
A n. 45>i.
V. 'Boll. pro-
ieg. §. 4». c. i .
j o H i s t o i r e E c c | e s i a s t i q j t e>
Simeon f ty lit e , qui le fie monter fur ia c o lom n e i
ôc lui prédit qu’il feroit le pafteur d’un grand troupeau.
Après avoir v ifité lesfaints lieux, il femit fous,
la difeipline d’un re c lu s , nommé Longin , Sc fut
auffi inftruit par Luc 8c Marin , difeipies de faint
Euthymius. Enfuke craignant d’être établi fupe-
r ie u r ,i l f e retira dans une caverne à deux lieuës de-
Jerufalem, au il vécut trente ans de fruits ou de lé gumes
, fans manger de pain. Il eut d’abord fix ou
fept difeipies , puis comme ils fe multiplioient, 8c
que fa grotte ne pouvoir plus les contenir, il bâtit
aux environs un grand monaftere, où on exerçoit
tous les arts neceifaires à j a vie ; enforte qu’il ref-
fembloit à une ville.;. C ’étoit le refuge de tous les;
miferables : on y pratiquoit l’hofpitalité t on y don-
noit l’aumone, on y Îoulageoit les malades. Il y
avoit quatre infirmeries : deux pour les moines :
feavoir une pour les malades,. &c une autre pour
ceux qui étoient caftez de travail ou de vieillefte r
deuxpourles feculiers félon leur condition, mettant
à part ceux qui étoient plus confiderables. il y avoit
auili quatre ég life s , une pour ceux qui parloient
Grec comme lui, une pour les Befies, peuple de Trace,,
la troifiéme pour les Arméniens, afin que les uns 8c
les autres fiflent l’office en leur langue : la quatrième
pour quelques moines, qui ayant voulu temeraire-
ment v iv re en anacorettes, avoient perdu l’efprit L
8c depuis étoient revenus en leur bon fens. Chaque*
nation faifoit donc fon office à part excepté le faint
iâeriftce : car après la lecture de l’évangile, ils s’a f-
fembloient tous dans la grande églife, qui étoit celle;
d.e$Grecs,. 8c y communloient enfernble. On tira de*
L i v r e T r e n t i è m e . -51
c e monaftere plufieurs abbez 8c plufieurs cvêqùes.
Saint Theodofe fans avoir aucune teinture des auteurs
profanes, ne laiflbit pas d’être éloquent 8e per-
fuafif. Il fe fervoit fort des traitez afeetiquesde iaint
Ba file , 8c fe le propofoit pour exemple. Tels étoient
ces faints moines de Paleftine, an commencement
du regne de l’empereur Anaftafe.
Le pape Félix lui écrivit fur fon avenement à l’empire.
Mais il mourut peu de tems après : fçavoir le
cinquième des calendes de Mars , fous le confulat
d’Anaftafe 8e de Rufus ; c’eft-à -dire , le vingt-cinquième
de Février 491. ayant tenu le faint Siege près
de neuf ans. L ’églife le compte entre les Saints : il
fit la bafiliquede faint A g ap e t, près de celle de iàint
Laurent. En deux ordinations au mois de Décembre,
il ordonna vingt-huit prêtres 8c cinq diacres,
8c plus de trente 8c un évêques s ôc fut enterré dans
l ’églife de faint Paul. Après cinq jours de vacance
on éleut à fa place Gelafe Africa in, fils de Valere ,
qui tint le faint Siege quatre ans 8c huit mois.
Euphcmius Patriarche de C. P. lui écrivit par un
diacre nommé Syncetius , iè plaignant qu’il ne lui
eût pas donné part de fon ordination fuivant la
coutume. I l e f t v r a i , répond le pape G e la fe , c’étoit
l’ancienne réglé entre nos peres, qui étoient unis
de communion; mais vous avez préféré une iocieté
étrangère à celle de faint Pierre. Vous dites que je
dois ufer de condefeendance ; il eft vrai que l’on
doit fe pancher pour relever ceux qui font tombez ,
mais non pas fe précipiter avec eux. Ainfi nous accordons
fans difficulté à ceux qu’Acace a baptifez ,
ou ordonnez , le remede établi par la tradition de
G ij
A n. 491.
X X VI.
Mort de Felix.
Gelafe pape. y
Gelaf. comm.
ad Fauft. to. 4,
conc.p.U6%.B.
Viet. Tun. chr.
Lib. Pont if.
Martyr. Rom.
25. Feb.
Gelafii Hpifl.
1. p .U f j, to. A.
conciU
p- 1 1 19, S+