
ou r en a is de Samson , avec les renards communs d’Europe
et r chien d’attache ; qu’on trouve enfin une foule
de passages aussi inintelligibles pour le lecteur que pour
l ’auteur, qui n’entendoit pas toujours la matière qu’il vou-
loit traiter.
Ainsi, toute relation capable de répandre un nouveau
jour sur quelque partie de la géographie, de l’histoire
naturelle ou politique, ou autre science, ne peut pas être
regardée comme un ouvrage superflu. Je n’ose nie flatter
d’avoir réussi dans quelques-uns de ces points ; mais au
moins tel a été le but de mes courses et de mes recherches.
Un si grand nombre d’Européens ont visité et décrit
avant moi le Cap de Bonne-Espérance, qu’on seroit tenté
de croire qu’il n’y a plus même à glaner pouf un naturaliste
dans cette extrémité méridionale de l’Afrique.
La description publiée par Kolben, en Hollandois, a
été, pour le malheur de plusieurs libraires, traduite et
imprimée en différentes langues d’Europe. On en a fait
ensuite une espèce d’abrégé , avec quelques additions,
lequel ne vaut guère mieux que l’original. Le savant astronome
Lacaille, arrivé en 1751 au Cap, d’où il partit en
1753 , en a donné une courte relation , d’après de simples
complices innocens de ce brigandage
étoient des jackals et non pas des renards
j comme l’ont cm jusqu’à présent
la plupart des traducteurs de la Bible.
Voyez , sur le thos ou jackal, une
savante^ et curieuse Dissertation de A .
L . Millin, insérée dans le Journal d’histoire
naturelle , décembre 1787. Note
du Rédacteur.
rapports. La plupart des faits qu’il raconte sont plus que
hasardés.
Je n’ai pas cru devoir trop m’appesantir, dans la relation
de mes voyages, sur l’histoire naturelle, et encore moins
donner des descriptions latines, pour ne pas interrompre
le fil de mes narrations, ni rebuter les lecteurs peu curieux
de ce genre d’érudition. J’ai réservé ces détails pour un
ouvrage particulier. Je me suis donc contenté d’indiquer
les noms véritables, autant qu’il m’a été possible; j ’ai
généralement rejetté tous les rapports, me bornant à raconter
ce que j’avois.vu et observé par moi-même; et je
donne les faits tels qu’ils se trouvent disposés dans mon
journal, sans art et même sans autre ordre que celui des
époques où ils sont arrivés,(1). Je. ne prétends pas â la
gloire d’historien, encore moins à celle de romancier ; je
regrette seulement que mes nombreuses occupations ne
m’aient pas permis de soigner mon style et ma rédaction ;
mais l’indulgence des lecteurs, qui s’occupent plus des
choses que des mots, suppléera aisément à ces imperfections.
Vers 1705, on imprima in-4°. une thèse soutenue devant
le professeur Volerii, sur le Cap de Bonne-Espérance, où
l ’on donne, aussi exactement qu’il étoit possible alors , la
description du pays, le portrait des habitaiis, leur religion,
leurs moeurs et usages ; mais les planches qui représentent
les vues sont gravées en bois, et conséquemment peu
(1) Les lecteurs, e t .l ’auteur lui-même, ne me sauront pas mauvais g ré , je
crois, d’avoir mis plus d’ordre dans cette édition. Rédacteur.
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