
— * 7 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
An. j t i . faifeursde miracles, ôc les lumières du d e f e r t , rejette
p. 301. également la divifion de Neftorius & la confufion
d ’Eutychès : ma rchant au milieu par le chemin de
la foi c a tholique: nous fçavons qu’il ne refpire que
la doctrine de faint Cyrille d’Alexandrie. Nous vous
fupplions donc de conferver fans troubIe*la fainte
cité de Je rufa lem, où le myftere de notre falut a été
manifefté ; ôc de n ’y point ébranler le facerdoce.
L’empereur touché de la fainteté ôc de la fimplicité
Pi'ov.x.9— J u vieillard , lui dit : L’écriture a bien d i t , que celui
qui marche en fimplic ité ,.ma rch e avec confiance.
Priez pour nou s , ôc n ’ayez point d’inquietude :
je n ’ordonne rien contre votre archevêque , a votre
confideration ; ôc je veux que vous retourniez plein
eme n t fatisfait. Saint Sabas é ta n t ainfi forti de
. »-si' chez l’emp e reu r , entra chez l’imperat-rice Ar ian e ;
ôc après lui avoir donné fa b ened iè tio n, il l’exhorta
à maintenir la foi de l’empereur Léon fon pere. Elle
t- }oj. lui dit : Vous dites b i e n , faint vieillard , fi on le
vouloir entendre. Ay an t ainfi q u itté l’imp e ra tr ic e,.
ôc voulant éviter le tumu l te , il fortit de la v i l le , ôc
demeura dans le fauxbourg de Rufin. il étoit vifi-
té par 'Juliene ôc Anaftafie, dames très-catholiques
ôc très -vertueufes, qui alloient fouvent lui baifer les
pieds ôc recevoir fes inftruétions. Juliene étoit pe-
fheapjj.tn.it. tire-fille de l’empereur Valentinien III. Elle avoit
f t a l S „ ... fait bâtir une églife de la mere de Dieu , au lieu Cang.C» P .lib. r © „
4p i j.7i. 14. n omme H o n o r â t , du cote a Ane. L’Empe reur Analcafé
ne put jamais l’obliger à communiquer, avec le
pa tr ia rche T im o th é e , quelque artifice qu’il y employ
â t | quelque foin que prît T im o th é e , lui-même
de lu i rend re des vifites. Anaftafie étoit femme d u
L i v r e T r e n t e - U n i e ’m e. »71----------------- -
patrice P om p é e , neveu de l’empereur Anaftafe , qui An. j i 1.
les maltraita en plufieurs maniérés, comme partifans
d u concile de Calcédoine ôc de Ma c e d o n iu s , â qui ils
fourniffoient dequo ifu bf if te r pendant fon exil.
L’empereur ayant encore envoyé qu é r ir faint Sa- 1P* i4-
bas peu de jours après , il le pria de remettre â la ville
de Jerufalem, quelques reftes du tribut nommé Chry-
fa rg y re , q u ’il avoit ôté par to u t l’empire treize ans
aupa ravant en 499. Ces reftes mo ntoien t à cent li- sup.Uv.***.
vres d ’or p ro v e n a n t des no n -v a leu r s , ôc on les avoit " 11‘
impofées même fur les églifes. L’empereur ordo nna
à Z o t i q u e préfet du p r é to i r e , de décharger de cet- Wÿ***-
te fomme le bureau de Paleftine. Mais Mar in , qui
avoir grand crédit fur fon efpric, é tant furv enu , dit,
que les habitans de Jerufalem étoient des Nefto-
riens ôc des J u i f s , indignes de cette gracè. Saint Sabas
lui d i t : N e vous oppofez pas â la-bonne vo- p■ joy-
lonté de l’empereur pour les églifes, renoncez à l’av
a r ic e , ôc prenez garde à vous : au tremen t vous vous
attire re z dans peu de grands maux. Vous perdrez
tous vos biens e n u n in f t a n t , votre maifon fera brûlé
e , vous, me t t re z l’empire même en péril. Enfuite
faint Sabas pria l’empereur de le renvo ye r en Paleftine
, ôc reçut encore de fa m a in mille pièces d’or :
mais il n’obtint pas la remife des reftes du Chryfar-
gyre. il s’embarqua pour fon retour au mois de
Ma i de la c in q u iéme indidtion : c’eft-à-dire, l’an 511.
Quelques mois après Ma r in s’é tant trouve dans une
fedition , fa maifon fu t brûlée , ôc le refte de la proph
é tie accompli.
Depuis le commenc ement de l’empereur Anafta- XIV_
fe ,le s monafteres de Paleftine étoient tombez dans À l S j l * 1'
Y i j