
fouille-merdes qu’il prend avec une étonnante agilité ; quand sa
chasse est trop abondante pour la manger d’une seule fois ,
il en dépose une partie sur des haies pour ses besoins à Tenir ;
ils sont enfilés dans, les épines avec une telle adresse , qu’on
croirait que l’opération a été faite par la main d’un homme.
Il donne aussi la chasse aux moineaux et aux canaris ; mais il
n’ en mange que la cervelle.
Un beau merle (1) verd fréquente les jardins et charme les
oreilles par son agréable ramage.
Le pélican (2) , avec sa grande bourse sous son bec , n’est
nullement sauvage ; on le voit souvent se promener sur là cote
et pêcher du poisson dont ilv se nourrit.
Lès autruches pondent dans les plaines de sable ,urte douzaine
et quelquefois une vingtaine d’oeufs à la fois. Les esclaves qui
mènent paître les troupeaux, découvrent ces nids. Pour les
prendre, ils ont soin de ne pas y porter la main, mais de les tirer
à eux avec un long bâton ; car l’oiseau qui reconnoîtroit leur
odeur, ne manquerait pas de déposer sa ponte ailleurs. Ils les
vendent a u x équipages des vaisseaux étrangers; ils coûtent
ordinairement un schilling de Hollande la pièce. Ils sont bons
pour la pâtisserie , et on les mange aussi brouillés, en y mettant
force beurre. Un seul suffit pour plusieurs personnes.
' Les oeufs d’autruche se conservent bien à bord, à cause de
leur grosseur et de l ’épaisseur de leur coquille ; tandis que ceux
de poule q u ’ il faut retourner tous les jours, ne tardent pas à se
gâter. ' ' ’ - - -
L’oiseau astrild (3), ainsi nommé à cause de son bec rouge ;
est fort Commun dans les jardins des habitans de la campagne;
(1) T a r d a s c e i lo n a s . M erle à collier ? (3) Ï .o x ia - ( a s l r i ld ). L e Senegnli
du Cap de Bonne-Espérance. Buff. pl. ray é. Buff. H i s t . n a t. d e s O i s . 4 . pag.
enlum. n°. 272. 101 , tom. I I , -f . 2 , planche enlumin,
(2) P e l i c a n u s o n o c r o ta lu s , n°. \5 j } f. 2.
il vole presque toujours en grandes bandes et s’enfonce tellement
dans l’herbe qu’on ne peut le voir ; mais , grâce à leur
innombrable multitude, on ne manque guère d’en tuer quél-
ques-uns, quoique ce soit un des plus petits oiseaux connus. .
La tourterelle (1) se plaît généralement dans toute la contrée,
mais plus particulièrement encore dans les lieux garnis de buissons.
Il est' assez singulier que cet oiseau ne change jamais de
place, sans rire ensuite; ce ris et ses hou-hou le trahissent bientôt
, et indiquent le lieu de sa retraite; sa chair rôtie m’ a paru
assez sèche. Cependant les villageois en mangent beaucoup.
Les hirondelles vertes de montagnes (2) habitent aussi quelquefois
dans'lés environs des fermes, et s-’y- réunissent même en
très-grand nombre. Cet oiseau est parfaitement beau , avec un
plumage jaune et verd de mer ; il passe la journée dans les
champs à .y chercher des insectes pour sa nourriture, et vers
le soir ils reviennent en troupes nombreuses , en faisant un
gazouillement à fendre la tête. Les jardins sont leurs rendez-
vous ordinaires.; ils s’y rassemblent et se posent, avant qu’ il
soit nuit, sur les branches d’orangers et de différens autres
arbres.
Dans les plaines de sable voisines dm Cap, et particulièrement
autour des métairies , on voit voler en été une quantité innombrable
de beaux gros-becs rouges et noirs (3) , remarquables
parleur couleur rouge. Ils prennent leur parure d’été précisément
à l’époque de la maturité du froment : lé plumage du col
et du dos qui est ordinairement d’un gris-brun, acquiert là
rougeur du velours ; il n’y a que les ailes et la queuè qui ne
changent pas.
. (ï) C o lum b a r ifo r ia .
(2) M e r o p s a p ia s te r . Le guêpier.
Buff. H i s t . n a t. d e s O is . 6, page 4So,
Lojne 23.
(3) L o x i a o r i x .* L e cardinal du Gap
do Boimc-Esp'érance. Buff. H i s t . n a t .
d e s O i s e a u x , 3 , p . 4 g6 , pl. enlum in,
H'°. 6 .1. 2> e ti3 4 ,f . i.
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