
charge : il l'é to it déjà de Saint-Michel, le 31 décembre.
E n_.i 58). Jean Dugué.
En 1 6 1 1 . François Dugué.
En 1613. Mathurin Martineau.
En 1653. Bernard Martineau, feigneur d u P o n t ,
par la démiflion de Mathurin fon père.
En 1682. Antoine Martineau, fe ign eu rd u P on t,
par la démiflion de Bernard fon p è r e , le 2 ƒ juin.
E n 1697. Lou is de Beauffe.
E n ..........Jean Hallé.
E n 1732. Chriftophe-Etienne Gueffier.
En. 1734* Ee fleur Chendret du Bouchoir.
Hüijfîers de l'Ordre.
En 1578. Philippe de Nam b u , huiflier de la
chambre du R oi & de P Ord re de S a in t -M ic h e l,
fu t fait huiflier de l'O rd re du S aint-Efprit, le 31
décembre.
En 1608. Mathurin Lambert lui fuccéda par
réfignation.-
En 1(314. Pierre d e Hennicque , dit Benjamin 3
baron de C h e n i , fuccéda au fleur Lambert fon
b eau-père.
En 16 i j -. Paul A u b in , fleur de Bou rgneu f, fur
la démiflion de M . Benjamin.
En 1649. R o g er de B u ad e , fieür de Cuflî.
En 165:6. V in cen t de B r e t , confeiller au parlement.
En 165-8. Jean D e fp re z , le 24 avril.
En 1684. Jean-Valentin d’E g u illo n , fleur de
B én é v en t , le 24 janvier.
En 1706. A d rien M o te t , fleur d e V a lb ru n , ci-
devant capitaine de dragons.
En 17 14 . Alexandre Che va r.
En 1740. L e fleur de Perfeville.
Ordre du Saint-Efprit de Montpellier.
Dans le d ouzième fiè.cle, Frère G uy , quatrième
fils de G u illaum e, fils de S ib ille ', feigneur de-
M o n tp e llie r , fonda-dans ce tte v ille un hôpital auquel
il donna le nom-du Saint-Efprit. L e bon ordre
u il y établit lui attira én peu de tems-beaucoup
e frères a f lo c ié s , q u i.fe dévouèrent comme lui
au fervice des pauvres, & qui allèrent, dans plu-
fieurs villes du royaume, faire dè pareils etablif-
femens. O n v o it par les lettres du pape Innocen
pellier par un bref de l’année 1204 , adreffé à
Frère Guy, avec ce titre : Guidoni magijlrokofpita-
lium S unît a Maria in Saxia, SanSti Spiritûs Mon-
; tifpejfulani. Frère Guy exerça cette charge de
grand-maître jufqu’ à fa mort, arrivée en 1208. Alors
Innocent III lui fit nommer un fuecefleur dans la
commanderie de Rome, à qui il parut affeéter la
f grande-maîtrife, en ordonnant que l’éleétion du
Supérieur de Montpellier feroit faite du cônfen-
tenient de celui de Rome. Les Papes fes fucceffeurs
t I I I , que d è s -1198 i l y avoir déjà à Marfeille y ■
à B f io u d e , à Ba rjaç , à T ro y e s & ailleurs des h ô - j
pitaux établis par les Frères de l’hôpital de Mont- !
pellier. C e même Pape vou lu t en avoir à Rome , ;
confirma leur inftitut, déclara la maifon de M ontpellier
cn ê f-h e ir de l'O rd r e , & décida-que toutes
le s maifons déjà établies, ou à établir reconnoî-
troïent à -perpétuité Frère G u y & fes fucceffeurs 1
p ou r fupérieurs généraux. En 1202, Frère G uy alla »
% Rome pour y prendre foin de l’hôpital de Sainte- •
Marie in-Saxia, que le Pape unit à celu-i de Mont:
firent a cè fujet des difpolitions différentes.
Honore III défunit les deux hôpitaux de Montp
e llie r & de Rome par une bulle de l’an 1225",
par laquelle il foumet à l’hôpital de Montpellier
tous les hôpitaux de la chrétienté, ceux d’Italie,
delà Sicile, de la Hongrie 8c d’Angleterre. Gré-
; goire X ôta cette juridiction à l’hôpitâl de Montp
e llie r , & voulût au contraire qu’il obéît à celui
; § f Rome. Nicolas IV , dans une bulle de l’ an 1291,
dit que le maître de Montpellièr s’étoit fournis
■ volontairement, & il ordonne qu’ il payera tous
les ans a celui de Rome trois florins d’or. Sixte IV
- fe plaint de ce qu’il y avoit en deçà les monts des
perfonnes qui-prenaient-la qualité de général de 1 Ordre. Paul V 8c Grégoire X V rendirent le gé-
neralat au commandeur de Montpellier, à condition
qu’il dépendroit de celui de Rome. Enfin
Drbam VIII lui accorda cette dignité fans aucune
. dépendance- Voilà les différens titres fur lefquels
| on a fondé les difputes_ qui -s’élevèrent au com-
i mencement du dix-fep.tième fiècle, fur la qualité -
de chef d’Ordre des nofpitaliers du Saint-Efprit.
Antoine Pons, qui prenoit la qualité de procii-
reur-genexal du.Saint^Efpritj-ebtint des lettres du
roi Henri IV en 1608-,- & de Louis XIII en 1610,
; P?ur rentrer^ dans les biens de fon Ordre, qu’ il
i difoit ufurpésj mais s’étant avifé de falfifier les
bulles des Papes, & de fuppofer des indulgences
en faveur de ceux qui vouaroient contribuer au
rstabliflement de l ’O rdre, il fut décrété de prife-
' en 1 ^12 3 par fentence du fénéchal de
j Moiffac , confirmée au parlement de Touloufe.
En 16:9 & 1621, Olivier d elà Tran, fleur de la
Terrade, obtint des papes Paul V & Grégoire X V
la qualité de général, 8c en cette qualité, regardant
fon Ordre comme un Ordre militaire, il créa
■ “ es chevaliers purement laïcs, &. même engagés
dans lé mariage. Vers le même tems Nicolas Gau-
jtier , prétendant.aufli à la commanderie générale
; de Montpellier, fit pareillement des chevaliers,
1 p°ur- lefquels<on prit un grand goût 5 mais le fleur
!de la Terrade le fit déclarer apoftat de l'Ordre
jdés Capucins, &. enfermer dans les prifons de
[ l’officiante, ou il fut enfuite détenu lui-mêmè. -
Après leur mort Jean - Alexandre des Efcures ,
-comte de Lyon, prit la qualité .de vicaire-général*
& fit des chevaliers, aufli bien que plufieürs autres
qui fe difoient officiers d e l ’Or cire. Alors le
R o i, par arrêt du confeil, donné en i6 y j , com-
mjt I-official de Paris avec quatre- docteurs pour
examiner les pouvoirs de .ces prétendus officiers j
& par fentence de 1656 il fut fait défenfe à M . des
Efcures de prendre aucune qualité de l ’Ordre du
Saint-Efprit, d'en porter les marqu es, 8c d’en
faire aucune foîiétion , fous peine d’ excommunication
ipfo faéïo. Malgré ce tte fen ten ce , des E f cures
obtint un arrêt du g rand-confeil,7du 3 feptembre
16 58 , par lequel il lui fu t permis de pren
dre pofleflion de la commanderie de Montpellier,
à condition d ’obtenir des bulles dans fix mois. Jl
les obtint en effet du pape Alexandre V I I , 8c prit
pofleflion de c e tte commanderie en 16 5 9 , avec la
qualité de g ran d -ma ître de l ’Ordre. Dans une
commiflïon fîgnée de fa main, & fcelîé e du petit
fceau de fon o ffic e, il prend ces titres : « Jean-
Alexandte des E fcu re s , par la grâce de D ieu 8c
du S aint-Siège, commandeur du facréapoftolique-
archi-hôpital du Saint-Efprit de M on tp e llie r , c h e f
g én é ra l, grand-maître de tout l’Ord re & milice
des hofpitaliers du Sajnt-Efprit, colloqué fous la
règle & entre les ch anoines réguliers de Saint-
A u gu ftin , archi-hofpitalier de toute la chrétienté,
protonotaire de l ’églife romaine 8c du S aint-Siège,
du nombre dès participans, confeiller du R o i en
fes con feils , 8c comme te l le plus humble fervi-
teur des pauvres de D ieu, nos perpétuels feigneurs,
à tous ceux qui ces préfentes verront* fa lu t, 8cc . »
On donnoit de ces commiflions en blanc à qui en
vouloit pou r amafler des aumônes 5 mais par fentence
du Ch â te le t de,Paris * du 29 août 16 6 7 , ce
grand archi-hofpitalier fu t m an d é , b lâm é , nu
tête & à g en o u x , avec défenfes de prendre la
qualité de g én é ra l5 8c par arrêt du parlement, du
mai 1668, il fut banni pour neuf ans. En con-
.féquence le R o i , par fon brevet du 21 feptembre
de la même a n n é e , donna la commanderie de
Montpellier à M . Rouffeau de B a ro ch e , évêque
de C é fa r é e , confeiller au parlement de Paris j &
fur les oppofitions du fleur Campan, q u ife pré-
tendoit pourvu de c e tte commanderie, & de M. des
Efcures, qui foutenoit toujours fes prétentions, il
intervint un arrêt du confeil d’E tat, du 9 feptembre
ï 6 6 9 , par lequel M . Rouffeau fu t maintenu dans
eette commanderie. Celui-ci mourut en 1671 fans
avoir pu obtenir fes bulles. M . Morin du C o lom bie
r, aumônier du R o i , fe fit alors p o u r v o ir , par
un b re f du pape Clément X , du mois de fé v rie r
16 7 2 , de la commanderie de M o n tp e llie r , vacant
e , difo it-il, depuis quatre ans. Son nouveau titre
excitant de nouvelles conteftations, & les abus fe
multipliant d’ailleurs, le R oi donna un édit au mois
de décembre 16 72 , par lequel il met l’Ordre du
Saint-Efprit de Montpellier au nombre de ceux
qui éto ien t déclarés éteints de fait &: fupprimés
de d ro it, & il en réunit les biens à l ’Ordre des
chevaliers d e Saint-Lazare, dont M. de Louyois
rut fait grand-maître fous le nom de vicaire-général.
M. du Colombier fe pourvut contre cet é d it , eut
recoufs a R om e , & o b tin t, au mois de janvier
ï ^ 7 3 j des lettres de François-Marie P hoe b u s , ar- ,
ch evêque de T a r fe ,. commandeur de l’ hôpital de
R om e , 8c viiiteur en F ran c e , & c . ; c e qui lui procura
un féjour de huit années à la Baitille. D ’un
autre c ô t é , les chevaliers faits par les prétendus
officiers de l ’Ordre continuèrent à s’aflembler &
même-à recevoir des chevaliers. L e fleur de la
C o lle fe dit alors g ran d -m a ître , comme fe prétendant
canoniquement élu par les chevaliers 5
mais le R o i , par deux arrêts du confeil d 'E ta t , de
1689 & de 16 9 0 , lui fit défenfes de prendre ce tte
qualité ni de porter la c ro ix & l’é p é e , lui & les
fien s, & déclara toutes les réceptions & prétendues
lettres d e proviflon par eux e xp éd iée s, nuljes
& de nul effet j & fans avoir égard à leurs oppofî-
t iq n s , ordonna l’ exécution de fes éd its. M . de
Louvois étant mort le 16 juillet 16 9 0 , les chevaliers
offrirent au Roi de le v e r & d’entretenir à
leurs dépens un régiment contre les ennemis de
l'E ta t ; & les religieux profès repréfentèrent qu’ils
n’ avoient jamais difcontinué d e recevoir les enfans
expofés dans les maifons conventuelles qu’ ils pof-
fé d o ie n t , & qu’aU furplus ils n’ avoient jamais dépendu
de l ’hôpital de M o n tp e llie r , & qu’ainfî
leurs droits dévoient demeurer en entier. Sur ces
repréfentations réciproques , le R oi accepta en
1692 le régiment o ffert, & en 1695 il révoqua
l’ é a it de 16 72 , rétablit l’ O rd r e , lui rendit tou t c e
qui avoit é té uni à celui de Saint-Lazare, & nomma
pour grand -maître M. l’abbé de Lu xemb ou rg ,
P ie r re -H en r i T ib a u t de Montmorenci. On vit
alors des chevaliers de g r â c e , des chevaliers
d ’ obédience , des chevaliers fervans, de grands
& de petits o ffic iers, tous en fi grand n om b re ,
que les religieux profès en furent jaloux & p rirent
le parti de réclamer la maifon de M ontpellier qu’ ils
avoient d é fa vo u é e , & d e foutenir que l’ Ordre du
Saint- Efprit étoit purement ré gu lie r , & que la
milice é to it une nouveauté qui ne s’é to it introduite
que par ufurpation dans l’ adminiftration des
biens de l’ Ordre. Sur ce tte conteftation , le R o i
nomma des commifîaires j & le 10 mai 1700 il fut
d é c la r é , par arrêt du confeil d’E ta t , que l’ Ordre
du Saint-Efprit étoit purement régulier 8ç h o fp i-
talier. Sa Majefté fit défenfe à tous ceux qui avoient
pris les qualités de fupérieurs, officiers & ch evaliers
de l ’Ordre militaire du Saint-Efprit de Montp
e llie r , de prendre à l ’ avenir ce s q u a lité s, ni de
porter aucune marque de c e tte prétendue ch eva- ’
le r ie 5 de p lus, que le b revet de grand -maître ,
ac cord é à M. l ’abbé de Lu xemb ourg , feroit rapp
o r té comme nul & de nui e f fe t , & qu’ il feroit
furfis à faire droit aux demandes des religieux ,
pour ê tre remis en pofleflion des biens & maifons
de ce t O rd r e , qui avoient été unis à celu i de Saint-
L a za re , jufqu’ à ce que Sa Majefté eû t pou rvu au
rétabliflement de ce t O rd r e , & de la grande maî-
trife régulière du Saint-Efprit de Montpellier. En
conféquence de ce t a r r ê t , M. de Luxembourg remit
fon b revet. E n 1 7 0 1 , fur ies nouvelles tentatives
des ch evaliers, le R ç i nomma deux nouveaux