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Martyr. R. i.
X X V I I
Quatrième
cile de Paris.
Greg. IV,
s. 42..
Tom. 5. r#
218.
"Martyr,
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H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
— t ifs , qu’il avoit rachetez. Il mourut l’an 581. le premier
7 3 • de Juillet ; & l’éghfe honore la mémoire le même jour.
L La même année que Grégoire fut ordonné évêque
con- J e T o u r s , c’eft-à-dire en 5 7 3 . le roi Gontran affem-
bla à Paris tous les évêques de fon roïaume, pour terminer
un différend entre les rois fes freres, Chilperie
h‘P- ôc Sigebert : mais ils ne voulurent point fuivre leurs
avis. En ce concile que l’on compte le quatrième de
te,p. Paris, il y avoit trente deux évêques, dont les principaux
étoient Philippe archevêque de Vienne, Sa-
paudus d’Arles, Prifcus de Lion qui avoit depuis peu
fuccedé à faint N ifie r , Conftituc de Sens , Laban
d’Eaufe ou Auch , ôc Félix de Bourges. Après ces fix
métropolitains, on voit faint Germain de Paris, faint
Félix de Nantes, faint Syagrius d’Autun , Sagittaire
de Gap, faint Aunacaire d’Auxerre, faint Quinis ou
Quinidius de Vaifon , honoré le quinzième de Fé-
.. ,j. vrier. Us s’affemblerent dans leglife de faine Pierre ,
c’eft-à-dire , de fainte Geneviève.
Papolus évêque de Chartres prefenta une requête
à ce concile, où il difoit : Quoique j’aïe été élû évêque
par le clergé & les citoïens, avec le confente-
ment du métropolitain, toutefois quelques jours
après, un prêtre de mon diocefe nommé Promotus,
qui avoit quitté fa demeure fans lettres de mon pré-
deceffeur, s’eft emparé d’une de mes églifes nommée
Dun , fous un prétendu titre devêché ; ôc s’eft mis
en poffeifion des biens eCclefiaftiques, qui font au
même territoire : je ne fçai de quelle autorité. Je vous
conjure de reprimer une telle entreprife, comme vous
ne voudriez pas que l’on vous en fît autant. C ’étoit
Gilles archevêque de Reims qui avoit confacré Pro^
L i v r e t r e n t e -q u a t r i e ’m e .’’ 587
motus évêque de Château-Dun,par ordre du roi Sigebert,
à qui cette ville appartenoit, au lieu que Chartres
étoit à Chilperie. C ’cft pourquoi le concile aïant égard
à la requête de Papolus, en écrivit à l’un ôc à l’autre.
Dans la lettre à l’archevêque de R e im s , les évêques
lui reprefentent, que cette ordination eft contre
la difeipline canonique, ôc contre toute raifon :
puifque Cnâteau-Dun n’étoit ni de la province de
Reims ni de la Gaule Belgique. Ils exhortent donc
Gilles à dépofer Promotus & à le garder auprès de
lui : puis ils ajoutent : Et parce que l’evêque Germain,
a la requifition de Conftitut fon-métropolitain a dénoncé
à Promotus de fe trouver au concile, ce qu’il
n’a point fait : fçaehez que nous avons ordonné que
s’il prefume, foit par fa propre témérité, foit à la faveur
de quelque puiffance que ce fo it , de fe maintenir
plus long-tems en cette ufurpation : de bénir des
autels, de confirmer des enfans, de faire des ordinations
, ou de refifter à Papolus fon évêque : il fera dé-
pofé de la communion , 8c frappé d’anathême, auffi-
bien que ceux qui recevront fa Senedidtion , aptes la
publication du décret. Dans la lettre au roi Sigebert ,
les évêques témoignent ne pouvoir croire qu’il ait
confenti à une entreprife fi inoiiie , & le^prient de ne
pas s’engager à la foutenir, de peur d’attirer fur lui la
colere de Dieu. Ces deux lettres font du même jour
troifiéme des Ides de Septembre , la douzième annee
des rois, indiction fixiéme, c’eft-à-dire, de l’onziéme
de Septembre 573. Elles n’eurent pas l’effet qu’elfes
dévoient, & Promotus fe maintint en fon évêché
prétendu de Château-Dun, tant que le roi Sigebert
vécut : c’eft-à-dire, encore deux ans.
È e e c ij
Greg. VII. Vifi,
c. 17.
Id. IV, c. 4f.