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Epi/t.. Remig,
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1268-,
Wnçm. vita.
T’ita S* Melano
ap. Bell. €. J a -
98 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
En marchant le roi lui dit : Mon p e re , eft-ce-là I®
royaume de Dieu que vous me promettez ? Non, répondit
l’évêque, ce n’eft que le commencement du
chemin pour y arriver. Dans l’aétion du baptême,
il lui dit : Baiffes la tête, fier Sicambre, adores ce que
tu as brûlé, & brûle ce que tu as adoré. Il baptiia
enfuite Alboflede foeur du r o i , 8c trois mille perfon-
nes de fon armée-, c’eft-à-dire, des François, qui n’é-
toient encore qu’un corps de troupes répandu dans
les Gaules. Alboflede mourut peu de tems ap rès,
8c comme le roi en étoit fenlîblement affligé, faint
R emi lui écrivit une lettre de confolation , ou il lui
reprefente qu’ayant confervé la grâce de fon baptême,
il eft a croire qu’elle a recû la couronne des
vierges. Lancilde autre foeur de C lo v is , qui étoit
tombée dans l’herefie Arienne, ayant profelfé la foi
catholique, reçût l’onétion du faint chrême; c’eft-à-
dire, la confirmation. Le roi après fon baptême donna
a faint Remi plufieurs terres en diverfes proyince s,
8c les plus puiflansdes Francs à proportion ; mais faint
R emi les,diitribua à,diverfes-églifes, de peur que les
François necruffent qu’ il èût travaillé à leur conversion
par intérêt. Il en.donna une partie confidérable
a 1 eglife de fainte Marie de la v ille de Laon , où il
avoit ete e le v é ; 8c y établit pour évêque Genebaud,
homme noble, 8c inffruit dans les lettres faintes 8c
profanes. Il avoit époufé la nièce de faint R em i, 8c
s en étoit feparépour v iv re dans la pieté. Te lle fut
1 origine del’évêché de Laon, qui faifoit auparavant
partie du diocefe de Reims. Clovis fit bâtir plufieurs
autres eglifes , donna de grands biens à plufieurs,,
8c follicita par un édit tous fes fujets à fe faire chré-
'tiens. C ’étoit alors le feul prince catholique. L ’empereur
Anaftafe favorifoit les Eutyquiens : Thrafa-
morid roi des Vandales, en Afrique : Theodoric roi
des Oftrogots, en Italie : Alaric roi des Vifigots , en
Efpagne: Gondèbaud roi des Bourguignons étoient
Ariens.
Saint A v it évêque de Vienne , écrivit aufli à Clovis
une lettre , 011 il le félicité particulièrement de la
circonftance du jour de fon baptême, qui a été celui
de la nativité de Notre Seigneur. Il fouhaite que
Dieu fe ferve de ce roi pour amener à fa connoiifan-
Ic e les nations les plus éloignées, qui font encore dans
■ leurignorance naturelle, Sc l’exhorte à leur envoyer
I des ambafladeurs pour Cet effet. Il parle des nations
I Germaniques d’au delà du Rhin.
Le Pape Anaftafe dès le commencement de fon
I pontificat, écrivit à l’empereur Anaftafe, relevant
I la pieté qu’il avoir témoignée dans fa v ie privée, 8c
I le priant de procurer la paix des églifes, en fuppri-
Imant le nom d’Acace. Mais comme quelques-uns
Iprétendoient que depuis qu’Acace avoit été con-
I damné par le pape Félix , il n’avoit plus eu le pou-
Iv o ir de faire aucune fonétion : le pape Anaftafe
■ déclare qu’il tient pour valables les baptêmes 8c les
■ ordinations conférées par Acace : parce que l’indi-
l-gnité du miniitre ne nuit point à la vertu des facre-
I mens. Il prie aufli l’empereur de ramener les Ale-
I xandrins à l’unité de l’églife. Cette lettre fut eue
I voyée par deux é vêque s, Crefconius 8c Germain ,
I qui accompagnèrent le patrice Feftus, envoyé de
| Rome à C. P. pour quelques affaires publiques. Ils y
I rrouvfirent deijx apocry flaires de l’églife d’Alexan-
N ij
Tom. 4. tondi,
pag. 116 6 . D.
Tpi fi» Aviti 41-,
XLVlî»
Le pape Anaf-
taie écrit à
l’empereur.
Epifi. 1. tom» 4.
concil.p. 1276.
n. 7-«
n. S*