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et j’avois une toux sèche-; les symptômes paroissoient régulièrement
plus dangereux depuis dix heures, du matin jusqu’à
quatre heures du soir, sans doute à cause de la chaleur ; le
pouls alors étoit haut et intermittent ; l’estomac n’admettoit
aucune boisson aigre , comme eau de tamarin, jus de citron, &c.
Je prenois seulement une goutte ou deux d’esprit de nilre dans
de l’ eau de thé. Les vésicatoires poses sur la nuque du col, ne
diminuèrent pas mon mal de tête.
Le 28 , le battement de tête diminua , il .cessa même , ainsi
que la difficulté de respirer , quoique la tête fût lourde comme
du plomb; les douleurs des jointures paroissoient calmées-,
mais elles augmentèrent le soir, ainsi que celles des "épaules-,
continuèrent à peu près de meme, jusqu’au 2g , et augmentèrent
encore. Le 1er mars et les jours suivans-, elles diminuèrent ;
mais la pesanteur de la tête „ la foiblfesse des genoux, accompagnées
d’une légère douleur causée par le plomb , et qui me
resta quelque teins , m’ auroit été bien plus funeste-, si je n’étois
arrivé dans un aussi beau climat que celui du.Cap: de Bonne-
Espérance. J’y trouvai tous les r-afraîchissemens imaginables en
fruits et en légumes, cultivés dans le-pays , par les mains de
l’industrieux Européen.
L ’aumônier du vaisseau eut aussi les premiers:jours, de violentes
coliques, accompagnées de yomissemens. Il lui v in t ,.
comme au capitaine , des-enflures et des plaies aux gencives p
mais ce dernier ne vomit pas, et n’eut que-très-peu de, coliques.
À la fin de janvier, notre aumônier en ressentit une très-forte ,
qu’on eut beaucoup de peine à adoucir avec des émoi-liens. Elle'
revint encore quelques jours après avec des tranchées terribles.
La r h u b a r b e ,rla décoction de séné, les pilules laxatives , ou
lés lavemens émolliens , ne purent le soulager ; un lavement de
tabac fut également sans effet; on en donna un-second qui procura,
une sellé., niais la colique et le vomissement-ne s’âppai-
sèrent qu’ avec une bonne dose d’opium liquide die -Sydenham.
Le sous-chef de la cuisine eut aussi, quelques jours après
une Solique qui se passa d’abord par le moyen des remède
ordinaires 3 mais, elle revint et augmenta tellement, que le :
février, on craignit une inflammation d’entrailles, car la douleur
le rendit presque furieux , et il vouloit se percer le ventre.
On lui ouvrit la veine, et des lavemens le soulagèrent ; mais le
second jour la colique le reprit avec plus de violence que jamais ; -
les pilules laxatives et de forts lavemens. ,■ ne procurèrent aucun
soulagement; il n,’y -eut que ceux de tabac qui produisirent
quelque effet, encore fallut-il lui en donner deux ou trois. On
appàïsa la colique, avec de l’ opium liquide ; mais l’effet ne fut
pas aussi heureux que la foi® précédente , car il n’éprouva du
soulagement que pendant quelques instans, ce qui détermina
à lui appliquer les vésicatoires sur l’estomac, et la colique fût
complètement calmée ; mais le malade se trouva perclus d’une
cuisse, et ne pouvoit pas même marcher.. Cette incommodité
n’eut pas de suite-, et diminua peu à. peu.
Ce malheureux événement, qui me coûta pourtant la vie à
personne, m’apprit, dans la suite de mes longs voyages, à être
plus délicat sur le choix de mes alimens.
Le 17 janvier, nous étions à la hauteur de Santo-Porto.
Quand les vaisseaux hollandois- qui vont au Cap ont été longtemps
balottés par des vents contraires-,• dans les mers- du nord ,.
ils s’arrêtent assez volontiers à San-J'ago , pour faire eau et
prendre quelques provisions fraîches. On prétend cependant
que l’eau de-cette île' ne se conserve pas fort long-terris. Nous
la doublâmes avec un très-bon v en t, afin de ne pas prolonger
notre voyage.
Le 19 , les Canaries parurent ànotre droite , avec leurs hautes
montagnes, jaunes- et rouges-, et lé Forte-ventura à notre-
gauche.
Le 30, bon vent.
Le 26 fut. le premier- jour depuis notre départ, où nous
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