
caufe à la grand’chambre, le g décembre 1643 &
le 1 mars IÉ44> & ce même jour 1 mars 1644 il
caufe> & obtint un arrêt favorable à la Faculté
de Paris. 11 mourut le I4juin 1648, à foixante
ans, étant né le y juillet 1 y88.
Claude de la Vigne de Frecheville, fon ar-
rière-petit-nls, fu t, comme lui, un très-favant
medeein. D abord médecin ordinaire du Roi & de
laReme, & de madame la Dauphine, il eut enfuite
j 1 ry.IV?nce M. Helvétius, premier médecin
de la Reine. Il mourut le 7 oftobre 1758. Il a lailfé
des ouvrages , mais manufcrits > un petit Traité
des plantes -, par ordre alphabétique j un Traité
particulier des fièvres $ une Phyfique générale &
particulière du corps humain 5 un Traité des maladies,
en français & en latin : il avoit encore projeté
un nouveau Dictionnaire de médecine, dont
le but auroit été d'indiquer les meilleurs auteurs
fur chaque matière.
VIGNOLES. ( Hifi. de Fr. ) Le fameux Etienne
1 Srv J?np es.5 dit ia Hire, dont l’article eft dans
le Dictionnaire, avoit un frère (Amador des Vi-
gnoles) brave chevalier, ainfi qu’Etienne. Cet
Amador, en 142.9, conduifît à Orléans un fecours
de quatre cents hommes choifis, pour féconder la
Pucelle d Orléans, occupée alors à. en faire lever
le liege. 11 fut tué devant Creil en 1434.
î Ma r ie -Po r c ie ) 3 religieufe de
1 Ordre de Saint-Dominique, née à Viterbe en
1632. On a beaucoup vanté fa figure , fes vertus, j
furtout fa prodigieufe, on pourroit même dire fa
monftrueufe mémoire, qui étoit telle, dit-on,
que quand elle avoit lu un livre deux fois, elle
étoit en état de le réciter tout entier. Inftruite de
plufieurs langues & de plufieurs fciences, elle cultiva
par préférence la poéfie italienne. On avoit 1
imprimé d’e lle , de Ton vivant, fes Sonetù eroici
lugubrij T Obelïfco di Pia^aNavona, idi/lioj il Ge-
nethliaco del principe, primogenito del Re di Polonia;
il Valicinio délia Sibilla Tiburtina, &c. & divers
cançone. On peut croire qu’elle figure avecdiftinc-
«on dans la Bibliothèque des écrivains de l’Ordre
de Saint-Dominique, des Pères Quétif & Echard.
Marie-Porcie Vignoli vivoit encore en 1692.
. VIGUIER (Jean ) , ( Hiß. litt. mod. ) , dominicain
de Touloufe, auteur d’un ouvrage qu’ on
n’a cefle de réimprimer pendant tout le feizième
fiecle, intitulé : Infiitutionfsad naturalem et chrifi
tiànam philofophiatn , maxime verô ad fckolafiicam
theolcgiam. C e titre feul empêcheroit aujourd’hui
tome réimpreflion, & le Commentaire fur l ’Epî-
tre de plaint Paul aux Romains, du même auteur,
prefiju'aufl; fouvent réimprimé de fon tems que le
prëmier ouvrage ; ne feroit pas plus recherché. Sa
Consolation des agonifans pourroit l'être.davantage
dans l'efpérance d’y trouver guelqu'adouciirement
a cet état. Le Pere Viguier vivoit en i y j 3.
V IL LA (G u i d o n j Ma r q u i s
mod.)} fameux général italien, attaché aux ducs
de Savoie, fe diftingua tellement par fes fervices
& par fes fuccès, que le duc Charles-Emmanuel I ,
apres lui avoir donné le marquifat de Cigliano, lui
permit d ecarteler les armes de Savoie avec les
jjennes. Les ennemis mêmes rendirent hommage à
fa valeur. Lorfque Louis XIII eut forcé le pas de
S u fe , que le marquis de Villa venoit de défendre
contre lu i , il alla, ainfi que le cardinal de Richelieu
, vmter ce brave ènnemi, & lui témoigner
toute fon eftime. Les ducs de Savoie étant devenus
alliés de la France, ViHa les fervit contre les
Espagnols. En 1648, étant avec le duc de Mo-
dene, genéralilfime de l’ armée des Français, & le
maréchal du Pleflïs - Praflin, il fut tué d’un coup
de £anon au fîege de Crémone 5 il étoit couvert
bleflures reçues en differentes occafions aufiége
d’A f t , & furtout à.la défenfe du pas de Sufe.
VILLEGAS ( F e r n a n d e z R u y s d e ) , (Hifi.
™°d-)} Efpagnol, mais poète latin du tems de
Charles-Quint & de Philippe I I , eut pour maître
Louis V iv e s , & fut lié avec Budée, avec Erafine,
avec la favante Aloïfia Sigea de T olèd e, & a cé-
lebre dans fes vers ces différens perfonnages. Ses
poéfies font eftimées.
Villegas (Alphonfe) eft aufli le nom d’ un liifto-
rien efpagnol qui vivoit à la fin du feizième fiècle.
VILLEMENEUST ( de L e sq u en de l a ) , famille
noble & ancienne de Bretagne, dont étoient,
entr’ autres militaires diftingués, Alain de Lefquen
de la Villemeneuft, chevalier de l ’Ordre du Roi *
maître-d’hôtel ordinaire, & Jofeph de Lefquen ,
feigneur de la Villemeneuft, commandeur de l’Ordre
de Saint-Louis & de l ’Ordre de Saint-Lazare,
brigadier des armees du R o i, dont les exploits
font rappelés dans une lettre très - honorable du
10 août 1713 , que M. Voyfin , alors miniftre de
la guerre, lui écrivit, par ordre du R oi, pour lui
témoigner fa fatisfaêlion. Jofeph de Lefquen mourut
le 29 décembre 1732.
V IL LEMOT (P h il ip p e ) , {Hifi. lia . mod.) ,
de l ’Academie de Lyon, eft auteur d’un Nouveau
Syfteme ou Nouvelle Explication du mouvement des
planètes, ouvrage qui a été traduit en latin par
M. Falconet, &r qui a formé une efpèce de fchifme
parmi lés aftronomes, M. de Malezieu l’ayant atta-
qué fur quelques points, & les partifans de M. Vil*
lemot l’ayant défendu. M. de Villemot eft mort à
Choify-le-Roy, près Paris , le 11 octobre 17131
V IL LO T T E (Ja c q u e s ) , (H ifi. moddfS jé~
fuite lorrain, fut miffionnaire en Arménie, & com-
pofa plufieurs ouvrages en langue arménienne pour 1 inftruétion des gens du pays. Ces ouvrages ont
tous pour objet Ta religion chrétienne, dont ils
Font l ’explication 8c le développement. A ces oit*
vrages, écrits en arménien, il a joint un ouvrage
français, qui a pour objet de faire connoître en
Europe l’Arménie 8c d’autres grands Etats afiati-
ques & africains > il a pour titre : Voyage d'un mif-
fionndire de la congrégation de Jèfus, en Turquie, en
Perfe, en Arménie 3 en Arabie 6' en Barbarie. Mort
à Saint-Nicolas-du-Port, en Lorraine, le 14 janvier
1743 î né à Bar-le-Duc le premier novembre
' 16j6.
VINCENS ( de Mauléon , de Saignets
d’Astoand , de C ausans ) ,. noble 8c ancienne
Maifon duComtat-Venaiffin, & qu’ on croit originaire
d'Italie, defeendue des anciens feigneurs de
Vicence, dans l’Etat de Venife. Elle eft connue par
titres dès l’an 102.2. Mais pour ne parler ici que
de ceux qui fe font illuftrés à la guerre ou qui ont
été revêtus de grands Emplois, Etienne de Vin-
cens de Mauléon, baron de Caufans, fe diftingua
parmi les principaux guerriers qui accompagnèrent
Charles VIII à la conquête de Naples,
Un -de fes fils, Guillaume, que, Brantôme a
placé juftement parmi fes hommes illuftrés , étoit
gentilhomme de la chambre de l’empereur Charles
Quint , fut gouverneur pour ce prince en Afri-
u e , & fut tué fur la brèche de Villeneuve, qu’ il
éfendoit.
Jean, frère de Guillaume, fervoit au contraire
dans les armées françaifes, & commandoit 1 artillerie
dans Marfeille pour François I, contre Charles-
Quint.
Louis leur frère aîné fut régent & gouverneur
de la principauté d’Orange , & en cette qualité
il porta la bannière de cette fouveraineté,en ijjo,
aux obfèques de Philibert de Châlons, dernier
prince d’Orange de fa Maifon, & par la mort duquel
la principauté d’Orange pafia dans la Maifon
de Naflau.
Guillaume , fils de Louis, eut aufli le gouvernement
de cette principauté fous les Naflau , 8c
Je zèle avec lequel, conformément à leurs ordres
& à fon devoir, il défendit la ville d’Orange contre
les entreprifes des Fluguenots, les irrita au
point qu’ après fa mort ils brûlèrent le bourg,
î'églife & le château de Caufans, & , ayant pris
Orange , profanèrent fon tombeau, 8ç traînèrent
Ton corps dans les rues avec une ignominie qui retombe
fur eux 8c qui l’honore.
Henri, fils de Guillaume , époufa une héritière
de, la Maifon de Sade , & fille d’Efprit Saignets
d’Aftoand, chevalier de l’Ordre du R o i, & .comte
d’Ampurie dans le royaume d’Arragon, en vertu
d’une donation faite par Yolande d’Arragon, reine
de Sicile & de Jérufalem, à Guillaume de Saignets,.
ambafladeur près de fa perfonne pour le roi de
France, & 1 un des auteurs d’Efprit Saignets $ c’eft
par ce mariage que les noms de Saignets & d’Aftoand
font devenus propres à la Maifon des Vin-
pens & des Caufans.’
Philippe, fils de Henri|reprit le château d’O range
pour le remettre au gouverneur nommé par
le Prince, fignalant ainfi envers lui la même fidélité
.que fes pères avoient témoignée aux prédé-
cefleurs du Prince.
Claude, fils de Philippe, ne dégénéra ni de la
vertu ni de la faveur de fespères : ce fut pour lui
que la baronie de Caufans fut érigée en marquifat
par lettres-patentes du 28 août 1667.
Louis , fils de Claude, fut lieutenant-de-roi en
Provence , ainfi que Jacques de Vincens fon fils.
Et Jean-Jofeph fon petit fils, capitaine de cavalerie
au régiment de Conti.
VINCENS (Dom Jean-Baptiste) , (H iß .
eccléf. ) , de la congrégation réformée de Cluni, a
été fupérieur-général de fon Ordre, & lui a été
très-utile. Il a lailfé beaucoup d’ouvrages, les uns
imprimés, les autres manufcrits : ce font des dif-
-cours prononcés dans les chapitres généraux de
Cluni, des mefles adaptées à certaines fêtes particulières,
des profes en l’honneur de quelques
Saints j tous les Mémoires concernant des contefi*
tâtions qui s’étoient élevées entre M. le cardinal
de Bouillon , abbé de Cluni, & fes religieux, au
fujet de la juridiction régulière & monaftique que
M. le cardinal de Bouillon prétendoit exercer fur
tous les monaftères & religieux de l’Ordre de
Cluni. Dom Vincens, comme on peut croire, combat
cette prétention du cardinal. On trouve en-
I core, parmi les écrits de dom Vincens, une lettre
à un ami fur une thèfe dédiée au cardinal Del-
phino , & foutenue à Avignon fans préfîdent par
une demoifelle âgée de quatorze ans j mais, hélas !
c’étoit fur les quatre parties de la philofophie de
•Scot.
VIN CEN T. (Saint) , (H ifi. eccléf.) , diacre
de I’églife de Sarragofle au quatrième fiècle, fouf-
frit le martyre le 22 janvier de l ’an 30^. On gar-
doit dans l’abbaye de Saint-Germain, à Paris, un
de Tes bras & Ta tunique de diacre, que Childe-
bert avoit apportés d’Efpagne en J42, lorfqu’il
avoit été faire la guerre à Amalaric , roi des Vifi-
goths, qui étoit Arien, & qui maltraitoit fa femme,
foeur de Childebert, parce qu’elle étoit catholique.
Childebert bâtit ,- fous l’invocation de Saint-
Vincent, I’ églife qui s’eft appelée depuis Saint-
Germain , parce que. Paint Germain, évêque de
Paris, y fut enterré l’ an 579.
| V IN C EN T FERRIER (Sa in t ) , (H ifi. eccl. ) 3
religieux dominicain .aux quatorzième &c quinzième
fiècles, étoit Efpagnol, né à Valence le
23 janvier 13 ^7. Grand miflionnaire , grand prédicateur,
il alloit.prêchant l’Evangile de royaume
en royaume, de province en province , en Efpa-
gne, en France, en Angleterre, en Ecofie, en
Irlande ■, en Bretagne, à Vannes, où il mourut ;
& préférant cette vie errante à de très - grandes
places qu’ il auroit pu avoir à la cour des Papes, il