
Hition égaloit le mérite de fon pinceau. Il a publié
plufieürs ouvrages qu’il a enrichis de figures & de
portraits de fa façon.. Tels font : Bellum Batavo-
rum cum Rom. ex Corne Ho Tacito, lib. 4 6’ 5 , cum
iconibus.
Hiß. Hifpan. Infantum , cum iconibus.
Son.favoir s’étendait à la phyfîque 8c jufqu’àla
théologie 3 8c on a de lui Conclufiones phyficA &
tkeologicA j notis & figuris difpofitt 3 &c.
Les belles-lettres lui étoient familières , 8c il
dédia un livre intitulé Horatii FlaccrEmblemata3
cum notis latine, italice , gallice & fiandricé, in uno
volumine3 à l’infante Ifabelle- Claire-Eugénie ,
femme de l’archiduc Albert d3Autriche 3 Sc fille de
Philippe I I , roi d’Efpagne, fouveraine des Pays-
Bas. C ’étoit faire preuve à la fois de littérature 3
de philofophie 8c de connoiffance des langues. Ces
Emblèmes moraux, tirés d’Horace, donnèrent à la
dévote infante l’idée d’ emblèmes chrétiens fur
l ’amour divin, que Venius lui dédia encore fous ce
titre : Amoris divini Emblem ata. Enfin Otho V enius
a donné dans la biographie facrée 5 il s’eft faitl’hif-
torien de faint Thomas-d’ Aquin. Il eft l’auteur d’un
livre intitulé Vita fancli '£kom& Aquin atis 3 31
itnaginihus Ulußrata.
Yenius, né à Leyde en 1356, mourut à Bruxelles
en 1622, laiflant deux filles qui fe font diftinguées
dans la peinture.
VENNES ouVANNES ( S a in t ) , (Hiß. ecclef),
en latin Vitonus> Vidonus 8c Viclo 3 élu en 498 évêque
de Verdun , eglife qu’il gouverna pendant
virigt-fept ans, a donné fon nom à la congrégation
de Saint-Vannes & de Saint-Hydulphe, réforme de
Bénédiétins, célèbre en Lorraine 8c dans les provinces
voifînes. Mort le 9 feptembre y23.
VEN TU R A ( G u i l l a u m e ) , (Hiß. litt.mod.)3
hiftorien de la ville d’Aft fa patrie , fous le titre de
Mémorial3 z continué l’hiftoire de ce pays-, commencée
par Ogerius Alferius. Celui-ci avoit fini
l’iédoire d'Aft à l’ an 1294. Ventura , remontant un
peu plus haut que cette dernière époque, commence
la fienne à l’an 12-60 , & la finit a l ’an 13 25 .
Il avoit porté les armes pour le ferviee de-fa patrie
5 il avoit été fait prifonnier dans un combat en
1273'. Il avoit foixante ans en 1310, lorfqu’il avoit
entrepris fon hilcoire.:Elle Te trouve automeXI du
grand Recueil des-hiftoriens d’ Italie de Mufatori.
Un autre Ventura (Secundinus), parent de Guillaume,
& fils d’ un André Ventura, a fait une continuation
ou plutôt une addition à l’ ouvrage de
Guillaume, depuis 1419 jufqu’en 1,457, fe bornant
apparemment, comme avoit fait Guillaume, aux
événemens arrivés de fon tems , 8c laiffant fubfifter
la lacune depuis 1.3-25 jufqü’èn 1419. C e morceau
de Secundinus fe trouve dans le même volume du
.Recueil de Muratori, que l’ouvrage de Guillaume.
TENUSINUS ( Jon a s -Jaco b i ) , ( Hß . litt.
moi.) 3 favant Danois, profeffeur d’abord de phy-
fique, puis d’éloquence 8c d’hiftoire à Copenhague,
fut le fuccefleur du fameux Nicolas Cragius
dans la place d’hiftoriographe du roi de'-Dîme-
marck, Chriftiern IV. En 1607 il fut nommé préli-
deqt de l’ Académie de Sora. Il mourut en 1608. Il
eft réputé un des plus favans hommes 8c, des plus
judicieux écrivains qu’ait produits le Danemarck. 11 défendit courageufement l’Hiftoire contre les
fables qui la défiguroient, 8c fit un ouvrage dans
le même efprit que celui de M. de Voltaire, qui
a pour titre : Des Menfonges imprimés. Celui de
Venufinus eft intitulé De Fabula qu& pfo Hifioriâ
venditatur. On ne peut trop purger l’Hiftoirë des
' fables de toute efpèce qui s’y font gtiffées, foit
par fuperftition, foit par excès de crédulité , foit
par préjugés/foit par pallions. Les autres ouvrages
de Venufinus font des Traités de Beatitau hominis ,
fujet important) in Tim&um Platonis ; de Hifioriâ,*
de Çomparandâ eloquentiâ ,* une traduction danoife
de l’Imitation de J. C.
DiverfeS remarques critiques de ce favant écrivain,
que l’ on c.onfervoit avec foin dans la bibliothèque
de Copenhague, ont péri dans un incendie
en 1728. .
V ER A -CRUZ ( A l ph o n s e d e ) , (H ifi. litt.
mod.), ou Alphonfe Gutierez,-né au diocèfe de
Tolède enEfpagne, vivoit dans le feizième fiècle,
8c étoit profeffeur à Salamanque : on lui perfuada
de paffer en Amérique, où il prit l’habit religieux
chez les Âuguftins de la Vera-Cruz , dont41 voulut
toujours depuis porter le nom 5 il devint provincial
du Mexique, 8c des affaires importantes l’ ayant
obligé de repafferen Efpagne, il s’y fit connoître
fi avantageusement, qu’on voulut l’ y retenir par
l’ offre des meilleurs évêchés ; il .aima mieux retourner
en Amérique , 8c profeffer la théologie
dans une Univerfité nouvellement fondée dans la
ville de Mexico. Il a écrit fur le mariage, 8cc.
VER AN ( S a in t ) , (Hifi. eccléf.) ,• évêque de
Cavaillon, né vers fan y 28. On le voit figurer pendant
tout ce fixième fiècle dans les divers conciles
tenus alors. En587 il tint furies fonts de baptême
le fils de Childebert II. En 589 le roi Gontran le
nomma, ainfi que deux autres évêques, pour informer
du meurtre commis en la perfonne de Prétextât,
archevêque de Rouen. On a de lui quelques
écrits fur le célibat des p rêtres, 8c fur quelques
autres matières eccléfiauiques.
V ERAN IU S, ( Hifi. rom. ) 3 gouverneur de la
Grande-Bretagne, nommée alors Amplement Bretagne
fous Néron. Il avoit efpëré fub j uguer entièrement'cette
île. Tacite en parle au quatorzième
livre des Annales.
VER.ANUS, (Hifi. eccléf. ) , fils de faint Eu-
chc r, fute ié vé avec fon frère Salonius, dans le
^nortaftère de Lerins, fous la conduite de faint
Honorât 8c d’Hilaire, 8c inftruit enfuite par Vincent
de Lerins 8c par Salvien. Veranus 8c Salonius
furent tous deux évêques dans les Gaules : on ne
fait pas de quelles villes. Dans un manufcrit de
l’abbaye de Lerins, Veranus eft qualifie éveque
de Vence. 11 vivoit fous le pontificat de faint Leon,
8c fous celui du pape Hilaire, depuis l’an 440 juf-
qu’ à l’ an 465.
VERARDO ( C h a r l e s ) i (Hifi. litt. mod. ) 3
né , en 1440, à Céfene dans la Romagne, camérier
8cfecrétaire des brefs fous quatre papes, PaulII,
Sixte I V , Innocent VIII 8c Alexandre V I , mourut
le 13 décembre 1500. On a de lui un feul ouvrage
fur la prife de Grenade par Ferdinand 8c Ifabelle,
fous ce titre : Hifioriâ CaroLi V^erardi, de urbe Gra-
naiâ, fingulari vi'rtute felicibufque aufpiciis Ferdinandi
6* Htllifabes, Hifpaniarum régis & régin a cxpugnata.
1493. in-40.
VERBIEST ( F e r d in a n d ) , jéfuite flamand ,
millionnaire à la Chine dans le dix-feptième fiecle.
Ses connoiffances dans les mathématiques lui procurèrent
la faveur de l’empereur Cam-Hi, 8c il
l ’employa eh faveur de la religion chrétienne, qu il
obtint de prêcher 8c de faire prêcher publiquement
à la Chine", 8c dont il parvint prefqu’ à per-
fuader l’ Empereur. Le Père Verhielt reçut de ce.
Prince toutes marques pofliblés d’intérêt 8c de
bonté. Rendant fa maladie, Cam-Hi lui envoya fes
médecins > il le regretta tendrement, 8c compofa fon
éloge funèbre > il lui fit faire des" qbfèques magnifiques
avec toutes les cérémonies du chriftianifme.
Tous les Chrétiens de Pékin affilièrent au convoi
du Père Verbieft. C e jéfuite mourut au commencement
de l’année 1688. On trouve au tome V I
des Mifcellanea berolinenfia un écrit concernant
les-,ouvrages du Père Verbieft. C et écrit a pour
titre : T. S. Bayer de Ferdinandi V^erbieftii, Soc. J.
fcriptis, pr&cipué'de ejus globo terreflrifinico. Deces
ouvrages, les uns roulent fur la religion, 8c font
autânt de Traités théologiques > les autres concernent
l’aftrohomie 8c les mathématiques, 8c traitent
"des divers inftrumens propres à ces fciences. D’autres
font des relations curieufes, tantôt des voyages
de l’empereur Cam-Hi dans la Tartarie'orien-
tà.le en 1682, 8c dans la Tartarie occidentale en
1683 i tantôt d’une nouvelle defcente des Efpa-
gnols dans l’île de Californie au Mexique en 168 3 j
tantôt enfin c’ eft une lettre du Père Verbieft fur
l’état du chriftianifme à la Chine, 8cc.
VÈRCINGENTORIX ou V ERCINGETORIX,
(Hifi. des Gaules & Hifi. rom. ) , Gaulois auvergnat
qui fit la guerre aux Romains. Son père Cel-
tillus avoit eu la principale autorité parmi les Celtes,
8c avoit été alfaffine par fes concitoyens, parce
qu’ il vouloit fe faire Roi. Le fils forma une puif-
fante ligue -contre les Romains. Il fut ehaffé de
Clermont ; il y rentra, 8c à fon tour cfvafla ceux
qui l’ avoient ehaffé. 11 fe fit enfuite proclamer Roi
parles fiens, 8c général par les allies qu il avoir
attirés à fon parti.-Céfar le combattit avec fa fortune
ordinaire , ty remporta fur lui divers avantages.
Vercingentorix, réduit à ne pouvoir plus
tenir la campagnè devant ce vainqueur, fe jeta
dans A lex ia , 8c y foutint un fiége pendant deux
mois. Enfin, obligé de fe rendre, g s’offrit comme
une victime pour le falut de fa patrie. Voye£ Ceiar,
dans fa guerre des. Gaules, 1. 7 .
VERD A LE ( A r n a u d d e ) , (Hifi. eccléf.y,
évêque de Montpellier ou de Maguelone, a ete
l’un des plus favans prélats du quatorzième fiecle.
La Maifon de Verdale, dont il fortoit, etoit noble
8c ancienne. Il profeffa long-tems le droit civil 8c
le droit canon dans l’Univerfite de Montpellier.
Affez d’autres que nous mettent au nombre de fes
titres d’avoir été inquifiteur de la foi contre cer-
tains reftes d’Albigeois 8c de Béguards. Obfeivons
plutôt qu’Arnaud de Verdale etoit apparemment
charitaMe, puifqu il avoit fondé 8c dote dans la
ville de Touloufe un collège pour l’entretien 8c
l’éducation de douze pauvres écoliers, pendant
tout le tems qu’ils etudieroient en philofophie 8c
en théologie ou en droit. C e college, long-tems
connu fous le nom de collège de Verdale, ne fub-
fiftoit plus, long-tems même avant le renvenement
univerfel, 8c étoit remplacé par un couvent de
Capucins : on n’avoit nul droit fans doute d empêcher
de vivre 8c mourir capucins ceux qui en
avofent fait le voe u , fous la proteélion des lois
établies de leur tems 5 mais comment fubftitue-t-
on un couvent de Capucins à une maifon d éducation
8c de charité? Arnaud de Verdale, mis fur
le fiége épifcopal de l ’églife de Maguelone le 2d
avril 13 39, s’occupa pendant treize années de 1 în f
truôfeion 8c de l’édification de fon troupeau. Il
mourut le 3 décembre 1352. Il avoit écrit 1 hiftoire
de fes prédéceffeurs, depuis Ricuin I I , qui commença
fon épifeopat vers 9 7 5 , jufqu’ à Piètavin de
Montefquiou, auquel il avoit fuccede.
Un autre Verdale (Hugues d e ) , cardinal a
cinquante-un ans , grand-maître de 1 Ordre de
Saint-Jean-de-Jérufalem , vivoit dans le feizieme
fiè c le , 5c mourut le 12 mai 1595. Il etoit de la
même Maifon qu’Arnaud de Verdale. 11 fit reformer
les ftatuts de l’Ordre dont il etoit grand-maît
r e ,. 8c il en fit écrire l’hiftoire en italien par Bofio. 11 fit conftruire a Malte le château de Bofquet, qui
fut appelé de fon nom, le château du Mont de
Verdale. '
Son frère, Hugues de Loubens, feigneur de V erdale,
fut fait, en 1585, chevalier des Ordres du
Roi.
VERDE (F r a n ç o i s ) , (Hifi. eccléf ) , évêque
de Vico di Sorrento, au royaume de N aples, ca-
; nonifte du dix-Ièptième fiècle, étoit ami de Ca