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An. 519. m o ire qu'une fi grande multitude de peuple eût
commu nié . L’empereur en envoya des lettres par
toutes les provinces. Les légats de leur côté envoyèr
e n t au pape une ample re la tio n, par le foûdiacre,
Pullion : lui ma rquant q u ’il ne reftoit que de travailler
à la réünion de l’églife d ’Antioche. Ainfi fut
te rmin é le fchifme de C. P. après q u ’il eut duré tren-
».15, te -c inq a n s , depuis la cond amn a tion d’Acace.
f.nm-ti.&c. Avec les lettres de l’empereur ôt du p a t r ia rch e ,
il y en avoir de J u f t in ie n , de Pompé e , de Juliene &’
f. 14,4,1). d’Anaftafie ; le diacre Pullion chargé de toutes ces
lettres arriva à Rome le treizième des calendes de
J u i l l e t , fous leconfulàt d ’Eutharic : c’eft-à-dire, le
19. de Juin 519, Le pape Hormifda ayant reçû ces
heureufes n o u v e l le s , fit réponfe à l’empereur & au
ipiit.44-41. patriarche Jean , les exhortant l’un 8c l’autre à t ra vailler
à la réünio n des églifes d’Anfioche & d ’A-
p. lexandrie. Il écrivit auffi aux évêques d’E fp a g n e ,
pour les ave r tir de ce qui s’étoit paifé, d o n t il leur
envoya les a ctes , avec la copie du formulaire de
réü nion ; afin qu ’ils fçuffent à quelles conditions
ils devoient admettre à leur c ommu n io n les O r ie n taux.
Pendant le cours de cette n é g o c ia t io n , le pape
in te rc éd a for tement pour trois évêques, qui avoient
été chaftez de leurs fieges, pour s’être réünis les premiers
à l’églife catholique : fçavoir , Elie évêque de
■ ■Cefarée, Th oma s Si Nicoftrate. Après une longue
pourfuite Juftinien lui répondit , que le fuccefteur
d ’Elie etoit tellement ioûtenu par le peuple , q u ’il
n ’y avoir point d’apparence de le cha f te r ; & qu’Elie
devoir a tten d re en patience q u ’il fût mo r t : que
L i v r e T r e n t e -U n i e ’m e . I f t “ -
T h o m a s & Nicoftrate feroient rétablis après que les N'
autres églifes feroient réünies ; c’eft tout ce que le
pape pût obtenir. La réponfe de Juftinien eft du 7.
Juin 510. . ■ • . \ .
. On donna enfuite un évêque catholique a Antio- , f
che ; mais ce ne fut pas fans de grandes difficultez, ru Antiochc.
fufcitées par ceux qui s’oppofoient à la réünion des s«Sg.Diofc. t.
églifes. L ’empereu» vouloir y mettre le diacre Diof-
core , un des légats du pape ; mais comme il étoit Efiji. 54. a
Alexandrin , le pape jugea qu’il feroit plus utile de D,ofc'
l’ordonner évêque d’A le x an d rie , que de l’envoyer
en un pays éloigné & inconnu. Les légats vouloient,
que l’évêque d’Antioche fut élû d’entre ceux de sygg.<serm.p.
cette églife , qui s'étoient abftenus de l'anathême 5'14’
prononcé par Severe contre le concile de Calcédoine.
Les autres s’y oppofoient en difant -, Tous ceux
qui étoient dans la communion du faint fiege font
Neftoriens •,'& il fe faut plûtôt fier à ceux qui y reviennent
maintenant. Après plufieurs difputes qui
durèrent plus de trois mois , l’empereur de fon autorité,
choifit un prêtre de l’églife de C. P. nommé
P au l,d ifan t entre autres chofes, quêtant à Antio-
che , pendant deux an s , il avoit fortement refiftéà
l’heretique Severe ; Sc tous les catholiques lui ren-
doient le même témoignage. On vouloit 1 ordonner sugg.Dwfc.
à C. P* mais le légat Diofcore l’empêcha, foutenant
que le pape vouloit qu’il fût ordonné fur les lieux ,
fuivant l’ancienne coûtume ; les légats donnèrent
avis au pape de cette éleètion, par leur relation du
vingt-neuvième de Ju in 519.
L ’empereur Juftin envoya ordre à Irenée comte
¿ ’Orient 8c refidant à An tioche , d’arrêter le faux