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fainéÈurol abbé;, qui vivoïc vers le même rems près
Aaas.p.}6£. de BeauvaiS'. ;
Monde jean ii. Le pape jean Mercure mourut le vingc-fixiéme
■Agap“ PaPe- d’Avril j35*. après avoir, tenu le fiegetrois ans&qua-
” *>• tre mois. Son fucceffeùr Fut Agapit archidiacre, fils
Lib. ponùf. prêj.re Gordien , qui fut ordonné; le quatrième
de M a i , Sc tint le fiege environ un an. Dès le commencement
de l’on.pontificat il fit brûler ait milieu
de Péglife publiquement, les libelles d’anatheme que
le pape Bomfacc avoit extorquez aux évêques &
aux prêtres, contre Diofcore fon compétiteur , &
sup. ». 40. purgea leglife de cette conduite odieufe. Contume-
liofus évêque de Riés 3 quoique jugé par les évêques
de Gaule ,- en confequence des lettres du pape Je a n ,
ne laiifa - pas d’appcilær au faint fiege de leur jugeTj
sp'ft-7- ment. Sur quoi le pape Agapit écrivit à faint Cefaire
d’Arles ï Nous déléguerons des juges pour examiner
ce que vous avez fait en l’affaire de Contumcliofus ;
& quoique vous ‘ lui aiéz permis de retourner à fon
églife, il doit demeurer fufpens jufques au jugement.
On lui rendra; feulement fon bien particulier , Sc fa
fubfiftanee fufiifante ; mais il ne difpofera point du
bicmde l’églife , & ne célébrera point de meffe : il y
aura'un vifiteur à fa place. Cette lettre eft du quin-,
ziéme des calendes d’Août après le confulat de Paulin
le jeun e,c’eft-à-dire , du dix-huitiéme de Ju illet
spi/i 6 535. Par une autre; lettre du même jou r, le pape Agaf.,
pic refufe â faint Cefaire la permiffion d’aliener des
fonds de l ’églife pour nourrir les pauvres., parce, dit-
i l , que nous n’ofons contrevenir aux canons, pour
quelque occafion & pour la confideration de quelque
perfonne que ce;foit.
! il H • *' t '. v . - .
L i v r e t r e n t e -^ü e ü x î e ’m E t J 6 7
| Vers-lé même te-ms ’il rèçut une lettré'fynodale Co^ uva“ a-Afçi.
des évêques'd’Afrique , fur lé iécabliffemcnt de leurs' sneparitiftinien.
é^lifes délivrées enfin de Poppreilion des Vandales..
Dès l’année 551. leur-roi Flideiic avait été dépouillé
par Gilimer , qui lut devint fiicceder-, Juftiiiieli en
entreprit la vengeance , & rompit l’alliance qucPcfn-
pefeür Zenon avoir faite aVcfc léroi'Génferic. Donc
la feptiéme année dé fon règne fous fon t roi fié- z. t.f.decmfirr
me confulat,c’eft-â-dire ,'1’an 534'. il eüvoïâ-enA-fri- d‘sefi‘
que une flotte' de cinq cens-voilés1 foUs la Conduite
deBelifaire. Avant qu’il partit •, P empereur fit anie-
nerau bord de la mer , pies du'palais dé C . P. lé
vaiffeau du commandant : le patriarche Epiphane
fit les prières convenables pour la bénédiction du
vaiffeau , Sc y embarqua un foldat nouvellchiént
baptifê. La conquête de PAfriqueffüt prefqüé; fans •
réfiftance , & l’armée Romaine arriva près de Carr
thage la veille de la fête de faint Cyprien , c’eft-à-
dir&, lé treizième de Septembre. Il y avoit une églife
én fon honneur hors la ville fur le bord de la mer ,
que les prêtres Ariens avoienr préparée pour y célébrer
la fête. Ils Pavoient nettoïée, attaché les lampes
Sc tous les ornemens qu’ils gardôient dans le
tréfor. Mais un corps de Vandales qui étoit proche,
aïant été battu ce jour-là par les :Romains , les
prêtres Ariens s’enfuirent , les catholiques entrèrent
dans leglife de faint Cyp rien , allumèrent les la mpesj.
Sc celebrerent folennellcment la fête. Gilimer fut
pris. , & le roïaume des Vandales én Afrique éteint
au bout de cent iept ans de leüf conquête , fous le.
quatrième confulat de Juftinien,indiétion douzième, ut- nav.5„
qui cil l’année 53 4 .