
on répond à Qoülriyier (1) , jusqu’à ce qu’un autre canon,
posté plus loin, ait commencé à tirer , ainsi de suite. Ayant
de tirer on hisse un pavillon, et toute la contrée est avertie
du danger. .
Les serpens sont ici très-communs, et on emploie avec succès
le sang de tortue contre leurs morsures. On en fait sécher
exprès , et chaque paysan ne manque jamais de s’en munir
quand il voyage ; dès qu’il se sent mordu , il s’empresse de
mettre sur la plaie une ou deux pincées de ce sang desséché.
Quand les apothicaires et les chirurgiens ne trouvent pas dans
les champs les véritables plantes dont ils ont besoin , ils prennent
, sans scrupule , celles qui leur ressemblent, soit par la
fleur, soit par la feuille ou'par le goût, et les baptisent à leur
manière. Un-médecin averti de ces supercheries , doit y'faire
attention.
Les feuilles de la calle d’Ethiopie (2) , qui croît dans les
ruisseaux, hors des jardins du Cap, servent de nourriture au
porc-épic (3) d’Afrique,
La racine de l’oursine (4) qui croît au Cap et dans d’autres
endroits ~ est molle et imprégnée d’une résine blanche. On la
prend en décpction , comme un souverain épuratif du sang ,
et contre la gonorrhée.
La racine de la bryone d’Afrique (5) , sert de vomitif aux
paysans. Infusée dans le vin , elle purge très-bien , sur-tout si
l ’on mange un morceau de pain après- avoir pris cette infusion.
Le géranion entonnoir (6) , est une plante odoriférante -, on
(3) Rivière à gel.
(a) Calice Æthiopica. Cette plante,
remarquable par la belle spath e de sa
fleur , qui est:d’un blanc de la it, et qui
exhale une odeur très-agréable-, fait
çn Europe l’ornement des serres chaudes
vers la fin de l’hiver. Elle est do
la famille des gouets ou.pied de veau,
(3) Hystrix (ciser varTcen ),
(4) Arctoptis echinatus.
(5) Bryonia Africana.
(6) Géranium cucullatum.
F arm ïichm
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l’applique , renfermée dans de'petits sachets , comme un excellent
çmollient.
Les agneaux se nourrissent de jeunes branches d’olivier
commun (i|s> . .ü:
On prend à la campagne des feuilles de berbone (2), en
giiise.de thé.
On dit que les moutons mangent de la montinie (3) , quoique
cette plante soit d’un goût très-âpre.
Le brabei (4) , grand buisson qui croît sur les collines , produit
un fruit nommé châtaigne sauvage. Les Hottentots en mangent
, et les habitans de la campagne le préparent comme le
café; Ils commencent à enlever la pellicule extérieure, et lui
font perdre son amertume en le mettant tremper dans l’eau,
ensuite ils le font cuire , le grillent et le moulent.
■, On rencontre souvent dans la campagne des goutteux et des
hydropiques. J’attribue ces' maladies à deux causes principales,
à l’excès du vin , et aux changemen.s de vejats qui sont, en général
, très-froids dans ce pays.
. La. terre dans la campagne, n’est pas, comme en Europe,
couverte d’un délicieux tapis de gazon émaillé de fleurs 5 ici
l’on ne goûte aucun plaisir à s’asseoir sur des brins d’herbe,
rares et entre-mêles d’un sable aride et brûlant.
On fait une ou plusieurs coupes' de l’orge après qu’elle a bien
crû, et qu’elle est montée en épis, à peu près dans le courant
d’août. J’en ai vu conduire des gerbes à la ville pour les y
vfendre. On n’en sème que pour la nourriture des chevaux à
qui l’on en.donne quelques hottes chaque soir , quand ils reviennent
du pâturage j c’est leur provision pour la nuit.
(1) OleaEuropea.
(2) Borbonia cordata.
(3) Moniinia acris.
(4) Brabejum stelldtum : arbrisseau à
Tome I.
feuilles presque verti cillées ou eu
étoile, et qui se rapproche par ses rapports
dès roupales, des baucsies et des
protés. Lam.
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