
Le carabe mouche Lé (1), nommé aussi fort coureur (2) parce
qu’ en effet il marche très-vite, se voit dans beaucoup d’endroits
, et sur-tout le long des chemins.
Quand on lui donne la chasse et qu’on parvient à le prendre,
il lance arec violence par derrière , comme notre carabe pétillant
(3), une liqueur semblable à de la fumée , ce qui forme un
jet assez considérable; elle s’insinue même quelquefois dans les
yeux , qui cuisent alors comme si l’on y avait seringue de l’ eau-
d e -v ie , Cette-cuisson vous aveugle pendant une minute ou
deux , et l’insecte, en profite pour s’échapper de vos mains.
Le porc-épic (4) ronge ordinairement la racine de la belle
calle d’Ethiopie (5) : il veut bien quelquefois se contenter de
choux et autres légumes, de manière qu’il cause de grands
dégâts dans les jardins.
Je ne terminerai pas l’article des quadrupèdes sans dire un
mot de l’énorme queue des moutons. Certaines pèsent jusqu’à,
vingt livres. On en tire une graisse que les matelots achètent
préférablement au beurre, Les Hottentots en font leurs délices.
On la vend assaisonnée de sel et de. poivre dans de. petits barils,
Les voyageurs sur mer en font des beurrées. (6), Outre le camé-,
p a r tien n e n t in c o n te s ta b lem en t à u n e
£ e s b ran ch e s d e / c e tte im m e n s e famille
, d é s ig n é e p a r l e s n a tu ra lis te s
sou s l e n om d e mus. L a ta u p e à h o u p e
(bjhss moll. )r a déjà été décrite p a r le-
p ro fe s s e u r Pallas* dans, son o u v r a g e
intitu lé..N ou . specim. quadr. et.Glirium
prdin'e, p a g e 1 7 2 , tab u L V I I , sous l e
n om de mus cap,ensis. C e t animal m é r
i t é d e fixer l ’âb tention des observa-,
le u r s ., n e fu t - c e que.par la, ce cfté com -r
pie te à la q u e lle . l ’a co n d am n é la na-
tu r e . L&_ taupe dorée e s t é g a lem e n t
g,yeu gl£. ï^obre au te u r a b ie n to r t d e là,
n om m e r tau p e d ’A s i e ( talpa Asiat-ica ) „
c a r o n n e l a r e n c o n t r e dans a u cu n e n - 1
d r o i t d e c e tte p a r t ie d u m o n d e . Note
du docteur Forster, insérée dans la version
allemande de ce Voyage, et (eq?\
duite par le rédacteur François.
(1) , C a r a b u s g u l ta tu s .
(2) Hard looper.
p.) C a r a b u s c r é p i to n s .
|4| H y& trix . c r is ta la ..
(5) C a l la Æ t h i o p i c a .
(6) L e V a i l la n t p r é t e n d qu ’on a
b.egucoup. e x a g é r é , la. g ro s s e u r d,çs
queues. d.e ruputons d u C a p . Selon- lu i , ,
léon qui change de couleur, il f a encore deux sortes de lézards
fort communs sur les. collines des environs de la v ille ,
entre autres le stellio et le lézard orbiculé (1), qui sé trouvent
par-tout sur les pierres quand il fait beau soleil. Les pointes dont
ils sont hérissés, leur donnent un aspect hideux ; an moindre
bruit ils s’enfuient et se cachent sous ces mêmes pierres.
Parmi les différentes espèces dé poissons qu’on sert sur les
tables du Cap r je remarquai la tête de mort on le joseph (2),
qui est le' même que la chimère à museau lisse (3) qui a la chair
blanche et de fort bon goût. On pêche aussi dans le port,
des miraillets et des torpiles (4) , mais on n’en sert pas sur les
tables.
Les homares (5) du Cap- sont aussi gros que ceux d’Europe (6)
que l ’on pêche sur les côtes de Suède: quoique très-raboteux
et armés de pointes aiguës , leurs pattes ne sont pas plus
grandes, et ils ont le goût plus fort et moins agréable que l’autre
espèce.
L ’étoile de mer qu’on nomme tête de médusé (7) , est la
production la plus singulière de la nature. On en pêche de têtus
en feins dans-la .haute mer devant le Cap; mais il.est tare que*
les vagues en jettent de mortes sur le rivage. Les pêcheurs
qui s?avancent en pleine mer, en rapportent quelquefois. Il faut 1 2 3 4 5 6
le p o id s o rd in a ir e es t d e q u a tr e ou c in q
l iv r e s : d e so n tem s on p r om e n o i t , d e
mais'on en m a iso n , c om m e u n e m e r v
e i l le , u n m o u to n d o n t la q u e u e p e s o it
n e u f l iv r e s <3t d em ie . Voyage dans
Vintérieur de l}Afrique, tom e I I , p a g e
Sly
I l y a d ’a i lle u r s tan t d e c o n fo r mité
e n t r e n o s d e u x v o y a g e u r s , q u e
j e n’a i pa s c r u d e v o i r om e t tr e c e tte l é g
è r e d i f f é r e n c e , q u i con s is te p r in c i -
p a lem en t dans le s p o id s d o n t ils s e son t
s e r v is . Note du rédacteur.
( 1 ) Lacérta stellio et orbicularisi‘
(2) Dods Kopf, Joseph. C ’es t le- r o i
de s h a r e n g s d u S u d d e l ’Encyclopédie }
p a g e 336.
(3) Chimera callorynchus.
(4) Raja mir ale Lus, e t raja torpedo%
(5) Cancer arctos.
(6) Cancer gammarus.
(y ) Âsterias caput medusae,