
A n . y 7 z.
Greg. IX . hi(l. c.
4 0.
X IX .
¡Concile de Galice.
f o . X . CM C . p . 8 ^ 4 .
f . Par. v . l. 1 . 3.
4*
5j i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q i j e .'
de rimes 8c d’antithefes àffeétées fuivant le mauvais
goût du iïecle. Sainte Radegonde aïant effaïé plu-
fieurs fois inutilement de regagner les bonnes grâces
de l’évêque Merouée, alla avec fon abbeiTe Agnes à
A rle s , pour y prendre la réglé de faint Cefaire , &
étant revenu à Poitiers fe mit fous la protection du
r o i , ne pouvant avoir celle de l’évêque.
En Efpagne faint Martin de Dume devenu archevêque
de Brague, tint un concile des deux provinces
de Galice ; c’eft-à-dire , de Brague & de Lugo ,
l’ere 610. la fécondé année du roi Miron ou Ariamir,
que l’on croit être le fils de Theodemir ; c’eft-à-dire,
l'an J72.. le*premier jour de Ju in . Le concile fe tint
dans leglife métropole de Brague , & il y aflifta
douze évêques, fix de chaque province. Saint Martin
y fit lire ce qui avoit été réglé au premier concile ,
où il témoigne avoir affilié avec eux , & propofe
d ’achever ce qu’on n'avoit pu faire alors. Puis il
ajoute ; Par la grâce de Jefus-Chrift il n’y a point
en cette province de difficulté touchant la f o i , il ne
refte qu’à regler la difciplinc fuivant l’écriture 8c
les canons. Liions donc premièrement les préceptes
de faint Pierre. On lut le paiTage de fa première épi-
tre , où il marque les devoirs des pafteurs, que tous
les évêques promirent d’obferver: puis on drelfa dix
canons.
Le premier porte , que les évêques en vifitant
leurs églifes , examineront premièrement les clercs,
pour fçavoir comment ils ad niniftrent le baptême,
comment ils célèbrent la meife 8c les autres offices
de l’églife. Ils leur ordonneront fur-tout de faire
yenir les catccumencs à l ’çxorçifme yingt jours
L i v r e t r e n t e - q u a t r i e ’ m e . yyy
avant leur baptême , c’eft-à-dire , le quatrième dimanche
de carême , & de leur apprendre particulièrement
le fymbole pendant ce temps-là. L’évêque
aïant examiné fes clercs, affemblera le peuple un
autre jo u r , pour l’inftruire de fuir l ’idolâtrie , l’homicide,
l’adultere-, le parjure, le faux témoignage 8c
les autres pechez mortels : de croire la refurreétion
8c le jour du jugement : puis il paifera à une autre
églïfe. L’évêque en fa vifite ne prendra que le droit
nommé cathedratique ; c’eft-à-dire , deux fols d’o r ,
non pas la troifiéme partie des offrandes , qu’il doit
laiffer pour le luminaire & les réparations. Il n’em-
ployera point les clercs des paroiffes à des oeuvres
fer viles.
Toute fimonie eft défendue. Les prêtres pourront
prendre ce qui fera offert volontairement pour
le baptême , mais ils n’exigeront rien , . de peur de
détourner le$ pauvres de faire baptifer leurs enfans.
Les évêques ne prendront plus le tiers du fou que
l’on exigeoit pour le faint chrême , fous prétexte du
peu de baume qui y entre. Ils ne prendront rien
non plus pour l’ordination des clercs, & ne les ordonneront
qu’après un foigneux examen , 8c fur le
témoignage de plufieurs. Ils n’exigeront rien des
fondateurs pour la confecration des églifes : feulement
ils prendront garde qu’elles foient fuffifanï-
inéntdouée s, 8c par écrit. Si quelqu’un prétend fonder
une églife , à la charge de partager les oblations
avec les clercs, aucun évêque ne la confacrera , comme
étant fondée plutôt par intérêt que par dévotion.
Le métropolitain dénoncera aux évêques le jour de
la pâque a la fin du concile, & chaque évêque le
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USB
C. 4 .
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