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le professeur Dionis parloit latin ; tout ce qu’il disoit étoit répété
en françois par Franc ^ démonstrateur.
■ 1 1 1 » L ’après-midi, à la même, école , M. Millin donnoit aux sages- HP i T femmes des leçons anatomiques d’accouchemens ; il avoit Gou- 11 -ifs belly pour démonstrateur. ! 1 fil Voilà l’énumération des cours publics et gratuits. MB : |§J| Les" professeurs, principalement ceux de médecine et de chirurgie
, dormoienL beaucoup de leçons particulières, quoiqu’il
P w 1’ S % jlsra semble que l’es cours publics doivent suffire. Aussi suit-on ces f 1 li [i leçons moins pour apprendre par la théorie , que pour acquérir
im peu de pratique, et procéder par soi-même aux operations
chirurgicales. C’est cette considération qui me détermina à sous-
1 §11 crire promptement chez MM. Dubut et Dumai pour un cours
d'opérations en chirurgie , afin de manier journellement le scal- i pel sous leurs y e u x , et pour un cours d'accouchement chez
M. Salairis., afin d’ apprendre les opérations nécessaires , quand
l’enfant se présente dans une mauvaise position. ■
» iiii M. Didier , savant chirurgien , enseignoit tout ce qui concerne i l les maladies des os.
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1 * I I On p e u t, moyennant 3o livres , disséquer un cadavre entier
chez M. R ie l, et assister à la leçon. i JS 'Hfslii M. Sue , au contraire , prenoit îoo liv. pour un cours d anatomie
, qui ne duroit que quatre mois. . - n 1 III Guérin et Ferrand donnoient des leçons particulières , Pun
pour lès maladies des yeux , et l ’autre pour les operations chi- iü rurgi cales.
agir lin Quant aux accouchemens , il n’y a pas moins de six profes- IÜ l-«ll seurs qui en donnent des leçons particulières.
O Uni M. Levret prenoit deux louis pour un cours de six à sept
i i i semaines. Goübelly , Lauverjat, Suë et Péan, opéroient en ville , chez
deux sages-femmes.
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Le Roi donnoit des leçons d’accouchemens gratuites , afin
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d’attirer des élèves ; mais il exigeoit un louis 'pour la manipulation.
Je ne dois pas oublier Didier , qui en'seignoit gratis l’osteolo-
gie , et Moreau les Opérations chirurgicales quatre fois par semaine
, au troisième étage de l’Hôtel-Dieu.
Les prêtres de la Charité donuoient quelquefois des leçons,
d’anatomie.
Les professeurs n’ayant pas de tableau indicatif de leurs leçons,
on répand des cartes pour annoncer aux étudians les; leçons
publiques et particulières. Alors on se fait inscrire, et il
y a quelquefois un appel nominal.
Outre-cela le jardin royal est toujours ouvert pour ceux qui
veulent s’instruire, dans la botanique et dans la matière médicale.
M. Ro yer, épicier-droguijte dans la grande rüe du faux-
bourg Saint-Martin , prévient, par des affiches, qu’il ouvre son
jardin botanique , les mardis , jeudis et vendredis du mois de
mai j les mercredis et samedis il donne des leçons de botanique.
Dans tous les--temps son jardin est ouvert aux sages-
femmes et aux élèves en.pharmacie. Il laisse voir aussi son cabinet
d’histoire naturelle et de drogues.
Barbeu du Bourg ouvroit aussi un cours de botanique.
On peut, moyennant la. sorhme de 18 liv. se procurer toutes
les plantes en fleurs dans le jardin des apothicaires.
La longue énumération que je viens d’offrir au lecteur, prouve
que l’Ecole de Médecine de Paris est la plus complète qui existe
en Europe , et qu’on ,y trouve toutes les facilités imaginables
de se perfectionner dans cette science. Aussi le nombre des étudians
est-il plus-considérable que par-tout ailleurs. On compte
plus de trois mille élèves en médecine.
Les cours se tiennent ordinairement dans des. salles rondes,
garnies de bancs en gradins sans dossier. Dans le fond le professeur
est assis devant une table , à-peu-près comme dans la, salle.,
d’anatomie d’Upsal. Il y a toujours un garde à la' porte pour
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