
uSo N O U
NOTKER. ( Hiß. litt, moi. ) C'eft le nom de
deux favans qui ont vécu dans des fiècles d’ignorance.
i ° . No tk er, dit bègue , moine de l’abbave de
Saint-Gai, qui vivoit au neuvième fiècle , eu auteur
d’ un Martyrologe qu’on trouve dans le Canifius
de Bafnage, & de quelques autres ouvrages inférés
dans le Novus Thefaurus Monumentorum de dom
pez.
2°. Notker , évêque de Liège, mort en ic o 8 , ;
a orné cette ville de bâtimens magnifiques pour le 1
tems. Il a laiffé une Hifioire des évêques de Liège ,
qui fe trouve dans le^Recueil des évêques de Liège ,
par Chapeauville.
NOV AB IN ( L o u is ) 3 (Hiß. litt. mod. ) 3 théa-
tin de Vérone , mort en 16 yo , eft auteur de deux
livres fort fingüliers, & par leurs titres, & parleur
fujet. L’uneft Calamita de cuori3 c’eft la vie de Jé-
fus-Chrift dans le fein de la fainte Vierge : l’autre
eft Pti’adifo di Betelemme ; c’eft la vie de Jéfiis-
Chrift dans la crèche. Ces deux ouvrages font recherchés,
on voit allez pourquoi. Les autres n’ ayant
pas ce piquant de la fingulanté, font plus négligés.
NOVES ( La u r e de ) , ( Hiß. mod. ) , lï connue
fous le nom de la Belle Lai.re, née, ou dans
Avignon , ou dans-un village voilin, en l’an 1308,
d’Audiffretde Noves, futmariée à Hugues de Sade,
feigneur de Saumane, & mourut de la pefte , à Avignon, en 1348. ( Vo^e^ l'article Pétrarque 3
dans le Dictionnaire. )
NOUL LEAU ( Jean-Baptiste ) , ( Hiß. litt,
mod. ) , oratorien , puis archidiacre & théologal
de Saint-Brieux fa patrie, prêcha d’abord à Saint-
Malo , puis à Paris & en divers autres lieux avec
alfez de fuccès. Interdit à tort ou avec raifon ,
par fon é v ê q u e d e toutes fondions ués ecclefiafti- , il f it , tous les jours , pendant trois ans que
ura cette interdiction fept lieues par jour, pour
N Y N
aller dire la tnefle dans une paroilfe du diocèfe de
D o l, où il n’étoit pas interdit. On a de lui quelques
ouvrages, entr autres un Traité de l’Exùn ftion
des procès, fujet utile} un Traité de L'Ufage canonique
des biens de l EgliJ'e ; un autre Traité intitulé Politique
chrétienne & ecctéfiafiique pour chacun de tous
mejfieurs de VAjfemblée générale du Clergé , en 166 f
& 1666, & c . Né en 16045 mort vers Pan 1672.
• NIDER ( J e a n ) , (Hiß. litt, mod.) , dominicain
allemand, rrort à Nuremberg vers l’an 1440 ,
eft auteur d’un livre rare , & qui pourroit être de
quelque utilité, intitulé Difpofitorium moriendi.
Nider avoit profefle la théologie à Paris.
NYMA.NNUS (G r ég o ir e ) , (Hiß. litt, mod.),
né à Wittembferg, y fut profelfeur d’anatomie Sc
de botanique , & y mourut le 8 octobre 16 38 ,2
quarante - trois ans. 11 eft auteur de quelques ouvrages
de médecine alfez importans , tels qu’un
Traité de VApoplexie, en latin j une Differtation fur
la vie du foetus dans le fein de la mère. Il établit que
le foetus vit de fa propre vie dans le fein maternel,
& que, la mère venant à mourir fans l’ avoir mis au
monde , on peut fouvent le tirer encore vivant,
& fans l’endommager , du fein même de la mère
morte. Vérité ou du moins alfertion d’une grande
importance, & qui doit engager, dans l'occalion,
à faire toutes les-expériences nécelfaires.
NYNAULD ( Jean de ) , ( Hiß. litt. mod. y ,
auteur dont on a un livre curieux , fous ce titre-
fait pour exciter du moins la curiofité du peuple :
De La Lycanthropie, transformation & extafe des for-
ciers. L’erreur fur laquelle roule ce livre fingulier,
& qu’ il fortifie, n’eft pas moderne : il y a long-
tems que Virgile a dit r
His ego ftpè lupum fie ri & fe coudere Jylvis
Moerin, Jkpè aminas imis excite fïpulchris ,
Atque fatas. alio vidirtraducere mejfes.
O L E O L E
O DF.SPUN DE LA MESCHINIÈRE-(Louis) 3
(Hifi. litt. mod. ) , prêtre deChinon en Touraine,
fit paroître en 1646 une collection en deux volumes
in-folio des Mémoires du Clergé de France ,
êclipfée depuis par d’autres collections plus amples
& mieux faites. 11 donna auifi dans la même année
une colleCtion des Conciles de France pour fervir
de fuite aux Conciles du P. Sirmond. On y joint
les Supplémensdelà Lande, quiontparu en 1666.
(ELHAF, ( Hifi. litt. mod. ) , nom de divers
favans d’Allemagne & de Pologne.
i° . Nicolas-Jérôme, théologien de Nuremberg,
pafteur à Lauffen , mort en 16 75, a écrit fur le
Droit naturel & fur la Prédeftination. II a fait de
plus une Réfutation du Traité de Uétat des âmes après,
la mort.
2°. T o b ie , jurifconfulte , aulfi de Nuremberg,
vice-chancelier de l'Académie d’A lto r f, mort en
1666, a écrit favamment fur les monnoies, fur les
formes & les différentes efpèces de Républiques,
fur les magiftrats, les principes du droit en général
, & fur les appellations & les donations en
particulier.
30. Nicolas , médecin, a écrit ( en latin ) fur
les plantes des environs de Dantzick, vers le milieu
du dix-feptième fiècle.
OLEASTER ( Jérôme ) , ( Hifi. litt. mod. ) ,
dominicain portugais, afiîfta au concile <|n Trente,
en qualité de théologien de Jean III, roi de Portugal.
Il s’y diftingua dans les conférences> mais
ce qui le cmtingue le mieux, c’eft: qu’ à fon retour
il refufa un é v êché, fans doute pour montrer que
fon zèle n’avoit été animé par aucune vue de fortune
ou d’ambition : mais il fut inquifiteur de la
fo i , emploi qu’il auroit dû refufer plutôt que la
dignité d’évêque. Il y a de lui des Commentaires
fur le Pentateuque & fur Ifaïe. Une édition de fes
Commentaires fur le Pentateuque, quoique faite
à Lisbonne , eft recherchée , parce que , quoiqu’il
fût inquifiteur, ou parce qu’ il l’é to it , elle
n’ a point paué parles mains des inquifiteurs. Mort
en 1^63.
O L E N , ( Hifi. iitt. anc. ) , poète grec, plus ancien
qu’O rp h é e , étoit de Xante, ville de Lycie.
Des hymnes qu’il avoit compofés en l’honneur
d'Apollon, étoientchantés dansl’-île deDélosaux
jours de folennité. On croit qu’Olen exerça le premier
les fonctions de prêtre d’Apollon dans le
temple de Delphes, dont il pafle pour être un
des fondateurs.
OLÉNIUS & APRONIUS. ( Hifi. rom. & ger-
mimique. ) Olénius étoit une efpèce de ptégofé
fubalterne au gouvernement de la F rife, fous 1 Empire
de Tibère , vers l’ an 28. Comme les foldats
romains faifoient un grand ufage du cuir de boeu f,
qu’ils en compofoient des efoeces de manteaux
ou de mantelets contre la pluie qu ils en formaient
même leurs tentes , 1 impôt que les Ro-*
mains exigeoientleplus ordinairement des nations
vaincues, des peuples tributaires , etoit un certain
nombre de cuits de boeuf. Drufus avoit impofe ce
tribut aux Frifons : le nombre qu’ils dévoient fournir
par an de ces cuirs aVoit été fix é , mais on
n’avoit pas fpécifié de quelle grandeur Sc de quelle
épaiffeur ils dévoient être. Olénius, en tyran fubalterne
, toujours plus injufte & plus opprefleuf
que les tyrans en chef, les exigea fuivant la forme
des Vrochs, c’ eft-à-dire, des plus grands & des
plus épais de tous. Le bétail eft: fort petit dans la
Frife 5 de forte que, réduits a l’impoflibilite de fa-
tisfaire à ce qu’on exigeoit d’ eux, ces malheureux
étoient obligés d’abord de donner les boeufs memer
pour les cuirs, enfuite leurs terres, enfin leurs
femmes & leurs enfans qu’on réduifoit en fervi-
tude: de là , dit unhiftorien, les plaintes, la rage ,
puis pour remède,'la guerre. Le peuple, dans fa
Fureur, pendit quelques foldats qui exigeaient Ce
tribut. C e foulévement, qui avoit pour principe le
défefpoir, devint bientôt très-redoutable : Ole-
nius n’eut que le tems de fe fauver a la hâte dans
un château fo r t, bâti au milieu d’une île du lac
de Zuyderzée, & où. les Romains tenoient une
forte garnifon. Lucius Apronius, propréteur &
commandant les troupes romaines dans ce pays-
là , vint dégager Olénius & faire lever le fiége
de ce château : les Frifons fe retirèrent. Apronius
crut les avoir difiipés ; mais un détachement
qu’ il envoya contr’eux pour achever leur dif-
perfîon, les retrouva en bataille derrière une forêt :
il fallut combattre j les Frifons eurent l’avantage j
les Romains abandonnèrent le champ de bataille ,
en laiftant fur la place neuf cent des leurs, dont
Apronius parut négliger entièrement, & de venger
la mort, & même de retirer les corps. Cette petite
rencontre eut toutes les fuites d’une bataille
décifive : le nom des Frifons en devint illuftre
parmi les peuples de la Germanie 5 les armes ro-
; maines perdirent beaucoup de leur réputation, &
'parurent bien moins redoutables quand on vi.t
qu’un petit peuple leur réfiftoit impunément. C et
effet tenoit a des caufes fupérieures.Tibère, livré
alors à la molleffe & à la débauche dans l’île de
Ç aprée, aimoit mieux difiimuler des affronts que
de prendre la peine de les venger j & ce qu’ii