
de leurs adjoints en donnent de particulières, quelquefois gratis.
Dans presque toutes les séances publiques , le professeur a
son adjoint où prévôt ; et quand le premier a traité d’un objet,
l’ autre le démontre aussi-tôt par la pratique.
M. Sabathier professoit, pendant les mois de janvier et de
février, l’anatomie , et opéroit ensuite publiquement à S. Corne :
il faisôit chez lui un cours particulier d’anatomie et d’opérations
chirurgicales, qui duroit six semaines, et coutoit 36 liv. par
personne, Il prenoit aussi des pensionnaires à l’hôtel des Inva-
lides qu’il dirigeoit.
De la Paye , vieillard respectable , démontroit parfaitement
bien , tous les matins , à S. Côme , les opérations de chirurgie.
L ’après - midi, Goursaud, son prévôt, répétoit ses leçons. Il
indiquoit, sur des morceaux d’anatomie gravés et enluminés ,
les différentes parties du corps humain et les sièges des maladies.
Petit, homme aimable et jovial, donnoit, au jardin du ro i, en
mars et en avril, un cours d’ anatomie , dé physiologie et d’opérations
chirurgicales : chaque leçon étoit suivie de démonstrations.
M. Suë professoit l’ anatomie à S. Côme, l’après-midi , de la
même manière que Sabathier le matin. Il-Commençoit par présenter
les parties dans leur état naturel ; on les disséquoit ensuite
pour en démontrer la structure. Il préséntoit aussi ces memes
parties bien desséchées et bien préparées , et enfin gravées, sur
de grandes feuilles et bien enluminées.
Au commencement du printemps, Tenon donnoit, à S. Côme,
lin cours particulier de pathologie et de maux d’yeux.
En mai et en juin, les mercredis et samedis, Brasdor professoit
à Saint-Côme la thérapie, à onze heures du matin , et
Hévin à trois heures d’après-midi.
Au mois de juin, Macquer commençoit son cours de chymie ;
pendant la leçon, l’on préparoit toujours , dans un appartement
péparé
1770. S É J O U R A P A R I S ,
séparé par une grille, des operations , expliquées ensuite par
Roël, apothicaire.
A la même époque , Jussieu enseignoit la botanique au jardin
du roi, partie dans sa classe , partie dans le jardin, auprès des
plantes.' *
Louis , la physiologie, à S. Côme , le matin, et Bordenave
l’après-midi.
. Fabre et Tenon, la pathologie, au même endroit, l’un le
matin, et l’autre l’après-dînée, deux fois seulement par semaine,
le mardi et le vendredi, jusqu’au mois de novembre. ‘ '
Les mardis et jeudis, à une heure et demie d’après-midi, Pean
démontroit, à Saint-Côme, les accouchemens aux élèves en chirurgie
, et Barbeau , aux sages-femmes, les mercredis et samedis
, à onze heures du matin.
En mai et juin , les lundis , mardis et vendredis à onze heures
du matin , Gendron traitoit des maladies des yeux ; il démontroit
toutes les parties de cet organe de deux manières , anatomisées a
et gravées en couleur "sur de grandes feuilles. Les maladies des
yeux sont représentées en émail.
Pendant l’hiver, les lundis, jeudis et samedis à onze heures,
il y avoit un cours gratuit de physique expérimentale an collège
de Navarre: le professeur, et les instrumens sont'sur une
estrade un peu élevée et environnée de gradins , sur lesquels
s’asseyent les- auditeurs.
On donnoit des leçons à l’Ecole de Médecine , six jours par
semaine , d’abord pour l’anatomie et la pathologie, ensuite pour
la chymie.
Le professeur d’anatomie lisoit, pendant une demi-heure ,
son texte latin ; quand il avoit fini, le démonstrateur préséntoit
les objets même dont on avoit parlé , et faisoit les explications
en françois : c’étoit toujours Leroux qui faisoit les expériences
de chymie.
La même marche s’observoit pour les opérations chirurgicales :
Tome I. E