
feri contra Jcfum.Qtt ouvrage ridicule fut plufieurs •
fois réimprimé : on le traduifit dans toutes les '
langues, & peu de bons livres ont eu un pareil
fuccès. II a été traduit en français fous le titre de
Procès de Bélial.
Palladino étoit né en 1349 3 il mourut en Pologne
en 1417.
PALMIERI ( Ma th ieu e t M a t th ia s )
( Hift. Utt. mod. ) Mathieu étoit de Florence, 6c
Matthias de Pife ; ils étoient de la même famille 8c
contemporains. Mathieu continua la Chronique de
Profper, depuis Pan 455 , où elle finit, jufqu’en
pan 1449, & Matthias pouffa cet ouvrage jufqu’ en
1481.
On a de plus, de Mathieu Palmieri, un Traité
Délia vita ci-vile, 8c un poème intitulé Citta divina , .
ouvrage où il fe gliffa des erreurs qui le firent condamner
au feu , comme fi c'eût été un livre dogmatique.
On a dit que l'auteur avoit eu le même
fort 3 ce qui eft reconnu pour faux.
Matthias Palmieri a traduit en latin l'hiftoire fa-
buleufe des foixante-dix interprètes ( c'eft-à-dire,
des Septante ) , par Ariftée.
Mathieu mourut en 147y.
PALU ( Pierre de l a ) , (HiJt. Utt. mod.) ,
en latin Paludias , étoit d'une Màifon illuftre 3 il fe
fit dominicain, i l profeffa la théologie à Paris.
Le pape Jean XXII le nomma , en 1329 , patriarche
de Jérufalem 5 _ce qui n empêcha pas la
Palu de fe déclarer hautement contre le Pape '
dans l’ affaire de la vifion béatifique, foit qu’ il crût
véritablement l'opinion de Jean XX il dangereufe,
foit qu'il fût alors dans des intérêts contraires à
ceux de ce Pontife. 11 paffa-dans la Paleftine pour .
vaquer aux foins de fon patriarchat, 8c fit d'inutiles
tentatives pour engager l 'Europe dans une
nouvelle croifade, 8c jouer le rôle oé Pierre l’her-
mite :8c de faint Bernard : il laiffa des Commentaires
in-folio fur le maître des fentences. Pierre.!
de la Palu mourut à Paris en 1342.
PALUDANUS ( Jean et Be r n a r d ) , (Hift. .
Utt. mod. ) , l'un , profeffeur en théologie à Louvain
5 l'autre, profeffeur de philofophie à Leyde.
On a du premier divers ouvrages afcétiques ou
théologiques : Vindicte, théologies. , adversüs verdi
Dei corrupcelas. C'eft une explication des divers
paffages de l'Écriture , fur lefquels les Catholiques
ne font point d'accord avec les Proteftans
ou les autres feétaires : Apologeticus Marianus 3 c'eft
une efpèce de panégyrique de la V ie rg e , car elle
n'a pas befoin d apologie. De fancto Ignatio concio
facra , autre panégyrique. Officina Jpiritalis facris
concionibus adaptata3 ouvrage qui peut être de quelque
utilité au commun des prédicateurs. Jean Pa-
ludanus étoit de Malines3 il mourut en 1630, à
Louvain, où il étoit chanoine 8c curé de Saint-
Pierre.
• Bernard Paludanus avoit voyagé dans les quatre
parties du Monde : il connoiffoit très-bien la terre.
& les mers. Le plus remarquable de fes ouvrages
eft un Recueil de notes, dont il a enrichi les V oyages
maritimes de Linfchot. On vantoit, 8c fon .érudition,
8c fa probité. Mort vers 1634.
PAMELE ( Ja cques de ) x (Hift. Utt. mod. ) ,
en latin Pamelius, né à Bruges en 1536, fils d’un
confeiller d'Etat de Charles-Quint, fut chanoine
à Bruges , puis archidiacre, 8c enfuite évêque de
Saint-Omer. C'étoit un favant 8c laborieux ecclé-
fiaftique : on a de lui plufieurs ouvrages ; celui
qui a pour titre : Liturgica latino'rum3 eft peu commun
8c recherché. Il eft encore auteur d’un ouvrage
intitulé Conciliorum Paralipomena j d un
autre fous ce titre : Micrologus de eccleftaftïcis ob~
fewationibus d'un catalogue de Commentaires
fur la Bible. Il n'a pas moins travaillé comme éditeur
que comme auteur : il a publié les oeuvres
de Tertullien’8c de faint Cyprien avec des notes,
8c le Traité de Caffiodore , De divinis nominibus.
On lui doit encore une nouvelle édition de Raban,.
laquelle n’a. cependant été achevée qu'après fa
mort, 8c où fe trouvent des Commentaires de Pa-
mèle fur divers livres de la Bible.. C e favant prélat
mourut en 1587, en allant prendre poffeffion de
l'évêché de Saint-Omer.
PANTENUS,- ( Hift. ecclêf.), philofophe ftoï-
cien 8c chrétien, né en Sicile, vivoit du temps de
l'empereur Commode 3 il expliquoit l'Ecriture-
Sainte., 8c enfeignoit la théologie dans l'école
d'Alexandrie, alors fi célèbre. Les Ethiopiens, qui,
malgré le baptême de l'eunuque de la reine Can-
dace , 8c malgré les inftruétions qu'ils avoient reçues
autrefois de faint Barthélemi, avoient befoin
d inftrùétions nouvelles fur la Religion chrétienne,
ayant demandé quelqu'un qui pût les leur fournir,
on leur envoya Pantenus. On dit qu'il trouva chez
ces peuples un évangile de faint Mathieu, écrit
en hébreu , que faint Barthélemi leur avoit laiffé.
Pantenus avoit compofé dès Commentaires fur la
Bible 3 ils ne nous font point parvenus.
PANTIN ( G u il laum e^et Pie r r e ),>( Hift.
litt, mod.) , oncle 8c neveu. Pierre , médecin à
Bruges, auteur d'un favant Commentaire fur le
Traité de C e lfe , De re medicâ. Mort en 1583.
Guillaume, né à Thiel en Flandre, enfeign^ les
langues à Louvain 8c à Tolède. On a de lui des
traductions de plufieurs auteurs grecs, 8c un Traité
De dignitatibus 6* offîciis regni ac domûs -régis Gotho-
rum, 8cc. Mort à Bruxelles en 1611.
PAPIUS ( A ndré ) , ( Hift. Utt. mod. ) , favant
flamand , de qui l'on devoit beaucoup attendre
s'il eût vécu plus long-tems 3 il mourut à trente
ans, en 1581. Elevé avec foin par Levinus Tor-
rentius fon oncle, il avoit cultivé de bonne heure
les lettres 8c les fciences. A dix-huit ans il avoit
publié
publié le livre deDenis d 'A le x an d r ie , Defitu Orbis3
avec une traduction en v er s latins 8c de favantes
notes. O n a encore de lui d'autres poéfies latines
8c quelques autres ouvrages : il é to it chanoine à
Lièg e.
P A R A SO L S ( Bar th é l em i de ) , ( Hift. lia.
mod. ) , fils d’ un médecin de la reine Jeanne Iere.
de N a p le s , fi cé lèb re par fes nombreux mariages,
par la mort tragique d'André de Hongrie fon premier
ma ri, 8c par fa propre f in ,n o n moins tragique.
Il naquit à Sifte ron , dans les Etats de ce tte
Princeffe, qui joignoit le comté de Provence au
royaume de Naples. C 'é t o it un p o è te diftingué ,
mais au quatorzième fièc le : on a de lui plufieurs
ouvrages en langue p ro v en ça le ,. entr'autres des
v er s à la louange de la princeffe M a r ie , fille de
J e an , roi de F ran c e , 8c femme de Lou is I , ro i de ;
N a p le s , fuivant le nouveau Dictionnaire hifto-
rique par une foc iété de gens de lettres 5 mais le
ro i Jean n 'eut du nom de Marie qu’une fille mariée
à R o b e r t, duc de Bar. N e s'agiroit-il pas plutô t de
la princeffe M a r ie , foeur de la reine Jeanne de
Naples/?
D 'a ille u r s , qui entend-on par Louis I , ro i de
Naples ? S i c 'e f t le duc d 'A n jo u , L o u is I , il n'époufa
point de fille du roi J ean , car e lle eût é té fa foeur5
fi c'eft Louis de T a r e n te , fécond mari de la reine
J e an n e , il é to it ro i de Naples par fa fem m e , mais
il n'épou fa ni ne pu t épou fe r M a r ie , foeu r de
Jeanne. O n ne fait donc pas c e que les auteurs
ont voulu dire.
Parafols eft furtout connu par cinq tragédies qui
contiennent la v ie de la rèiné Jeanne. L'intérêt du
Xujet, qui occupoit alors tou p ie s e fprits, dut b eaucoup
contribuer au fuccès de fes pièces. L'auteur
le s avoit dédiées au pape Clément VET* concurrent
d ’Urbain V i dans le grand fchîfme d 'O c c i-
d en t, 8c dont la reine Jeanne fuivoit l'obéd ien ce 5
c e qui ne contribua pas médiocrement à la perte
de ce tte P r in c e f fe , par l'e ffe t des intrigues a 'U r-
bain V I . Parafols mourut en 1383 , chanoine de
Sifteron fa patrie.
. P A R E N N IN ou P A R R EN N IN ( Dom in iq ue ).
( Hift. lia. mod. ) L e P. Parennin, jéfuite 3 eft
connu par fon lon g féjour à la C h in e , & par le s
notions qu'il nous a données fu r c e vafte Empire.
I l y alla en 1698 3 il eut le bonheur de plaire à
l ’empereur C am h i, qui recherchoit l ’ inftruétion, 8c qu'il étoit en état d’ inftruire. Il traduifit p'our
c e P r in c e , en langue ta r ta re , c e que le recueil de
l'A c adémie des fciences 8c les ouvrages des fa-
vans contenoient dé plus nouveau 8c de plus important
en g é om é tr ie , : en. aftronomie, en anatomie
, 8c en général fur les fciences exactes. L'Empereur
fe plaifoit fort à l’ en treten ir, 8c voulo it
toujours qu'il le fuivît dans fes Voyages de T a r -
tarie. L e P. Parennin fut un des médiateurs qui
terminèrent les conteftations furvenues entre les
Hiftoire. Tome V I . Supplément.
cours de Pékin 8c de M o fc o u , fur les limites re f-
peé tive s de ce s deux immenfes Em p ire s, étonnés
de fe trou ver voifins. C 'e f t au P . Parennin qu'on
eft redevable des cartes où la Chine eft le plus
exactement décrite. On con n o îtla co rre fp on d an c e
de c e jéfuite avec M . de M a iran , fur les rapports
des Chin ois a v ec les Egyptiens. L e P. Parennin
mourut le 27 feptembre 1741 : l'Empereur v o u lu t ,
pour l'h o n o r e r , faire les frais de fes funérailles ,
8c les Grands de l'Empire y affilièrent.
PASCHIUS ( G eorges ) , ( Hift. lia . mod. ) ,
favant Allemand du dix-feptième fièc le , dont
toute l'hiftoire confifteen ce qu’ il eft l'auteur d'un
ouvrage eftimé des favans, qui a pour titre : Trac-
tatas de- novis inventis , quorum accuratiori cultui
facern pr&tulit antiquitas.
PASOR (G eorges et Ma t t h ia s ) , ( Hift. lia.
mod. ) 3 père' et fils. Le p è re , profeffeur en grec
à Franeker , mort en 1637, eft auteur d'un Lexicon
Novi-Teftamenti, qui contient tous les mots grecs
duNouveau-Teftament, 8c qui a été imprimé chez
Elzevir, d'un Manuale Teftamenti, 8cc. 8c d'un
Collegium Hefiod&um , ouvrage dans lequel il analyfe
les mots difficiles d'Héfiode.
C'eft Matthias qui a publié les oeuvres de fon
père : on a aufli de lui quelques productions ,
telles qu’un Traité contenant des idées générales
de quelques fciences, 8cle recueil dés thèfes auxquelles
il avoit préfidé. H avoit eu , en 1620, une
chaire de mathématiques à Heidelberg. Chaffé du
Paîatinat par les guerres qui ravageoient ce pays ',
il s’enfuit en Angleterre,où il profeffa les langues
•orientales à Oxford. Un établifîementplus avantageux,
dans le même genre, le fixa^en 1629 ,
à Groningue, où il mourut en 1658, eftimé des
favans 8c cher aux honnête* gens.
PASQUALIGUS ( Z a c h a r ir ) , ( Hift. lia.
mod. ) , rhéatin de V é ro n e , qui éc r ivo it vers le
milieu du dix-feptième f iè c le , eft auteur d'un e
Praxis jejunii, ouvrage de fon état 3 mais il eft plus
connu par un T raité moral fur l'u fa g e cou pable
8c dénaturé de priver quelques enfans mâles des
attributs de leu r fexe ,. p ou r fe.procurer le plaifir
d'entendre de plus b elles v o ix . C e dernier ouvrage
| eft recherché.
PASSCEUS ( C r is p in ) , ( Hiß. litt. mod. ) , favant
fleurifte d 'Arnheim, auteur de YHortus-flo-
' ridus , dont les quatre différentes parties ont été
publiées en 1607, 16 14, 1616 8c 1617.
PASSa V EN T E (J a c q u e s ) , ( Hift. lia. mod. ) ,
dominicain du quatorzième fiècle, s'eft fait un
nom en Italie par fon Miroir de la vraie pénitence ,
ouvrage q u i, s'il paroiffoit aujourd'hui, pourroit
, être bon fans être célèbre. L'auteur n'a pas joui
de fon fuccès 3 il mourut en 13 5 7 , 8c fon livre ne
K k