
A tf. 494.
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Concile , cen-
fure des livres. '
Te» 4.^.1160.
70 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
bât-imens. Tous les clercs doivent avertir le pape
des abus qu’ils verront commettre, foit par l’évêque,
ou par les prêtres ou les autres clercs.
Voila les regles que le pape Gelafe donne dans
cette lettre aux evêques d'Icalie. Quoique le relâ-
chement de difeipline , qu'il y accorde foir très-le-
g e r , car il fe termine a reflraindre les interftices des
ordinations : il ne laiiTe pas de témoigner en plufieurs
endroits , qu’il ne l’accorde qu’avec une extrême
peine", Sc feulement en cas de neceffité, pour
ne pas laiifer manquer les églifes des miniftres ne-
ceiTaires. Voulant qu’en ces cas même on obferve toutes
les autres re g le s , ôc que hors de ces cas, on ne fe
difpenfe en rien de la rigueur de l’ancienne difeipline.
C ’eft qu’il prévoyoit les confequences des moindres
relâchemens. La lettre eft dattée de l’onziéme de
M a r s , fous le confulat d’Afterius ôc d eP refidiu s,
l'an 494- L e quinzième de Mai de la même année,
le pape Gelafe écrivit aux évêques de Sicile , marquant
à peu près le même partage des biens eccle-
fiaftiques, ôc chargeant la part de l’évêque du fou-
lagement des étrangers ôc des captifs. Il veut que la
prefeription de trente ans ait lieu en faveur de l’é g
life , iuivant les loix des empereurs.
La lettre aux évêques de Lucanie femble être le
refultat d’un concile; ôc en effet le pape Gelafe en
tint un à Rome aveefoixante ôc dix évêques la même
année 4^4. dont nous avons un décret touchant
la diftin&ion des livres autentiques Sc apocryphes. Il
contient premièrement, te catalogue des écritures
faintes conforme à celui que reçoit aujourd’hui l’ég life
catholique : excepté que celui de Gelafe ne compte
L i v r e T r e n t i e -m e . 7 1 -----------------
qu’un livre des Maccabées, fuivanc la plupart des A n . 494.
exemplaires. Enfuite il eft dit : qu’encore que toutes
les églifes catholiques du monde ne faflent qu’une
époufe de Jefus - Chrift ; toutefois l’églife. R o maine
a été préférée à toutes les autre s, non par
aucune ordonnance de con c ile , mais par la parole
de N. S. quand il a dit : Tu es Pierre, Sc le relie. A M*nk %yu
S. Pierre a été affocié faint P au l, qui a fouffert comme
lui le martyre à Rome en même jour Sc non pas en
un autre tems, comme difent les heretiques. Le
fécond fiege a été établi à Alexandrie au nom de faint
Pierre , par faint Marc fon difciple. Le troifiéme fiege
établi à Antioche , .porte auffi le nom de faint
Pierre: parce qu’il y a demeuré avant que de ven ir à
Rome , Sc que le nom des Chrétiens y a commencé.
Enfuite il eft dit : qu’après les écritures faintes , l’églife
Romaine, reçoit auffi les quatre conciles de N i-
cée, de Conftantinople,d’Ephefe Sc de Calcédoine; Sc
après eux les autres conciles autorifez par les peres.
Puis les ouvrages de S. C yp rien , de S. Grégoire de
Nazianze., de S. Baille, de S. Athanafc.de S. Cy rille
d’Alexandrie , de S. J . de C . P. qui eft S. Chrifofto-
m e , de Théophile d’Alexandrie, de faint Hila ire ,d e
faint Ambroife, de fairtt Augu ftin , de faint Jérôme
, de faint Profper : 5c la lettre de faint Léon à
Flavien. Enfin les ouvrages de tous les peres, qui
font morts dans la communion de l’cglife Romaine ,
& les decretales des papes. Quant aux àétes des marty
r s , l’ancienne coutume de l’églife Romaine eft de
ne les point lire par précaution : parce que les noms
de ceux qui les ont écrits font entièrement inconnus
, ôc qu’ ils ont été altérez par des infideles , ou