
j o i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de Ruftique en 5 10 . par laquelle I fur la leéture des
^ N’ f 5 3 ‘ a êtes de ce qui s etoit paifé à C y r , l’empereur ordon-
16 . Mai. no^t * El y pace d’en informer.
Enfuice le quefteur Conftantin fit lire un ordre de
l’empereur, pour faire ôter des dyptiques le nom du
pape Vigile , comme refufant d’aftifter au concile,
& foutenant les trois chapitres. Mais, ajoute l’empereur,
nous confervons l’unité avec le faint fiege apo-
ftolique, &; nous fomrrtes aifurez que vous la con-
ferverez. Cette diftin&ion entre le faint fiege & la
perfonne du pape , eft remarquable. Le concile reçut
& approuva cet ordre de l’empereur , & remit à un
autre jour de prononcer fur les trois chapitres. En
quelques exemplaires on a retranché de cette feptie-
me conférence , ce qui étoit le plus defavantageux au
pape Vigile : ce qui a été fait apparemment depuis
qu’il eut approuvé le concile.
l. On tint la huitième conférence le fécond jour de
Lta“cT¿mc c°n’ Ju in , & fans prendre les voix des évêques en parti-
sentence comte Cl1p er ^ Y Juc ja fentence qui étoit toute dreifée , &
íes crois chapitres, qui porte en fnu bi fnt ance : Vro ïant que \l es Cle órtt ate' urs d3e
evV . i,~c. 37. Neftorius s’efforçoient d’attribuer à l’églife leur impieté
par Théodore de Mopfuefte & fes écrits, par
les écrits impies de T h eo d o re t, & par la déteftable
lettre que l’on dit avoir été écrite par Ibas à Maris
Perfan : nous nous fournies aifemblez pour reprimer
cet abus , par la volonté de Dieu, & le commandement
de l’empereur.
Le très-pieux V igile fe trouvant en cette ville , a
aflâfté à tout ce qui a été agité touchant les trois
chapitres, & les a condamnez plufîeurs fois de vive
voix & par écrit. Enfuite il eft convenu par écrit de
L i v r e t r e n t e -t r o i s i e ’m e . J03
venir au concile , & les y examiner avec nous, afin
d’en faire une définition commune. L ’empereur,fui-
vant nos conventions, nous aïant exhortez à nous
aiTembler , nous avons été obligez de prier Vigile
d’accomplir fa promeffe : lui reprefentant les exemples
des apôtres, qui bien que remplis du faint-Ef-
prit chacun en particulier , enforte qu’ils n’avoient
pas befoin de con fe il, ne voulurent toutefois définir
la queftion , s’il falloir circoncire les Gentils, qu’après
s’être aifemblez & avoir autorifé leurs avis par
des paiTages de l’écriture. Les peres, qui ont tenu en
leur tems les quatre conciles, ont fuivi les anciens
exemples, & ont décidé en commun les queftions
des heretiques. Car il n’y a pas d’autre moïen de con-
noître la vérité dans les queftions de foi. Chacun a
befoin du fecours de fon frere , fuivant l’écriture ; &
quand deux ou trois font aifemblez au nom de Je -
fus-Chrift , il eft au milieu d’eux. Après donc que
nous avons fouvent invité le pape V ig ile , & que
l’empereur lui a envoie des magiftrats , il a promis
de donner en particulier fon jugement fur les trois
chapitres. Aïant oiii cette réponfe , nous avons con-
lrderé ce que dit l’apôtre : que chacun rendra compte
à Dieu pour foi ; & d’ailleurs, nous avons craint
le jugement dont font menacez ceux qui feanda-
lifent leurs freres. Ce difeours du concile eft remarquable
, pour montrer combien on étoit perfuadé
d’un côté de l’autorité du pape, & de l’autre de la ne-
celfité du commun confentement pour les dédiions
de l’églife.
Le concile rapporte enfuite ce qu’il a fait pour l’examen
des trois chapitres, & réfuté fommairement
An . j / 3 .
1 . Ju in .
Prov. xviii. 19.
Eccl. iv. p.
Math. XYiii. 1 0 .
Rom. xrv. i l .
Math, x v iii. 7.