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.chambellans. Le clergé & les citoïens le reçurent
A n . 749. volontiers. Mais Caton ne pût jamais fe réfoudre à
lui obéir : ce qui fit un fchiune dans cette églife : car
il eut fes partifans. Cautin le Votant inflexible lui ôta
& à tous fes amiis, tout ce qu’ils pofTedoient des biens
de leglife : mais il les rendoit à ceux qui revendent
àforiobéiiTance.
J JÉ Le pape Vigile.reçut à C . P. la lettre d’Âurelien
1 t l Lettres du pape ç{* Arles, le quato■>r zi• è/ me d1 e Jui■ l1l1e t 549. ôc \l ui’ retpon-
vaien'lnicn. * dit qu’il n’avoit rien fait contre les décrets des papes
cane. v. coll. fës prédecefleurs, ni contre les quatre conciles. Vous
t- »s- e. donc , con tinu ë -t-il, qui êtes vicaire du faint fiege,
avertiiTez tous les évêques de ne fe troubler ni des
faufles lettres ni desfauifes nouvelles qu’ils pourront
recevoir ; & d’être aifurez que nous gardons invio-
lablement la foi de nos peres. Quand l’empereur
nous aura congédiez , nous vous envoïerons un
homme pour vous inftruire exactement de tout ce
que nous n’avons pû faire encore , tant pour la rigueur
de l’hiver , que pour l’état où eft l’I t a lie , ôc
que vous n’ignorez pas. Il parle de la guerre des
Goths, ôc ajoute : comme nous fçavons que le roi
Childebert a une parfaite vénération pour le faint
fiege , priez-le inftamment de prendre foin de T é -
glile dans une fi grande neeeluté. Et comme on
dit que les Goths font entrez avec leur roi dans la
ville de Rome , qu’il lui écrive de ne rien faire au
préjudice de notre églife , fous prétexte qu’il eft
Trtctp. ni.Goth. d’une autre religion. Car il eft digne d’un roi catholique
, 1 comme le v o t re , de défendre de tout fon
pouvoir la foi ôc l’églife , dans laquelle il a été
baptifé. To tila avoir en effet repris Rome la quin-
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-ziéme année de la guerre des Goths, qui. eft l’an 7 4 9 . -------------- -
ôc avoit réfolu de la garder. La lettre eft du troi- A n . 770.
ftéme des calendes de Mai la vingt-quatrième année
du regne de Ju ftin ien , qui <eft le vingt-neuvième
¿ ’Avril 770. Le dix-huirieme;de Mars ¡précèdent le f . 07.
pape avoit écrit à Valentinien évêque d eT om i en.
Scytiefur le même fujet, pour fe juftifierftes.calom-
nies de Ruftique & de Sebaftien, dont il le prie de
ne plus recevoir les lettres, parce qu’il les a déjà
feparez de fa communiôn ; & il menace .de les juger
canoniquement s’ils ne viennent bien-tôt a refipif-
cence.
11 tint parole ôc condamna Ruftique & Sebaftien, xxxr.
par une fentence eonçûë en formo de lettre, & adref- R^ ni“ ucC&0'se-
iée à eux-mêmes. Il parle d’abord à Ruftique, & lui bafhen.
dit entre autres chofes : vous avez demandez vous- , ^ ^
même la condamnation des trois chapitres, jufqu’a ?.î;o.e.
crier en préfence des diacres Sapatus ôc P au l, & de
Surgentius primicierdes notaires ; que non-feulement
nous dévions condamner le nom ôc les écrits de
Théodore de Mopfuefte : mais que l’on vous iferoit
plaifir de déterrer fies os ôc de les brûler. Notre Ju d i-
catum aïant été prononcé de-votre confentement,
comme du refte de notre clergé , vous nous avez
-preifez dans le palais de le donner promptement a
notre frere Mennas, à qui il étoit adreifé. Et comme
Surgentius en demandoit l’original pour le garder,
félon la coutume , vous refusâtes de le lui donner
pendant plufieurs jours;, jufqu’à ce que vous en euf-
jiez envoie des copies en Afrique.
Le famedi-faint, jour auquel nous publiâmes notre
Juàkutum , vous, yintes à l’églife , vous fîtes vos **?•»: l4>
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