
la regarder comme une espèce de passe-partoutà-peu-pres
comme la langue française en Europe.
Le m a l a i m ’ a paru un dialecte arabe (1) ; on l’écrit même avec
des caractères arabes.
Il existe une partie de la Bible traduite en malai, plusieurs
Dictionnaires ou Vocabulaires et Grammaires, des livres de
prières , &c. Cette langue s’apprend et se parle . aisément { elle
est simple , sans inversions , très-agréable à l’or.eille.
t La Compagnie entretient un interprète pour le malai et
pour la langue de Java, ainsi que des prêtres versés dans ces
langues. Ils desservent un temple construit, aux frais de la même
•Compagnie, en faveur des différentes nations chrétiennes qui
.e n t e n d e n t ou patient le javan ou le malai.
J’ai encore retrouvé ici quelques traces de portugais corrompu,
qu’ on reconnoît aussi dansles autres- colonies des Indes
orientales, qui ont appartenu autrefois aux Portugais. On voit
même dans la ville une église et une-paroisse portugaises ; il y
en a en outre une autre entretenue par là Compagnie des Inde,?,
On m’y montra plusieurs livres de prières imprimés en langue
malaise,.
En approuvant la savante critique
du docteur Forster, je crois devoir observer
que le malai renferme une
grande quantité de mots arabes. Il faut
attribuer ce mélange à l ’in.lroduction
des caractères arabes et de la religion
musulmane chez les Malais. Les Portugais,
leur ont aussi fourni plusieurs
expressions, celles sur-tout dont ils
ont besoin pour rendre les idées qu’ils
ont acquises depuis les progrès des
Européens dans lés Indes orientales.
Note du rédacteur.
(1) L e malai n’ est certainement pas
un dialecte de l ’arabe , mais une langue
mère aussi étendue qu’abondante.
Les Malais d e là presqu’île de Malacca
ont transporté leur langue dans toutes
les îles des Indes orientales, aux Philippines
, aux Carolines, aux Mariant
e s , aux îles Pelliou (P e llew ) , à
celles des Larrons, et dans une grande
partie des îles de la mer du Sud. Les
Malais ont reçu des navigateurs Arabes
la -religion musulmane et l ’écriture ara-
.be qu’ils ont conservées. (Note du dpct.
jForster } trad. de Vallem. par le réd.)
Yoici
J ’ÎVpici l’énumération exacte de tous ceux qui sont venus à ma
cormoissance.
1 ' ^'laicnca colieetanea vocabularia :( Diclionnaire malai ).
■ Fars prima. Batavia, 1 vol. 1707, in-i°.
2 . Dictionanum malaico-latinum et Ïatinq-maïaicuni, opéra
et studio Davidis Hex. Batavia, 1707, in-4°. (Dictionnaire
malai-ialin et latin-malai.)
3°. Diciionnarium o f te woord■ en de Spraek Boek in de
Owytsche en de maleysche taie. Fr. de H. Batavia , 1707 , in-4°.
(Dictionnaire h'ollandois et malai.)
4 . Tweede deel van de colieetanea malaica vocabularia.
Batavia 1708. (Ce sont deux dictionnaires malais imprimés ensemble.
) '
f°: mÊËB BillKonst ° f i H. Herndly. Amsterdam,
170D, m-8 . 1 vol. ( Grammaire malaise. -)-
6°. E l Kvtâb |ija ’itu , segala Surat, Perdjandjian lama dan
Baharow. Amsterdam, i 733, in -F . (La Bible en malai ) Le
Nouveau Testament fut imprimé dans le même format en i 735.
7 ° . Si J. X. R. Segala masnpir Dâûd. Amsterdam i 7 3 5
in. 4°. (Les Pseaumes de David. ) . ’ 7 ’
8°. Ta X Limu-ldini ’i mese H. i J i, ÿa’ Htu,pang’ adjaran
ugama. Amsterdam , 1735 ? z/z-4°.
90. Nieuwe -JHoordenschat in neder duitsch , maleiysch en
portageesch. Batavia, 1780, in-8°. (Dictionnaire hollandois
malai et portugais (1).
(1) Le docteur Forster cite encore
deux autres ouvrages élémentaires
pour la langue malaise, qui sont :
Grondt of te Tcort bericht van de maleysch
taie, door Joannem Roman. Amsterdam,
1674, m-4°. (Courte Introduction
à la langue malaise )
Dictionnary english and malayo, ma
Tome I .
layo and english to which, is added
some short grammar rules , âtc. by Thomas
Bowrey. London, 1701 in-4°,
(Dictionnaire anglois-malai et malai-'
anglois, auquel on a ajouté quelques
règles de grammaire , &c. ) Note Ira-
duile par le rédacteur.
E e e