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Epijl. 5. Frag. y
Tragm, zi
H i s t o i r e E c C l e s i a s t i q j j e .
homicide 8c d’un adultéré inceftueux. Et dans une
autre lettre il fe plaint à Narfes de Thracius & Ma-
ximilien, autres evêques fchifmatiques accufez d’appliquer
à leur profit les biens de leglife. Outre le -
vêque d’Aquilée , le pape preffa encore Narfes d’en-
voïer à Conllantinople l’évêque de Milan, qui avoit
ordonné celui d’Aquilée contre les canons : non feulement
à caufe qu’il étoit fchifmatique, mais parce
qu’il devoit être ordonné dans fa propre églife,com-
. me il dit dans une autre lettre. C a r , ajoute-t-il, parce
qu’il eût été incommode à l’évêque de Milan , 8c
a celui d’Aquilée de fe faire ordonner par le pape , à
'caufe de la longueur du chemin ; l’ancienne coutume
a établi qu’ils s’ordonnaifent mutuellement : mais
à condition que le confecrateur vînt dans la ville du
confaçré : tant afin qu’il fût plus aifuré du confente-
ment de l’églife vacante , que pour montrer que l’é-
vêque qu’il ordonnoit ne lui feroit pas fournis. Le
pape Pelage dit encore dans ces lettres, qu’il n’a
jamais été permis d’aifembler un concile particulier,
pour examiner un concile général : mais que fi l’on
a fur ce fujet quelque difficulté , il faut confulter lë
fiege apoftolique. Il écrivit fur le même fujet à V ia -
tor & à Pancrace hommes illuftres, pour les éloigner
de la communion des fchifmatiques, dont l’opiniâtreté
ne venoit que d’ignorance & d’une crainte
mal fondée de contrevenir au concile de Calcédoine.
En ces lettres le pape allégué fouvent l’autorité de S.
Auguftin.
Les évêques de Tofcane écrivirent au pape , prétendant
lui faire approuver leur fchifme â lui-même :
fur quoi il leur répond : Comment ne croïez-vous
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pas être féparez de la communion de tout le monde,
fi vous ne rccitez pas mon nom fuivant la coutume ,
dans les faints myfteres ? puifque tout indigne que
j’en fuis , c’eft en moi que fubfifte â prefent la fermeté
du fiege apoftolique, par la fucceifion de l’épifco-
pat. Mais de peur qu’il ne vous re lie , à vous ou a vos
peuples quelque foupçon touchant notre foi : tenez
pour affuré que je conferve la foi du concile de N i-
cée, de ceux de C . P. d Ephefe Ôc de Calcédoine, §£
que j’anathématife quiconque veut affoiblir en partie
, ou révoquer en doute la foi de ces quatre conciles
, ou le tome du bienheureux pape Léon , confirmé
dans le concile de Calcédoine. Cette lettre eft dat-
tée du quinzième des calendes de Mars,la quinzième
année après le confulat de Bafile : c’eft-a-dire du fei-
ziéme de Février Le pape Pelage fit une pareille
profellion de foi adrelfée à tout le peuple de Dieu :
où il ajoute qu’il reçoit avec refpedt les canons reçus
par le faint fiege,& les lettres des papes fes prédecef-
feurs, qu’il nomme depuis Celeftin jufques a Agapit
inclufivement : enfin qu’il honore comme catholiques
, les venerables évêques Theodoret 8c Ibas.
Il renvoïa une aùtre confeffion de foi plus ample
à Childebert roi des François, qui aïant reçu une
lettre de lui avec quelques reliques par des moines
de L e rin s , lui envoïa des ambalîadeurs, 8c lui demanda
encore des reliques de faint Pierre 8c de
faint P au l, 8c d’autres martyrs. Le chef de cette am-
baffiade nommé R u f in , dit au pape , qu’en Gaule
quelques-uns fe plaignoient qu’on avoit donne atteinte
à la foi catholique -, 8c le pria de témoigner
qu’ils recevoir en tout la lettre de faint L éon , ou
T t t iij
A n . j j î .
E fifî. t.
Epijî. 7„
L V 11.
Lettre du pape en
Gaule.
Tipift. 9. ï®.