
nufactures de draps, ni à d’autres usages' particuliers; On se .
donne encore moins la peine de l’exporter; cependant il y 'a
quelques années que M. Hemmingh en fit fabriquer une piece
dé drap pour s’habiller.
J’ai t u souvent, à la ville et à la campagne , des os de pied
de moutons , plantés autour des arbres dans les rues, et formant
la séparation des plates-bandes de fleurs dans les jardins,
ce qui produisoit un effet assez agréable. Ils avoient soin de
les mettre par le bout inférieur, l’articulation supérieure étant
toujours'tournée en haut.
Ils prennent les loups d’une manière vraiment singulière ,-e t
cependant très-simple. Ils bâtissent en briques ou seulement en
terre glaise , une cabane carrée ou longue, de la hauteur d’un
homme , ou un peu plus. Ils n’y mettent qu’une couverture à
claire-voie , et laissent sur le devant une ouverture garnie d’une
trappe. Dans l’intérieur on dépose un morceau de charogne ,
lié avec une corde qui correspond à une cheville qui' perce de
part en part le mur de derrière , et entre dans une solive posée
en long derrière ce même mur. A l’extrémité de cette solive ,
est attachée une autre corde qui passe par-dessüs le toit d e là
cabane , et retient la trappe ; quand le loup est entré dans la
cabane., et qu’il se met à tirer la charogne , il arrache aussitôt
la cheville, la trappe tombe et l’animal est pris,
Les maisons de campagne'dès gens aisés resserablentbeaucoup
à celles delà ville. Elles consistent en une-antichàmbre à l’entrée
de la maison , une salle de chaque ' côté de cette anti’
chambre , qui donne dans une galerie. A une extrémité de cette
galerie se trouve la cuisine ; à l’autre une chambré à ooucher.
Les personnes d’une fortune médiocre , ont seulement une galerie
, avec une chambre des deux côtés., et une cuisine sur le
derrière.
Les maisons des pauvres sont en terre grasse, avec des portes
et des fenêtres mal fermées,
On distribue quelquefois, avec art, l’eau qui coule des montagnes
dans les villages voisins. Tantôt on en' fait des jets d’eau
pour arroser et embellir les jardins, tantôt on la conduit dans
des viviers creusés exprès. Quelquefois aussi elle se réunit et
forme des ruisseaux si profonds , qu’on ne peut les passer qu’en
bateau. Si les habitans de la campagne avoient l’industrie de
creuser des fosses auprès de ces ruisseaux , dans les endroits où
ils ont planté de la vigne', ils se procureroient le moyen d’arroser
ces plants, et de les rendre bien plus féconds.
Les plants de Paarl sont très-considérables, et les ceps me
parurent avoir au moins cinquante ans. La vigne produit dès
la seconde annee de sa plantation, et à la troisième, elle donne
abondamment. On a soin de ne pas laisser monter les ceps,
parce que plus ils sont bas , plus grosses sont les grappes qu’ils
produisent.
H y a ici une église desservie par un ministre réformé et un
marguillier. On n y fait pas régulièrement le service divin; tous
les dimanches , quand le ministre est malade , absent, ou qu’il
a quelques autres empêchemens , le marguillier lit des passages
de la bible.
■ Les paysans, les nouveaux colons de la contrée , tous les
bourgeois de la ville, et les habitans de la campagne , sont obliges
de prendre les armes et de défendre-l’établissement en tems
de guerre ; c’est pourquoi ils sont distribués en compagnie à
pied ou à cheval, commandées par des officiers' choisis ' entre'
eux Ils s’assemblent , tous les ans, pour s’exercer, faire la
garde bourgeoise dans la ville , &c.
Dans des momens d’alarmes on peut rassembler les habitans
avec des pavillons placés de distance en distance, et un canon
qui sert pour les signaux.
J S L t grande flotte étransère paroît en mer> K N ___ 1 e canon sur la montagne nommée Lewenkop (i) ;
( ') Montagne du Lion.