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cuisinier de la maison, et fils du commissaire, de la banque
Hyphoff.
Nous vîmes sur le rivage- beaucoup de clièvres , de canards
et d’autres animaux.
Le- jus du lâitëron commun (1) ,' sert â nettoyer et à guérir
les plaies.
On mêle avec du vinaigré le jus noir de la sèche (2) , et on
l’emploie en guise d’encre. Ce mollusque a des yeux véritables,
composes'delà cornée, la choroïde, et d’un cristallin,
avec les humeurs ordinaires.
Le grand albuca (5) croît aux environs , et s’y montre très-
droit et fort beau. Les Hottentots et les voyageurs étanchent
leur soif avec sa tige , qu’ils mâchent.
Quand l’eau étoit basse, elle laissoit appercevoir beaucoup
de bancs de sable dans le port.
Quoique les îles produisent beaucoup d’herbes, elles'né
nourrissent aucun troupeau de boeufs ou de brebis.
Tout en botanisant, je trouvai un tigre mort sur le rivage;
Selon toutes les apparences, il avait mangé quelques plantes
vénimeUsës, et cherché _ ensuite de l’ ëau pour se désaltérer
avant de mourir.
On prend une immense quantité de phoques ( 4) dans les îles ,
dehors et dedans Saldanhâbay, Leur graisse procure Une huile
très-bonne et bien utile. ~La peau des jeunes sert à faire dès
carnassières et des bourses à tabac. On assure que les plus
grands pèsent de quatorze à quinze cents livres. "
J’arrivai à l’instant où un soldat envoyé à la chasse de cet
animal, yenoît d’éprouver l’ accident le plus affreux. Après avoir
tiré un phoque qui étoit tombé pour mort, il s’approcha pour
lui couper la veine et faire écouler son sang : ( cette opération
(1) Sonchus oleraceus.
(2) Soepia,
(3) jilbuca major,
(4) Phpoq,,
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contribue infiniment à la bonté de l ’huile ). La bête eut encore
la force de saisir la main du chasseur, qui eut- le pouce coupé
. et le nerf U-ès-alongé.
De la baie de ■ Saldanha nous retournâmes à la Fontaine à
thé , et nous eûmes l’occasion de voir- avec quelle dextérité
les paysans, châtrent leurs hoeufs. Dans une seule, soirée, cinquante
boeufs de deux ans et un de trois ans,,. .subirent cette
opération.
On commence p a rle s abattre et les coucher sur le coté, en
leur attachant la corde d’un fouet aux cornes, et une autre
aux pieds de derrière ; on leur lie ensuite les quafre pieds.
Celui qui fait l’opération, écarte avec un couteau la -peau qui
couvre les testicules il' les ratisse, et les tord jusqu’à ce qu’ils
se détachent.
L’enveloppe de la semence de la patience:épineuse (i).,- a des
pointes très-incommodes qui blessent les esclaves , et tous, ceux
qui, comme eux , vont nuds pi.eds.
. La pharnace mollugme (2) est très-abondante dans les années
.pluvieuses, On m’a assuré qu’elle contribuait infiniment à engraisser'
las. troupeaux.
Quoiqu’il soit difficile d’approcher des outardes , nous parvînmes
à en tuer une.. Elles crient sans cesse en volant, kok-
karry , kok-karry.
Nous vîmes .souvent paraître le secrétaire (3) avec sa belle
tête et ses grandes jambes ; il court très-vîte, et ne vit. que
des serpens qu’il attrape. On ne parvient à en élever des petits
que très-difficilement, parce qu’ils .sont sujets à se casser les
jambes. Cependant j’en vis un vieux privé à Constance. Il pond
deux, à trois oeufs, bâtit son nid avec de petites branches sur des
buissons , reste presque toujours seul et jamais en grande troupe.
(1) Rumex spinosus. ■
(2) Pharnaceum mollugo.
(3) Falco. secretarius.