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Vit a S.Sap. 19.
38 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
par le decrec du concile d’Ephefe , qui avoir déclaré
Ton fiege exempt : 6c fa prétention tut foûtenuë par
la découverte des reliques de faint Barnabé, dont le
corps fut trouvé fous un arbre, à un quart de lieuë
de Salamine. Il avoir fur fa poitrine l’évangile de
faint Matthieu écrit de fa main. Anthemius prétendit
montrer par là que fon fiege ayant été fondé
par un apotre, étoitapoftolique, auffi-bien que celui
d’ Antioche, 8c fut maintenu dans fon exemption.
L ’empereur fit apporter à C. P. l’évangile écrit de la
main de faint Barnabe, ôe le mit au palais dans l’é-
glife de faint Etiene. Il fitauifi bâtir à Salamine une
églife magnifique accompagnée de plufieurs loge-
mens, au lieu oùles reliques furent transférées.
il y avoir alors en Syrie deux prêtres célébrés par
leurs écrits, Theodule 6c Je an . Theodule étoitdans
la Celefy rie, 6c écrivit entre autres un livre fur la conformité
de l’ancien 6c du nouveau teftament contre
les anciens heretiques, qui les attribuoient à diffe-
rens auteurs , c’eft-à-dire, les Marcionites 6c les Manichéens.
Il mourut fous le regne de Zenon. Jean
étoit du diocefe d’ Antioche 6c avoit été grammairien.
Il écrivit contre ceux qui nioient les deux natures
en J . C. c’eif-à-dire les Eutiquiens : ôc il attaqua
quelques paroles de faint Cyrille comme favorifant
cette erreur. Il ne nous refte rien de cesdeux auteurs.
Peut-être Jean étoit-il Neftorien : car il y en avoit
beaucoupen Orient,6c ilsavoientuneécoleàEdeife ,
oit ils enfeignoient en Perian : ce qui répandit cette
erreur dans laPerfe.Martyrius patriarche de Jerufa-
lem mourut vers ce même tems en 483. après avoir
tenu le fiege huit ans , 6c Sallufte lui fucceda.
L i v r e T r e n t i e ’ m e . 39
En Egypte Pierre Monge attira à fa communion
quelques évêques ôc quelques abbez , enanathema-
tifant de nouveau la Lettre de faint Léon ôc le con-
• cile de Calcédoine, 6c ceux qui ne recevoient pas
les écrits de Diofcore 6c de Timotfiée Elure : mais ne
pouvant perfuader les autre s, il les chaiTa. la plupart
de leurs monafteres : ce qui obligea l’abbé Ne-
phalius d’aller â Conilantinople 6c de porter ces
nouvelles à l’empereur Zenon. lien fut irr ité , ôc envoya
Cofme un de fes gardes avec de grandes menaces
contre Pierre Monge , s’il ne celfoit d’exciter
des troubles par fa dureté. Cofme revint fans rien
fa ire , fihon que les moines chaiTez furent rétablis
dans leurs maiions L ’empereur envoya enfuite Ar-
ftne qu’ il avoit fait gouverneur d’Egypte , 8c qui
étant arrivé à Alexandrie avec Nephalius traita de la
réunion , mais fans perfuader ceux qui éroientiépa-
'fe z de Pierre Monge. Il en envoya quelques-uns à C.
P. où l’empereur leur parla beaucoup du concile de
Calcédoine : mats fans rien conclure non plus, parce
qu’en effet il n’approuvoit pas ce concile.
L réglife d’Afrique refpiroft cependant fous Gonta-
mond, fucceiTeur d’Huneric, qui rappella d’exil faint
ifeugene eveque de Carthage;Sclatroifiéme année de
S o n regne, c eft-à-dire en 487. rendit aux catholiques
idcjamême ville le cimetiere de faint Agilée. Cette
jncme annee fous le confulat de Boëce , il fe tint à
Rome un concile le 13 . de Mars dans la Bâfilique
: - e Conftantin , cômpofé de quarante évêques d I-
« a lie , le pape Fehx a la tête , quatre évêques d’A-
j8rrique,ôc foixante 6c feize prêtres,qui font tous nom-
■nez . Là le pape fit lire par le diacre Anaft’afe une
JLvag>\ii c.iz .
XX.
Lettres du pape
Félix pour i’é-
glife d’Afrique.
A pp. chr. Profp'i -
to. 1. Canif*-
To.4. ceno.fr
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