du Jloi 8>c une charge de
confeiller au parlement de Bordeaux, puis une de
maître des requêtes, puis une de préfident au parlement
de Bretagne. Par une Tiiitè dé Ton attachement
à cette Maifon de Lorraine-Guîfe., il joüa
un rôle dans la. Ligue } il fervit le duc de Mayenne
dans diverfes affaires.} il avoit recueilli les derniers
mots de cergrand"duc., François de Guife,
afiafliné devant Orléans par'Poltrot de Méré, 8c
père du duc de Guife-Ie-Balafré & du duc de
Mayenne} il avoit fait àufli,, lorfqu’il étoit encore
dansTon collège du cardinal Lemoine., une orai-
fon funèbre de l ’empereur Charles-Quint en latin.
! Comme il étoit grand controverfifte, il a beaucoup
écrit contre les Protéftans, nommément
contre Calvin & Théodore de Bèze.
V EWR E ( Jean de l a ) , (Hifi. litt. mod. ) ,
favant du Teizième fiècle, - très-ver fé dans les lan-
-gues hébraïque , 'grecque & latine , auteur d’ un
poème en hébreu & en latin, fans qu’ on fente trop
Je mérite d e cette bigarrure ; d’une traduétion du
-grec en-latin, du T raité de Philon des dix oracles
divins j de diverfes épigràmmes & de quelques
autres poéfies. Jean Dorât en a parlé avec éloge,
ainfi qtie Nicolas Bourbon l’ ancien, dans fes poéfies
intitulées Nuge. II en eft parlé aufli dans la
Bibliothèque des auteurs de Bourgogne. Colo-
niiesTa placé dans fa ‘G allia orientait s.
V E YG À (A ndré de ) ,- ( Hifi. mod. ) , portugais,
né dans le diocèfe d’Evora, pénitent du
Tiers-Ordre de Saint-François, fut connu dans fon
tems par un feul ouvrage aujourd’hui oublié, qui
a pour titre : Acet-arium variàrum rerum macerias
continens, mulùplici.car mine, facro prefertim conf-
tans. Il a une chofe plus remarquable, c’eft d’avoir
pafifé jufqu’à quatre-vingt-douze ans en re ligion
, & d’avoir vécu en .tout cent dix ans} i l
mourut le i ;avril iy.84.
Un autre V e y g a a u f fi portugais (Emmanuel
^dq):’j religieux, mais jéfuite, né à Villa-
Viciofa, mort à Lisbonne le 15 jânvier 1644, à
quatre-vingts ans, a donné en portugais uné'Relation
ou Expofition de l’état du chriftianifme en
Ethiopie.
VÈ ZE . (Hifi. mod) La Maifon de Vèze.oii de
la Vèze en Quercy, de Carmain & de Foix , prit
le nom de Carmain, parce.que Pierre de.Yeze.
acheta, vers le commencement du quatorzième
fiècle, de Bertrand deLautrec le vicomté de Gar-
mam, qui fut dans la fuite érigé en comté, par
Louis X I , pour Jean de F oix , dont Pierre de
V è z e , acquéreur, étoit le trifaïeul} ce Jean de
Foix prit ce nom de Foix, qui étoit celui d’ Ifa-
belle de. Foix fa mère, qui , par contrat du 21 novembre
1427, avoit éponfé Jean, vicomte de Car-
main, lequel fut père de Jean de Foix'.
Cette Maifon de V è ze avoit donné à TEglife
un Pape, c’eft le pape Jean X X II, élu en 1316.
Celui-ci fit Cardinal fon neveu Gaufifelin dê-Vèze,
qui fut chancelier de l’Eglife romaine , & légat
en France & en Angleterre : il eut un frère archevêque
de Touloufe.
Cette même Maifon de V è ze , Carmain & Foix
a produit un grand nombre de chevaliers 8c de
guerriers diftingués par la valeur. *
V IA ( Ar n au ld d e ) , (Hifi. mod.)3 natif de
Cahors, comme le pape Jean XXII fon oncle^ma-
ternel, fut. aufli fait par lui Cardinal & évêque
d’Avignon, ainfi que Jacques de Via fon frère.
C ’ eft Arnauld de Via qui a fait bâtir le palais épif-
copai d’Avignon. Arnauld fut fait Cardinal le 22
juin 1317, & mourut le 24 novembre. f| | | |
VIAIXNES (Dom T h ie r r i d é ) , ( Hifi; litt,
mod.)3 bénédidtin de la congrégation de Saint-
Vanne & de Saint-Hydulphe, confidéré & per-
fecuté pour janfénifme, dans fon Ordre même ,^
où if fut fouvent exilé de maifon en maifon , puis
par le Gouvernement, qui le mit deux fois à Vin-,
cinnes, où la première fois il refta près de fept
ans, & là fécondé fois près de deux, & n’en for-
tit qu’ à la mort de Louis XIV. Par où un fimple
religieux , un fujet obTcur & paifible peut-il avoir
mérité d’ être traité en criminel d’Etat? Jlfut encore
exilé fous la régence en 1721, pour les intérêts
de la bulle, dont on ne fe foucioit guère. Il
fut obligé de quitter le royaume, il finit par s'attacher
à l’Eglife janfénifte d’U tre ch t, & il mourut
près dè cette ville le 31 odfobre 1735.
VIA-LART, (Hifi. mod. ) , nom d’ une noble &
ancienne famille originaire d’Auvergne. Michel.
Vialart, confeiller au parlement de Paris, puis
préfident des requêtes du Palais, fut envoyé par
Louis XIII ambaflàdeur en Suilfe, & y mourut en
T'654. 11 fut père de ce fameux évêque & comte
de Châlons, Félix Vialart de Herie, qui eut tant.
d!e part à la paix-de Clément IX , qui fit dans fon
diocèfe tant d’utiles établilfemens, bâtit 8c dota.
le féminaire, forma pjufieurs maifons d’éducation
pour l’un & l'autre fe x e , fit reconftruire & agran-
[ dir fon églife, ravagée par un incendie} n’eut de
revenus que pour les pauvres, épuifa fon zèle à
tâcher de concilier entr’eux les divers do&eurj
théologiens, fût toujours ami de la p aix , & non
’■ moins ardent à donner en tout genre 1 exemple
dés. vertus & dè la fimplicité} paffa les vingt der- ^
nières années de. fon épifcopat dans le féminaire
qu’il avoit fondé, vivant avec fes prêtres, veillant
fur eu x , les animant par fes exhortations &
fes. exemples à l’accompliftement de tous leurs devoirs
, à la pratique de toutes les vertus 5 travaillant
avec eux à l’inftruûipn des Fidèles par plu-
fieurs ouvrages dont le mérite s’eft fait fentir au-
delà des circonftances & des objets pourlefquels
ils avoient été faits : il s’attacha furtout à rétablir..
par fes-ordonnances la difcipline de l’Eglife dans •.
toute fa pureté. Ôn dit que Louis XIV lui defti-
noit l’areheyêché de Paris après la mort de M. de
Pérefixe, & on infinue qu’il le refufa, foit, comme
on dit} par humilité,foit qu’il regardât comme in-
difloluble fon mariage avec fon F.glife. Son épifcopat
fut auffi long qu’édifiant : il dura quarante
ans. Ce. faint prélat mourut le 10 juin aé8o.
Son oncle paternel, frère de Michel Vialart,
d’abord religieux feuillant 8c quatre fois général,
de fon Ordre, fu r nommé en 1640 à l’évêché.
d’Avranches, tk mourut le 15 feptembre 1644. Il
eft auteur de Mémoires du miniltère du cardinaL
de Richelieu, avec diverfes réflexions politiques.
Cet ouvrage, qui ne parut qu’ en 16 50, fix ans,
après la mort de l’auteur, dans un tems où le parlement,
foulevé contre l’adminiftration du cardinal
Mazarin ., n’ étoit guère favorable à la mémoire du.
|cardinal de Richelieu, fut condamné au feu par
un arrêt du 11 mai!de la même année i6 jo .
VIANA (Louis-Fr a n ç o is ) , (Hifi. litt. mod.},,
né à Grenade en ié.90, fut nommé en 17.5:6 hifto-
riographe du'roi d’E fpagne, Ferdinand V l . C e t
écrivain, dont les principaux ouvrages font des-
Dilfertations fur l 1 ai rivée de faint Jacques-L-Ma-
jeurenEfpagne, & furie martyre de ceSaint; fur i authenticité
de la fainte Véronique de Ja‘èns fur une apparition
miraculeufè de la fainte Vierge du Vilar de
Sarragoffe, toutes chofes- dont il foutient la réalité
& dont il rapporte les preuves, étoit l’ objet
de l’admiration & des éloges- des favans de l ’É f-
pagne 5 ils l’appelôient Corypheum littérature H if-
pan e , gelôncm tibrorum, in-hifloriâ ecclefiafiicâ fa cile
prrincipem : antiquitatum mirificum indagatorem ,
glori&que hijpanice génois acerrimum defenforem. Il
étoit .comblé de tous les honneurs académiques en
tout genre. Il vivoit;encore en 1779.
VIANI (JEiAN-ClAUDE ) , (Hifi: litt. mod. )
prieur de SainteJean d’ Aix , de l ’Ordre de Malte,
| mort Je 16 mars 1726, à quatre- vingt-huit ans ,
[ bel-efprit, hiftorien & poète. On a der lui -unô