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1-51 5. C et aventurier, illuflre fut tué au fiége de Home le 6 mai 152.7.
Branche de B0urh.QfcL1-Ma.rck e.
1. Jacques de Bourbon, premier de ce nom ,
troisième 61s de Louis , premier du nom, duc de
Bourbon, bîeflfé au combat de Brignais, dit des
Tards- Venusy il mourut de fes bleffures à Lyon le
-6 avril ï f é r , & Pierre 1, Paine de fes fils, mourut
en même tems q u e lw i, de blefîures reçues
■ dans ce même combat de Briguais.
2. Jean de Bourbon, premier du nom, comte
de la Marche, mourut le 11 juin 1393.
3. Jacques de Bourbon, fécond du nom, comte
de la Marche, grand-chambrier de France, roi
de Naples 3c de Sicile par Jeanne II fa femme,
eft mort religieux de Saint-François à Befancon,
Je 24 feptembre 1438.
Branche de Vendôme 3 ijfue de celle de la Marche.
1. Louis de Bourbon, fécond fils de Jean de
Bourbon, comte de la Marche, commença cette
branche, $c mourut le 21 décembre 1446.
2. Jean de Bourbon, fécond du nom, eut d’E-
lifabeth de Beauvau, parmi beaucoup d’autres
enfàns, François qui fuit, & mourut le 6 janvier
1477.
3. François de Bourbon, duc de Vendôme ,
mourut à Verceil en Piémont le 2 octobre 1495.
'■ 4. Charles de Bourbon, comte de Vendôme,
mort à Amiens le 25 mars 1537.
5. Antoine de Bourbon, duc de Vendôme, roi
de Navarre par Jeanne d’Albret fa femme, mourut
le 17 novembre 1562, d’ une blelîure qu’il avoit
reçue au fiége de Rouen.
6. Il fut père de Henri IV , par qui cette branche
de Bourbon-Vendôme parvint, en 1589, à
la couronne de France, & y joignit les droits à
la couronne de Navarre.
De la branche de Bourbon-Vendôme eftififue,
par un frère d’Antoine, celle de Bourban-Condé,
féconde en héros, dont les quatre premiers, engagés
dans des circonftances malheureufes, portèrent
les armes contre la France, & furent tbus
les quatre prifonniers d’Etat. Loin que leur gloire
en ait été flétrie , elle en a reçu c e luftre que
le malheur répand fur la vertu, & la maniéré
éclatante dont le Grand-Condé répara fes torts
le fit paroître plus grand encore qu’ avant fa faute.
Si non errajfet, fecerat ille minus.
Tons les autres princes de Condé ont été des
ftijets, non-feulement fidèles,mais zélés & utiles.
De la branche de Bourbon^Condé fortent les
branches de Bourbon-Conti & de Bourbon-Soif-
fons ; cette dernière nqus offre un Prince tué en
O L O G I E.
combattant contre une armée royale, c’ efl-à-dire
contre le cardinal de Richelieu.
De la branche de Bourbon-la-Marche fortoient
encore les branches de Bourbon -Carenci ; par
celle-ci la branche de Bourboci-Duifant, & directement
encore celle de Bourbon-Préaux, le Quelles
ne nous offrent rien à remarquer fur le fil-jet
qui nous occupe.
Des ducs de Bourgogne de deux branches de la Maifon
de France.
Sans remonter aux deux royaumes de Bourgo-
j gne, qui, fous la première & la fécondé race de
nos Rois, étoient des royaumes étrangers au milieu
de la France, examinons la fucceifron chronologique
des ducs ifl-us de La race capétienne.
Premiers Maifon des Ducs.
1. Robert de France, premier du nom , troi-
; fième fils du roi Robert, roi de France, & de
! Confiance de Provence, eut pour apanage le 4u-
! ché de Bourgogne, & mourut l’an 1075.
2. Henri de Bourgogne, meurt l’ an 1066, avant
* fon père.
3. Eudes, premier du nom, furnommé Borrel,
duc de Bourgogne, en 1078, fit le voyage de la
Terre-Sainte, $c mourut en Cilicie le 23 mars 1 ; 03..
4. Hugues, fécond du nom, dit Le Pacifique 3
duc de Bourgogne, mort l’an 1141.
5. Eudes, fécond du nom, duc de Bourgogne,
mort en feptembre 1161.
6. tîugues, troifième du nom, duc de Bourgogne,
fit deux fois le voyage de la Terre-Sainte ,
& mourut l’an 1192.
7. Eudes, troifième du nom, duc de Bourgogne
, mort le 6 juillet 1218.
8. Hugues, quatrième du nom, duc de Bourgogne
, mort en Lan 1272.
9. Robert, fécond du nom, duc de Bourgogne,
chambrier de France, mort le 9 octobre 1305.
10. Eudes, quatrième du nom, duc & comte
de Bourgogne, Roi titulaire de Theflalonique,
mourut l’an 1349.
11. Philippe de Bourgogne fut bleffé d’une
chute de cheval au fiége d’Aiguillon, en Guienne,
le 22 feptembre 1346, & mourut du vivant de fon
père.
12. Philippe, premier du nom , dit de Rouvre,
duc & comte palatin de Bourgogne, mourut le 21
novembre 1361 fansenfans, & alors la Bourgogne
fut réunie à la couronne, quoiqu’il reliât des
defeendans du premier apanagé, avec lefquels apparemment
ontranfigea.
Branche des feigneurs de Montagu.
: 1, Alexandre de Bourgogne, fécond fils de
Hugiies, troifième du nom, duc de Bourgogne ,
C ft R O N O L O G l E. 5 3 1
fuffeigïléur de Montagu, au diocèfe de Chalons, :
.& mourut Fan 1205.
2. E u d e s , p r em ie r d u n o m , fe ig n e u r d e M o n ta
gu , m o u ru t v e r s l ’an 1 2 4 7 .
3. Guillaume , premier du nom, feigneur de
Montagu , vivoit en-1263.
4. Guillaume, fécond du nom, feigneur de Montagu,
vivoit en 1502.
5. Eudes, fécond du nom, dit O dard, feigneur
de Montagu, encourut la dîfgrace du roi
Philippe-le-Bel, qui, en 1308, le fit mettre en
prifon, d’ où il fe fauva en Allemagne. Il obtint en
1511 des lettres d’abolition } il vivoit en 1331. 6. H e n r i , fe ig n e u r d e M o n ta g u > m o u ru t en i
1 3 4 7 , n e laiffant. q u ’ une fi lle qu i m o u ru t la m êm e i
a'nnée q u e lu i. !
Branche des feigneurs de Sombemon.
1. Alexandre de Montagu, fécond fils de Guillaume
, premier du nom, feigneur de Montagu,
fut feigneur de Sombernon, & vivoit vers l’an
1270.
2. Etienne de Montagu, premier du nom, feigneur
de Sombernon, mourut le 19 feptembre
M W . '
3'. Etienne de Montagu , fécond du nom., feigneur
de Sombernon, mourut le 30 mars 13 30.
4. Guillaume de Montagu, feigneur de Sombernon
, vivoit en l ’an 1368.
5. Jean de Montagu-Sombernon mourut le 6 '
juin 1391.
Branche des feigneurs de Couches, fprtie de celle
de Svmberndn.
1. Philibert de Montagu, premier du nom, fécond
fils d'Etienne de Montagu-Sombernon, premier
du nom, feigneur de Couches par fafemme.
2. H u g u e s d e M o n t a g u , fe ig n e u r d e C o u c h e s ,
v i v o i t en 1 3 6 7 .
s’il excita quelques troubles , ce fié fut qu’ à
cour, où tous les Princes Voulaient gouverne#
fous le foible & malheureux Chartes V I ;• Philippe
furtout vouloir être le maître, & l ’étoit fouvent
par l’ afcendant de fon caractère. Mort le 27 avril
1404.
2. Jean, furnommé Sans-Peur, duc de Bourgogne,
3.. Philibert de Montagu, fécond du nom, feigneur
de Couches, vivoit en 1401.
4. Jean de Montagu, fécond du nom, feigneur
de Couches, vivoit en 1435.
5. C la u d e d e M o n t a g u , fe ig n e u r d e C o u c h e s .,
c h e v a lie r d e la T o i fo n -d ’ O r en 1468, fu t tu é au
c om b a t d e B u f lie n e n 1470, fans p o f té r ité ;
I l p a r o î t e n g én é ra l q u e c e t t e p r em iè r e M a ifo n
d e B o u r g o g n e , o u a f ie z p a c ifiq u e o u fo r t o c c u p é e
d e s affaires d e la T e r r e -S a in t e , n’ e x c i t a 'g u è r e d e ,
t ro u b le s d ans l’ E t a t : i l n’ e n fu t pa s d e m êm e d e là
Seconde Maifon des ducs de Bourgogne.
i . L e r o i J e a n , a y a n t r éu n i la B o u r g o g n e à lia
c o u r o n n e , f e h â ta d e l’e n d é ta c h e r p o u r e n fa ir e *
l ’ ap ana ge d e fo n q u a t rièm e & d e rn ie r fils , P h ilip p e - 1
le -H a rd i . C e lu i - c i f i t 'la g u e r r e a v e c fu c c è s au x 1
Flamands r e b e lle s a v e c le fe coiyrs d e la F r a ï ïc e , & • :
fou fils, mit tout en combuftion en France par
l’alTafiinat du duc d’Orléans, frère de CharlesVI,
& par tous lès crimes qui furent la fuite de ce
premier crime • de lâ les factions des Orléans ou
Armagnacs & des Bourguignons, qui font nos-
Marius &nos Sylla ; delà leurs maffacres réciproques
&r leurs horribles proferiptions > de là l'iri-
troduCtion des Anglais en France, d’ abord par les-
Grléanois pour venger la mort de leur p ère, en-
fuite par les Bourguignons, pour venger de même
la mort de Jean-fans-Peur, afTaflfmé enfin à fon
tour fur le pont de Montereau-faut-Yonne, le io>
feptembre 14 1 9 , parles partifans du Dauphin
( Charles V i l ) , orléanois dans Lame, & que l’on
crut fervir par ce meurtre.
. 3. Philippe, dit le Bon3 fils de Jeanfans-Peur,
pourfuivant toujours la vengeance de fon père,
s’unit avec les Anglais contre le Dauphin & la
France, & les réduifit aux dernières extrémités,
jufqu’ à ce qu’enfin quelques mauvais procédés des
Anglais à fon égard, & plus encore les réflexions
que lui fuggérèrent fon efprit fage & fon caractère
porté à la modération & à la douceur, lui firent
fentir combien il étoit odieux d ’être le fléau de
fa patrie & de fa Maifon, d’ affermir des étrangers ,
des rivaux, des ennemis fur le trône de la France,
au préjudice de l’héritier légitime, & l e déterminèrent
enfin à ce traité d’Arras, où il pardonna
généreufement à fon R oi, termina toutes les vengeances,
éteignit toutes les haines, compenfa les
crimes &: les malheurs, & renouvela entièrement
la face de la France. Dès ce moment les affaires des
Anglais allèrent en décadence : tout tendit à la
reftauration & au rétabli(fement de l ’ordre 8c des
lois. Quand Philippe n’ auroit pas d’autre titre à
fon furnom de Bon que cette paix d’Arras, il
l’auroit bien mérité. Cette paix le rendit le bienfaiteur
univerfel.
Il fe permit encore uhe faute Iorfqü’ il donna un
afyîe dans fa cour au Dauphin ( Louis X i )', révolté
contre fon p è te , &' Lorfqu’aux juftes &
prenantes follicitations de Charles V i l , qui de-
mândoit qu’on lui' renvoyât ce fils rebelle, il ré-
ponditpar une menaçante interpellation à Charles,
de déclarer $*il vouloir s’en tenir au traité d’Arras.
Il ne favoit pas les maux qu’ il préparoit à fes
Etats par cette imprudente & coupable protection
accordée à un fils dénaturé.
Philippe-le-Bon. mourut le 15 juin 1467.
Chanes-Je-Téméraire fon fils & Louis XI n’ eurent
be Foin que de fe voir & de fe eonnoître pour
fe haïr : Poppofitfon de leurs caractères fit d’abord
naître entr eux une antipathie invincible :
X x x 2