
p rocuren t de l'om b re aux passans et de la fra îch eu r au x mai-
S011S, . - / . . v , j| " -
U n séjour de trois années e t des courses continuelles dans
c e t te pointe méridionale de l’A fr iqu e , m’ avo ient mis, à p or té e
de la b ien co n n o ître ; mais il s’ en falloit de beaucoup- que
je fusse aussi familiarisé a v e c la -topo graphie é th é ré e . Je dois
même avo u e r à ma h onte qu’e lle m’ é to it presque étrangère.
Nos -con stellation s avoient- une to u te autre situation que dans
l ’hémisphère s ep ten tr io n a le , ou bien étoien-t invisibles.. La
p e tite ourse qui , dans l ’h iv e r , indique si e x a c tem en t le s heures
de la nuit en E u ro p e , é to it ic i très-abaissée sous l ’horison. L e s
.habitans suppléent à c e tte ourse par d eu x ta ches obscures qu’ on
remarque.dans, le c ie l, nommées les nues du Cap. C e s .lé g è r e s
observations n é serv irent qu’ à me ren d re plus sensible ma profonde
ignorance en astronomie ; je re g re tta i bien d’ avoir négligé
une si b e lle scienc e , e t j’ aurois volontiers donné en échange de
la conndissance de q u e lq u e s . con s te lla tion s , ce lle de certaines,
langues,, auxquelles, j ’ ai consacré.un tems qu’i l aurok été possible
de m ieu x em p lo y e r .
Je re çu s d’Amsterdam une somme e t des- le t tre s de recommandation
pour V a n d e r -P a r r a , go u ve rneu r -g én é ra l à Batavia..
Je v is donc qu’il n e . slagissoit pas moins que de mon v o y a g e aux
Indes o rientales , et même au Japon..
Il fallut me, résoudre à quitter une contrée où j ’ avois fa it tant
d e courses intéressantes des personnes., de qui j ’ avois reçu
tant dém a rqu é s d’ amitié ,.e t pour lesquelles je cqnserverai tou-
jours un6 b ien smocrG r ccomioiss3.u c g..
A v an t mon d é p a r t , je fus encore as se z .h eu reu x pour faire
connoissance a v e c un de mes com p a tr io te s , Holenb e r g , conseiller
du gouvernement. Il re v en o it de Surate , où i l avoit
é té 'a u se rv ice do laC o in p a g n ie h ollaiuloisc des Indes orientales..
Son zèle à remplir ses d e v oirs lu i avpit mérité l’ estime de ses
su p é r ieu r s , e t p ro c u r é , sur le commerce,, une fo u le de confioissances
si r a r e s , que p eu de personnes é to ien t-en é ta t de
les apprécier . L ’ affection qu’il me témoigna ne se borna pas
à de simples démonstrations ; il me donna des le ttre s de r e commandation
pour le conseiller Rade rma ch e r à Ba ta via.
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