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n, 16.
Lib. III, infi.
J,ib, I, n, 1 8.
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8-8 H I S T 0 I R E ' E c C L É S IA S T I QJJ E.
faces propres. Le premier livre commence a Noël,
Sc met les trois meiTes, outre celle de la v ig ile ; au
premier de Janv ie r , il y a des oraifons pour détourner
des fupcrftitions païennes, qui fe pratiquoient
en ce jour-là. Après la meiTe dela'Sexagefime, font
plufieurs oraifons fur les penicens, pour marquer
qu’on les préparoit dès lors à l’impoixtion de la pénitence
publique, fuivant cette rubrique : Vous le
recevez le matin du mercredi à l’entrée du Ca rême,
vous le couvrez d’un çilice ; vous priez pour lu i, &
l’enfermez jufquesau jeudi faint. Ailleurs il ordonne
pour l’impofiition de la pénitence, le pfeaume
fixiéme , le cent deuxième, & le cinquantième avec
trois oraifons.
Pendant le carême il y a des mefles peur tous les
jours excepté les jeudis. Au fataedi de la première
femaine, font marquées les prières des quatre-tems,
pour le premier moi s car on nommoit alors ainfi le
mois de Mars. On difo.it en ces jours douze leçons ,
Sc on faifoit les ordinations , c’eft pourquoi le facre-
mentairc en traite en ce lieu. On y voit les prières de
l ’ordination du prêtre, 8c de celle du diacre, à peu
près telles qu’on les dit encore à prefent ; mais il n’eft
point parlé de leur donner les habits facrez , le livre
des évangiles ou le calice. La confecration des mains
eft rapportée dans un autre lieu , à l'occafion du foû-
diacre : 8c l’on y trouve les benedidions pour les
moindres ordres ; fçavoir le portier, le ledeu r Si
l ’exorcifte. On y voit les réglés des ordinations,
telles que nous les avons vûës dans les decretales de
Gelafe en cette forte. Si dès l’enfance il a donné fon
nom auminiftre de l’é g life ,il demeura jufqu’à l ’âge
de
L i v r e T r e n t i e ’m e ? 89
de v ingt ans entre les ledeurs. S’il fe donne à l ’égli-
fe en âge plus avancé , mais incontinent après: ion
I baptême , il fera c in q . ans entre les ledeurs ou les
exorciftes , puis quatre ans acolyte ou foûdiacre ,
puis d ia c re , s’il le mérité ,pendant cinq ans ; puis
prêtre, Sc enfuite évêque. On n’admettra aux ordres
ni bigame ni penjtent. Les défenfeurs de l’é-
glife qui font laïquès, feront fujets aux mêmes réglés
s’ils entrent dans le clergé. A l’ordination de l’évê-
que , deux évêques lui tiendront fur la tête le livre
des évangiles; un d’eux prononcera la bened idion,
tous les autres évêques prefens lui toucheront la tête
de leurs mains. Tous-les prêtres preiens en ufe-
I ront de même à l’ordination du prêtre ; mais â l ’or-
Idin ation du d ia c re , l ’évêque feul lui met la main
■ fur la tête; parce qu’il eft confacré pour le minifte-
I r e i 8c non pour le facerdoce. Quant au foûdiacre ,
■ parce qu’il ne reçoic point l’impoiition des mains ,
il reçoit de la main de l’évêque lapatene 8c le calice
■ vuides,, 8c delà main de l’archidiacre la burette avec
I I eau 8c l’elTuye-.main. L ’acolyte reçoit de l’archi-
Idiacre le chandelier avec le cierge ; 8c le refte,com-
Im e il fe pratique aujourd’hui. De même pour l’exor-
Ic ifte , le ledeur 8c le portier. Enfuite font les mefles
■propres pour la confecration du diacre, du prêtre 8c de
I l eveque, 8c pour l’anniverfaire de leur ordination.
Le:.cj:oiiiéme dimanche de Carême, on commen-
|ce a parler des ferutins ou examens dés élus * c’eft-
a-dire, des catecumenes, choifis pour être baptiféz
a Paque. On prie dans le canon, 8c pour eux: 8c pour
leurs parains 8c maraines. L ’évàngile du pofledé ,
lourd 8c muët convenoit bien à ce lu jet. On com-
Tome F I L M
X L i n ,
Ccremonies
du baptême,
n. 2.6,