
qui ne sont qu'offensives. Elles consistent en lances, (i) , jave-
lots (2), arcs et flèches empoisonnées; ils s’en servent à la guerre-
et à la chasse.
Leur arc est un bâton rond, gros comme le pouce, long de
plus d'une aune suédoise, et garni d’une corde ou d’un nerf.
Leurs flèches ne sont pas beaucoup plus artistement travail-*
lées; ils prennent simplement un roseau gros comme le tuyau
d’une plume, long d’une demi-aune suédoise, et lient, avec
un nerf fin, à l ’une des deux extrémités de ce roseau, une pointe
de fer en lancette qu’ils ont eu soin de tremper dans du venin
de-serpent.
Ils mettent plusieurs de ces flèches dans un carquois -gros
comme le bras et long d’une aune, garni d’un couvercle attache
avec des bandes de cuir.
Ils aiment passionnément toutes les liqueurs . enivrantes ,
telles que le vin, l’ eau-de-vie, l’arrak, et savent très-bien préparer
un hydromel très-fort, avec différentes racines indigènes
et du miel. Ils fument le tabac avec dehces , et le mêlent
avec du chanvre : au défaut de tabac ils fument du dâkka sauvage
(3) , ou de la fiente de licorne et d’éléphant.
Le mariage, chez ces nations sauvages, se ressent de la simplicité
de leurs moeurs. Les jeunes gens des deux sexes sont nubiles
de très-bonne heure.
Aussi-tôt que la demande du prétendu a été acceptée, par
les pareps de la jeune fille, on fixe le jour de la célébration
du mariage : une espèce de ppetre du village, arrose de son
urine les deux époux r on tue un boeuf ou un mouton, suivant
leurs facultés, pour régaler les gens de la noce : les hommes
pt les femmes,, assis sur leurs talons, faute de siège, forment
deux cercles'séparés. Malgré tout leur penchant pour l’ivro.
(1) K o r r s i. (3) P h lo m i s ,
(2) A s s a g a i .
gnerie , je dois remarquer, à leur honneur, que dans ces circonstances
ils né s’ enivrent, ni ne jouent, ni ne dansent. Les
jeunes mariés couchent ensemble et ne se lèvent que très-tard
le lendemain.
On ne manque pas de donner un nom aux enfans nouveau-nés,
et ce nom est ordinairement celui de quelqu’animal domestique
ou sauvage. Kolbe prétend qu’ils avoient autrefois .coutume de
châtrer leurs enfansTf l’âge de huit ans : on leur enlevoit le testicule
gauche, afin de les empêcher de produire des jumeaux , et
de les rendre, aussi plus agiles à la course.
Un jeune homme ne peut se marier avant d’avoir été élevé à
la. dignité d’homme : il lui est également interdit, avant cette
époque, de manger du gibier tué à la chasse. Le maître des
cérémonies de la horde l’arrose de son urine : on «tue une pièce
de gibier ou de bétail, et on lui en met les boyaux autour du col :
dès ce moment il est séparé d’avec sa mère , et ne fréquente plus
que lés hommes. Cette cérémonie,"qui n’est pas encore abolie ,
doit avoir lieu avant que le jeune homme ait atteint l’âge de; dix-
huit ans.
Quoique l’adultère' soit chez eux un crime capital', il arrive
souvent à un homme dfavoir deux femmes, à une femme d’avoir
deux maris ;. c’ést-à-diré , un époux légitime et un suppléant.
Une veuve qui se remarie , doit souffrir l’amputation d’un
doigt, à chaque nouveau mariage.
Les Hottentots ont, pour la paresse, un penchant qui les
ravale au niveau des bêtés brutes. Quelques-Uns sont plongés
dans un sommeil continuel ; il n’y a que la faim qui soit capable
de les en arracher : ils se réveillent pour manger ou pour
chercher à manger. Quand ils ont été assez heureux pour attraper
quelque pièce de gibier , ils allument un grand feu , s’accroupissent
à l’entour , font rôtir la viande , la mangent et dorment ;
ils continuent ainsi jusqu’à ce qu’ils aient épuisé leurs provisions.