
23. Pierre d’A illi, tréforier de la Sainte-Cha- 5
pelle de Paris, évêque du Puy & de Cambrai, j
puis cardinal, avoit été élevé à 'la dignité d’aumê-, I
nier du Roi Pan 1388 : il en fit les fondions juf- j
qn’eni'395. Il mourut en Allemagne le % octobre 5 s;
d'autres difent le 8 août 1425. Son corps fut porté
à Cambrai.
24. Pierre Mignot fut nommé aumônier du Roi }
le premier juin 139y : il en faifoit lès fondions
Pan 1397. . v !
25. Hugues Blanchet, chanoine de Paris3 archidiacre
de Sens , tréforier de la Sainte-Chapelle
& maître dès requêtes 3 èxerçoit la charge d'au- ■
mônier du Roi en 13.97 & 1399 , & mourut le 24 ■
avril 1406.
. 26. Pierre Profete fut nommé aumônier du Roi
le premier août 1408.
27. Gilles Defchamps, fameux dodeur en théologie
, fut nommé aumônier du Roi au retour de
fon ambaffade auprès de l’empereur Vencellas.il
fut depuis évêque-de Coutances & cardinal , &
mourut le 15 mai 1413 , fuivant fon épitaphe, qui
eft dans l’églife de Rouen.
28. Jean de Courtecuilfe, dodeur en théologie ,•
étoit aumônier du Roi Pan 1418. Il fut depuis
évêque de Paris, puis de Genève.
29. Philippe Aymenon fut nommé aumônier du
Roi le 8 odobre 1422. -
. 30. Etienne de Montmoret étoit aumônier du
roi Charles V I I , les années 1422,1429 & Vivante
s , & mourut l’ an 1446.
, 3 r . Jean d’Auflî, doêleur & profefTeur en théologie
, fut nommé aumônier du P. pi après la mort
d’Etienne de Montmoret, & tréforier de laSainte-
Châpelle Pan 1449, PJÙs évêque de Langres Pan
154 2 , étant toujours aumônier. C ’eft lui q u i, au
rapport de M. de Sainte-Marthe, drelfa un catalogue
de tous les hôtels-dieu & maladreries du
royaume.
32. Jean Balue,. éyêque d’Angers , cardinal,
évêque d’Albe & de Prénefte, après avoir été
aumônier du roi Louis X I , mourut en odobre
149 1, étant alors feptuagénaire. Il eft enterré dans
l’églife de Sainte -Praxede à Rome, On y 1k fon
épitaphe, qui dit qu’il avoit éprouvé là bonne .&
la mauvaife fortune. Il avoit bien mérité la mau-
vaife.
3,3;. Angelo Çattho, natif.de Supin, au diocëfe
de Bénévent, s’ attacha, au ferviee dtr roi Louis X I ,
qui le fit fon médecin & fon aumônier. 11 fut fait
archevêque 4e Vienne.Pan 1482 j fe retira (depuis
en Italie, & mourut à^Bénévent Pan 1497.
34. Jean Thuyer étoit aumônier du roi Charles
VIII Pan 148 3 j& mourut en ^février 148.5: .
; 3 y. Geoffroy de Pompadour, év.êque d’Angou-
lême, puis de P é r ig u e i t x 1 du;Puy-en-Vêlaiaeft
le .premier qui ait eu le ti;tre drecgrand-aumcnier du
R o i , dant il -fût pourvu l’ an.i486, i l mourut l’an
M M . ; : i
36. François Leroi Chavigny j protonotaire du
Saint-Siège , étoit grand-aumônier du roi Franç
o is !. Il mourut le_i8 odobre ï f iy .
37. Adrien Gouffier, évêque de Coutances &:
cardinal * abbé de Fécamp, &c. fut nommé grand-
aümônier parle roi François I Pan 15-19. Il en fit
les fondions jufqu’à ce qu’il fût nommé légat en
France , & transféré la même année à l’évêché
d’Albi. Il mourut le 24 juillet 1523.
38. François Defmoulins , dit de Rochefort, fut
fait grand-aumônier du roi François I le 8 odobre
i f 19 , en fit les fondions jufqu’ en 1 526, & fut
nommé à l’évêché de Condom qu’il n’obtint pas.
39. Jean le Veneur, cardinal, évêque & comte
de Lizieux, fut nommé grand-aumônier par le roi
François I , l’an 1526, & mourut le 7 août 1543.
40. Antoine Sanguin, dit le Cardinal de Meudon,
fut nommé grand-aumônier de France le 7 août
1 543. Il eft le premier qui en ait porté le titre, fes
prédéceffeurs n’ayant pris que la qualité de grand-
aumônier du R oi, d’aumônier du R o i,d ’aumônier
de France. Il fe démit de fa charge Pan 1547, &
mourut à Paris le 22 décembre 15-59.11 eft enterré
dans l’églife de Sainte - Catherine du Val-des-
Ecoliers.
41. Philippe de C offé , évêque de Coutances,
fut pourvu de la charge de grand-aumônier de
France l’ an 154-4 & mourut le 24 novembre 1548.
. 42. Pierre du Châtel, natif d’Archy, évêque
de T ulle, puis de Mâcon & d’Orléans, fut pourvu
de la charge de grand-aumônier de France par
lettres du 25 novembre 1548, & mourut le 3 février
15 j i , avant Pâques.
43. Bernard de Rûthÿe5abbé de Pontlevoi, fut
pourvu de la charge de grand-aumônier de France
par lettres du premier juillet 1552, & mourut le
dernier mai 1456.
(On apprend, par les titres de la chambre des
comptes, que le roi Henri II écrivit au Pape pour
le prier d’accorder à Bernard de Ruthve,abb'é de
Pontlevoi, grand-aumônier, non évêque, & à fes
fuccefleurs, grands-aumôniers de France , qu’ils
fuflent créés & facrés évêques de la cour.) 44- F°uis de Brézé , évêque de Meaux , tréforier
de la Sainte-Chapelle de Paris , fut pourvu
de la charge de grand-aumônier de France, par
lettres du premier juin 1 546 , & l’èxerça jufqu’à
la mort du roi Henri II en 1559, & mourut le 2 y
feptembre 1489.
4 f . Charles de Humièrës, éyêque de Bayeux,
fut nommée grand-aumônier de France le 22 juillet
1549, & l ’exerça jufqu’au '6 décembre 1460. il
mourut le : 5 décembre 1471.
46. Jacques Amyot, évêque d’Auxerre, fut
pourvu de la charge de grand-aumônier de France
le 6 décembre 1560. Il eh fut privé l’an 1591. Il
mourut le 6 février 1593 , âge de foixantè-dix-
neuf ans. Le roi Henri I I I l’a voit fait comman deur
de l ’Ordre du Sàint-Efprit à la création de F Ordre
en décembre 1578, avec cette prérogative pour
les grands-aumôniers fes fuccefleurs, d’être cornmandeurs
nés fans faire aucune preuve de no-
bl-effe, fuivant l ’article 18 des ftatuts de l ’Ordre.
47. Renaud de Beaune, archevêque de Bourges,
puis de Sens, fut nommé grand-aumônier de France
le 12 juillet 1591 j & mourut le 27 feptembreï 606,'
âgé de foixante-dix-neuf ans.
48. Jacques Davy du Perron, cardinal & archevêque
de Sens, fut nommé grand-aumônier de
France l’ an 1606, & mourut le 5 feptembre 1618, •
âgé de foixante-trois ans.
49. François de la Rochefoucauld, cardinal,
évêque de Clermont, puis de Sealis, fut grand-
aumonier de France l’an 16185 s’ en démit l’an
1632 , & mourut à Paris le 14 février 1645 j âgé
de quatre-vingt-huit ans.
50. Alphonfe- Louis Dupleflis de Richelieu ,
cardinal &: archevêque de Lyon > fut grand-aumônier
de France l’an 1631 , & mourut le 23 mars
# #
51. Antoine Barberin, cardinal & archevêque 1
de Rheims4 grand-aumônier de France l’an 1653, !
mourut le 3 avril 1671.
52. Emmanuel-Théodofe de la Tou r , cardinal ■
de Bouillon , doyen du facré collège, fut nommé
grand-aumônier de France le~lo décembre 16 71,
& fut privé de cette charge, & de l’Ordre du Sàint-
Efprit l’an 1700.. II mourut à Romeie 2 mars 1714.
53. Pierre du Cambout, cardinal de Coiflin ,
évêque d’Orléans , grand-aumônier de France en
feptembre 1700, mourut à Verfailles le 4 février
1706, âgé de foixante-dix ans.
54. Touffaint de Forbin , cardinal de Janfon ,
évêque & comte de Beauvais, pair de France, fut
nommé grand-aumônier de France l’an 1706, &
mourut le 24 mars 1 7 1 3 , âgé de quatre-vingt-
trois ans.
$4. Armand Gafton de Rohan, cardinal & évêque
de Strasbourg , a prêté le ferment de grand-
aumônier de France le io juin 1 7 13 , & eft mort
le 19 juin 1749.
56. Armand de Rohan, cardinal & évêque de
Strasboug, nommé grand-aumônier de France en
1749, eft mort en 17561.
57. Fréderic-Jérôme de Roye de la Rochefoucauld,
cardinal & archevêque de Bourges, nommé
grand-aumônier de France en 17 5 6 , eft mort le
29 avril 1757.
48. Henri-Charles de Saulx, cardinal de Ta-
vannes, archevêque de Rouen , a été nommé
grand-aumônier de France le 21 juin 1757.
Après lui & fucceffivement les cardinaux de la
Roche-Aymon, d e . Rohan & de M,ontmorenci-
Laval.
Secrétaires d'Etat.
C e font ceux qui lignent .les lettres & les, ordonnances
du R o i , & expédient les dépêches
pour les affaires d’ Etat. Les charges de fecrétaires
d’Etat font auffi anciennes que les Etats mêmes ;
parce que les fouverains ont toujours eu befoin de
perfonnes capables pour mettre leurs volontés par
écrit, & les-faire favoir aux peuplés. Les Romains
appeloientces officiers notarii3 parce qu’ils étoieht
dépofitaires des caractères de la fignature des Empereurs,
qu’on appeloit nou3 & parce qu’ils pu-
blioient leurs mandemens & leurs ordonnances,
qui commençoient ordinairement par Notum faci-
mns (Nous faifons favoir). Leurs chanceliers en
avoient toujours vingt-fix à leur fuite 5 & outre le
chancelier, il y avoit encore un chef, qu’on nom-
moit prvmicerius notariorum ou protonotarius. C e
dernier nom eft encore en ufage dans la cour de
Rome & au parlement de Paris. C ’étoit à ce protonotaire
à publier, dans le fénat, les édits & ordonnances
de l’ Empire. On diftinguoit trois collèges
de notaires : le premier & le plus honorable
étoit de ceux qu’on appeloit tribuni notarii, qui
expédioient les édits du Prince & les dépêches des
finances 5 ceux du fécond collège étoient nommés
domeftici ami tiares Principis, parce qu’ils étoient
logés dans l,e palais, & qu’ils avoient plus de part
dans les fecrets du Prince : c ’eft pourquoi ils furent
enfuite appelés fecretarii. Le troifîème college
étoit de ceux que nous appelons aujourd’hui greffiers
3 qui faifoient les expéditions de la juftice. Il
falloit qu’ ils fuffent tous nobles, & qu’avant de
parvenir à ces charges iis euffent mérité le titre
à’ egregius, c’eft-à-dire, d’excellent, par leur vertu
Sc leur capacité.
Comme notre monarchie s’eft établie fur les
ruines de l’Empire romain, les rois de France y
ont créé des offices qui avoient du rapport avec
ceux des Empereurs 5 mais cela ne fe fît que fous
la fécondé race de nos Rois, ceux de la .première
s’attachant feulement à la difeipline militaire, &
ceux qui les fuivirent laiffant toute la conduite du
royaume au maire du palais. Ces fouverains, qui
n’en retenoient que le nom, ne prenoient aucune
connoiflance des affaires, ne fignolent & .n e faifoient
expédier aucune lettre. Le maire du palais
en commandoit l’expédition au chancelier,
qui étoit un notaire & fecrétaire à qui Fon conçoit
le fceau royal. Les Pvois.de la fécondé race
voulurent ligner eux-mêmes les plus importantes
expéditions , qu’ils faifoient encore figner par les
grands-officiers de la couronne & autres feigneurs
qualifiés. C ’étoit le chancelier qui drefifoit ces lettres
& qui les fignoit, ajoutant le mot fcripfi ; & ,
en fon abfence, il y avoit des notaires qui les écri-
voient & les fignoient. Ces notaires commencèrent
pour lors à être appelés leerétaires, parce
que les Rois en prirent quelques - uns auprès de
leurs perfonnes, pour travailler aux chofes fecrè-
! tes & de confidence. Eginhard fut fecrétaire de
Charlemagne. 'Outre ce la , les Rois avoient des
gens pour écrire dans leur palais, qu’ on appeloit
clerici palatini ; & il y a apparence que ces officiers
là étoient ce que font aujourd’hui les secrétaires
du cabinet, qui, dans les commencemeas w
étoient nommés clercs de la chambre.