
A n, 5 17 .
X X V .
Lettre du pape
à S. Avit de
Vienne.
A v . epifi. to, 4,
cone, p , 1445.
S p îB .j o,.
1 96 H i s t o i r e E c c l e s i à s t i q u e .
les lifent au moins à leur clergé. LaiiTez-leur en le
c h o ix , 8c rapportez-nous leurs foufcriptions , 8c de
Jean leur mé tropolita in ; fans vous arrêter enfuite
fur les lieux, à caufe des artifices des ennemis. Ces
lettres aux évêques d'Epire font du mois de N o v em bre
5 itf.
Le pape H o rmifd a avoit écrit l’année precedente
515. à faint Av i t évêque de V ie n n e , pour lui faire
pa r t de la converfion des provinces de Da rdanie .,
d ’I lly r ie , 8c de Th ra c e , ôc le p ré c autionne r contre
les artifices des fchifmatiques. Saint A v i t fçavoie
auffi que le pape avoit envoyé Ennodius en O r ie n t ,
ôc croyoit q u ’il y avoit eu une fécondé lé g a t io n , fur
ce q u ’en effet elle é toit prête à partir. Pour en app
ren dre le fu c c è s , il envoya à Rome le prêtre Alexis
, ôc le diacre Ve n a n c e , au nom de toute la prov
inc e de Vien ne : parce que les Grecs fe vantoients
d’être reconciliez avec l’églife R oma in e , Sa lettre fut
reçue à R om e , le troifiéme des calendes de F é v r i e r ,
fous le confulat d’Agapit : c’eft à -d ire , le trentième
de J an v ie r 5.17,
Le pape répondit,, qu’il n ’avoit envoyé q u ’une
légation , ôc encore fans effet,.parce que les Grecs n e
defiroient la paix q u ’en paroles. C ’eft , a jo û te - t - i l ,
la caufe de mo n filence : car que pourrois-je vous
m a n d e r , v o y a n t q u ’ils perfiftenc dans leur o p in iâ treté
? C ’eft pourquoi je vous a v e r t i s , ôc par vous ,
tous les évêques des Gaules , de demeurer fermes
dans la f o i , ôc vous garder des artifices des feduc-
teurs. Mais afin que vous fçaehiez la difpofition de
ces quartiers lâ : plufieurs des T h ra c e s , quoique pe r -
fccutez , d eme u re n t dans notre commu n io n ; la
L i v r e T R e n t e - U n i e ’m e ; 19 7
Dardanie ôc l’Illyrie , voifine de là P a n n o n ie , nous
ont demande q u o n leur o rdo nnâ t des eveques ; ôc
nous l’avons fait ou il a été néceffaire : l’évêque de
Nicopolis mé tropolita in d ’E p i r e , s’eft joint â nôtre
communion avec fon concile. Nous fommes obligez
d’envoyer une fécondé lé ga tio n, afin de n e r ie n
omettre , pour rendre les fchifmatiques inexeufa-
bles. Joignez vos prières aux nôtre s pour le fuccès,
Nous-Vous envoyons les pièces, qui vous feront con-
noître , comment ceux de Nicopolis 6c de Da rdanie
fe font réünis. Ce tte lettre eft du quinz ième de Févr
ie r 517. Le pape écrivit fu r ie même fujet à faint
Cefaire d ’Arles , pour lui faire p a r t , ôc par l u i , aux
évêques des Gaules ,.de la réunion de ceux d ’illyrie.
Il y parle d’une légation en O r i e n t , qui doit être la
fécondé , ôc témoign e en attendre encore le fruir,
Ce tte lettre eft du fixiéme de S e p temb re , fous le
confulat d e F lo r é n t iu s , que l'on met e n j 18. mais
cette date eft fufpeéte.
Peu de tems après la lettre à faint A v i t , le pape
Hormifda fit pa r tir la.feconde légation , qu ’il avoit
deftinée pour C. P. il en chargea encore Ennodius
dePavie avec Peregrin de Mi fe n e , ôc leur donna fix
lettres , avec le libelle ou formulaire de réunion des
fchifmatiques ; ôc dix-neuf copies de la protefta-
t io n , qu ’ils devoient faire répandre par les v ille s , Ci
on ne recevoir pas leurs lettres. La première le ttre
eft adreffée à l'empereur An a f ta fe , que le jiape exhorte
à executer ce q u ’il a promis ; lui d é c la ra n t ,
q u ’il ne fuffit pas de condamner Neftorius ôc Eutychès
, s’il ne condamne encore Acace : qui eft eau-
fe-que l’églife d’Alexandrie demeure dans le fchif-
B b iij.
A n . 517,
X X V I .
Seconde legation
à Ç. P. -
Lib, Fontif in
Horm. -
Epifi. 11» j