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Mort de B
IL pape. ^
: mfcripu agim
j r i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
droit particulier pour gouverner les églilcs d’illyrie.’
Et quoique vous cortnoifficz les lettres de vos pre-
decelleurs, jeproduis les copies de quelques lettres,
que je demande qui foient vérifiées lur vos archives.
Le pape Boniface l’ordonna ainfi , elles furent lues
■ >. par le notaire Menas, il y en a deux du pnpcDnma-
le à A ch o lius , ou plutôt Aicole évêque de Theffa-
lonique: une d eS irice à Anyfius : deux d’innocent,
(*• une à Any lms , unea Rufus: cinq de Boniface, trois
à R u fu s , deux aux evêques de Theilalie. La lettre
d’Honorius a T h eodofe le jeune avec la réponfe.
LTne lettre du pape faint Ccleltin ,aux évêques d’Il-
¡k lyrie : trois de Sixte III. la lettre de Marcien à S. Léon
fur la dignité de le g liie de C. P. ôc fept lettres de
faint Léon. On en lût encore d’autres ; mais nous
n’avons pas le relie des aétes de ce concile de Rome,,
ôc j ’ai fait mention en leur tems des pièces qui y
font rapportées.
Le pape Boniface mourut peu de tems après
¿n dans le même mois de Décembre, ôc on élût à fa
place Jean , furnommé Mercure, Romain de naif-
. fance, auparavant prêtre du titre de faint Clement |
il fut ordonné le n . de Ja n v ie r , la fécondé année
après le confulat d’Oreile ôc de Lampade : c’eil-à-
d ire, en 531.
Peu de tems après un défenfeur de l’églife R o maine
fe plaignit du roi Athalaric , que pendant la
vacance du faint fiege , quelques-uns faifant des brigues
pour l’éleôlion, avoient extorqué dés promef-
fes fur les biens de l’églife , pour lefquelles ôn avoic
expofé publiquement en v en te , jufques aux vafes
facrez. Pour remedier à cet abus, le roi écrivit ans
L i v r e T r e n t e - D e u x i e ’m e . 313
pape Jean ôc à cous les patriarches , ôc les églifes me-
tropolitaincs : qu’il vouloir qu’on obiervât un décret
du fenat , fait du tems du pape Boniface , ôc
portant: que quiconque auroit promis quelque cho-
fc , par foi , ou par perfonne interpofee, pour obtenir
un évêché : le contrat feroie déclaré nul , avec
rcilicucion de ce qui auroit été donné.
Le roi permet toutefois aux officiers de fon pala
is , de prendre jufques à trois mille fous d’o r ,
compris I expédition des lettres , lors qu’il y aura
un différend couchant l’cleriion du pape : à la charge
que les officiers r ich e s , n’en prendront rien ,
puiique c’eil du bien des pauvres/ Pour les autres
patriarches, c eil-a-dire , les archevêques : on pourra
prendre jufques à deux mille fo u s ; ôc pour les
Amples évêques , on pourra diftribuer au petit peuple,
jufques à cinq cens fous. Le roi ordonna au
préfet de R om e , de faire graver cet édit en des tables
de marbre, quiferoient mifes à l’entrée du parvis
de faint Pierre.
L ’empereur Juitinien témoignoit un grand zele
pour la converfion des infidèles, ôc des heretiques.
Des le commencement de fon regne , il attira à fon
alliance les Herules ou Elures : car on les nommoit
auffi de ce nom , à caufe des marais qu’ ils habi-
toient. Il leur donna des terres, leur fit de grands
prefens, ôc leur perfuada d’embraffer la religion
chrétienne : car ils étoient encore payens. Leur roi
Graitis vint à C. P. & fut baptifé à l’Epiphanie, la
première année de Juilinien : c’eil-à-dire , en 518. ôc
avec 1 ui douze de fon confeil, ôc de fes parens. L’em-
pereu r le leva des fonts ; ôc le renvoya très-content.
S f ij