
A n. 51!
afi Cajfîod’ v i
va r. c. 14.
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Concile dt
Gaule*
Epiji. 3. 10.4.
p. 1657.
g. 166
p.1666»
- sjp» H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q u e :
? veau roi Athalaricen faveur du clergé de Rome : oui
F1 confirmant l’anci enne coutume, il dit : Si quelqu un
veut intenter aétion contre un clerc de 1 cglife R o maine
, il doit premièrement s’adrefler au pape, qui
jugera par lui-même, ou déléguera des juges. Si le
demandeur n’a pas fait fatisfaétion , il s’adreflera au
juge feculier , après avoir prouvé le déni de juftice
de la part du pape. Mais celui qui s’adreffera à nous,
fans rendre le refipe£t dû au faint fiege , perdra fa carafe,
Ôc payeradix livres d’or, appliquables aux pauvres
par les mains du pape. Voilà où s'étendoit alors laju-
rifdiéfion du pape à R om e , quant aux matières profanes
: fur les clercs, en défendant ; ôc avec appel au
juge feculier. ¿¡|t
La même année j 18. premiere de Ju ft in ien , le pa-
: pe Félix écrivit à iaint Cefaire d’Arles, en confirma-
■ tion du règlement, qui défendoit d'ordonner des
é v êq u e s , q u in ’euiTent auparavant fervi dans lecle ï-
gé. L ’année precedente 519. le fixiéme de Nov em bre
faint Cefaire avoit prefidé à un concile tenu à
Carpentras par feize évêques, lui compris, où il fut
ordonné : que fi l’églife cathédrale eft aifez r ich e ,
ce qui fera donné aux paroiiTesde la campagne, fera
employé aux clercs qui les fe rv en t, ou aux réparations
des églifes. Si l’évêque n’a pas affez de revenu,
pour la dépenfe qu’il eft obligé de faire , les paroifles
ne retiendront e p e ce qui fera fuffifant pour le clergé
Sc les réparations, 6c l’évêque prendra le furplus.
Le concile fut indiqué pour l’année fu iv an te , au
même jour fixiéme Novembre à Vaifon : mais il ne
fe tint que deux ans après.
Cependant il s’en tint un à A Orange, le troifieme
L i v r e T r e n t e - D e u x i e ’m e .' 19 3
de Ju i lle t , fous le confulat de Decius le jeune , fur-
nommé Bafile : c’eft-à-dire , en 519. L’occafion de
ce concile fut la dédicace d’une ég life , que le patri-
ce Libéré prefet du prétoire des Gaules , avoit bâtie
dans la ville d’Orange : car il avoit invité plu-
fieurs évêques pour cette folemnité. il s’y en trouva
treize, dont le premier eft faint C e fa ir e ,& la plû-
part font les mêmes du concile de Carpentras. Nous
avons appris, difent-ils, que quelques uns par fim-
plicité , ont des fentimens touchant la grâce ôc le libre
arbitre * qui ne font pas conformes à la foi catholique.
C ’eft pourquoi nous avons jugé raifonna-
b le ,d e propofer ôc ibufcrire quelques articles, qui
nous ont été,envoyez du faint fie g e , tirez desfaintcs
écritures par les anciens peres fur ce fujet.
Enfuite font vingt-cinq articles, dont les huit premiers
font conçûs en forme de canons : mais fans
anathême, ôc prouvez chacun par des paifages del e-
criture : ils portent en fubftance : Que le péché d’ Ai-
dam n’a pas feulement nui au corp s, mais a 1 ame :
Qu_’il n’a pas nui à lui feul, mais qu il a pafle a fes
deicendans : Que la grâce de Dieu n eft pas donnée
à ceux qui l’in voquen t, mais qu elle fait qu on 1 in voque
: Que la purgation du peche, ôc le commencement
de la f o i , ne viennent pas de nous, mais de
la grâce. E nun m o t, que par les forces de la nature,
nous ne pouvons rien faire ni penfer qui tende au
falut. Les dix-fept autres articles, ne font pas tant
des canons, que des fentences tirees de laint Auguf-
tin ôc de faint Profper, tendant à prouver la necef-
lîté de la grâce prévenante. Après ces vingt-cinq’ar-
ticles, le concile d’Orange continue : Nous devons
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