
flammes. Il ressemble au noyer : on en fait des armoires, des
pupitres, des chaises, des tables et autres meubles de ménage :
travaillé nouvellement , il exhale une mauvaise odeur; mais il
la perd avec le tems, .sur-tout si l’on a Soin de l’exposer
à l ’air.
L ’olivier (ij est fort pèsant et d’une couleur brune. Les villageois
ont des chaises de ce bois qui sont fort pesantes : il
est excellent pour la construction des moulins.
Le catjepireug sauvage est une espèce de bois dur, dont
ori façonne des massues.
Le frêne blanc est excellent pour faire des caisses "de voitures
, des -planches de cbarriots, et même des armoires : les
cordonniers découpent leur cuir sur des planches de ce bois.
On établit encore des paniers ou caisses de voitures, et des
jougs pour les boeufs de tirage, avec le bois noir d’écorce (2).
On fait des roues et des caisses de voitures avec le sophora
du Cap J (5). "
On taille des tasses et des formes de cordonniers dans
l ’amandier sauvage (4).
L ’assagai ou javelot des Hottentots et des Caffres, a donné
son nom au bois qu’on y emploie : on en fait aussi d’excellens
timons de voitures (5).
Les jantes des .roues et les jougs de boeufs, sont en général de
bois épineux (6), qui procure aussi d’excellens charbons ; ainsi
que le bois à voiture, aveclequel on se chauffe. (7).
(1) Olea Europoea.
(2) Royena villosa.
(3) 1Sophora Capehsis. C’est mon wV-
gilia Capensis, figuré dans mes lllustr.
pl. 326^ f. 2.
- (4) Bràbeium stellatum. Arbre de la
famille des protés} et dont il a déjà
été question dans ce voyage. Les Hottentots
mangent son fru it, et s’en
servent quelquefois au lieu de café.
(5) Curtisia faginea. V oyez Yhprtus
hewensis, vol. I , page 162.
. (6) Mimosa nilotica.
(7) Protect grandijlora,
Les
Les corroyeurs préparent leurs, cuirs.avec l’écorce d’un pro-
tée (1) qu’ils nomment kreupel-boom.
Le bois à cuiller indique assez son usage ; il sert en effet à
fabriquer des cuillers , des écuellës et autres ustensiles' de
ménage.
Un bel ornithogal croît en abondance sur les , collines ; sa
longue'pointe fleurie fait l’ornement des. champs. On dit qu’il
abonde: sur-tout de quatre ans en quatre ans.
Je terminerai cette nomenclature par ' celle des plus grands
arbres de cette forêt, et qui sont aussi les plus grands de toute
l’Afriq ue. Ce sont les suivans :
Olea Capensis. Bràbeium stellatum.
Tarchonanthus camphoratus. Ficus Capensis.
I le s crocea. _ Sophora Capensis.
Cunonia Capensis. Mimosa nilotica.
Curtisia faginea. Ekebergia Capensis (a).
Nous nous rendîmes le 18 , par Swellendam, à l’habitation
de jStein.
Le i.g, nous passâmes le bac au confluent de Breede-rivier et
de Zon-der-rivier (3) , dans le défilé d’Hessaquas, non loin de
la ferme de Gillenhuysen. Nous nous arrêtâmes chez Vollen-
Hovén. Ici se termine la montagne • que nous avons vu commencer
à Roodesand : en face de l’ endroit où nous étions , la
montagne de Swellendam fait un coude.
Le 20, nous dirigeâmes notre- marche vers Tyger-hoek (4) ,
(1) Protea speciosa. Tliunb. n°. 53.
Je ne connois pas cette espèce ; mais
je soupçonne que c’est la même que
pion protea barbata. Illust. n°. 1228.
(2) Je suis étonné de ne pas trouver
dans cette liste le protea argenlea, la
seule espèce connue de son genre qui
T'orne I .
forme véritablement un arbre, et dont
l ’élévation ne le cède pas à celle du
brabei. Lam.
(5) La rivière large et la rivière
sans fin.
(4) Coin du tygre.
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