
Vîtac* 2.8.
Epist. 2«.
Greg. IV» dia-
log.c. 13»
Zpiܻi.
2.66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
Monime fur les oeuvres de furerogation 8c la dîf-
tin d io n des préceptes 8c des conferís : o-u il montre
que le même paifage de l’écriture peut avoir divers
lens tous approuvez. Dansletroifiéme liv r e , il traite
de lui-même une objedion des Ariens , qui lui étoit
revenue, fur ces paroles de l’évangile : Verkum erat
atmd Deum : & montre quelle s figni fient : Le verbe
étoit en Dieu , & qu'/« 8c apttd fe prennent quelquefois
indifféremment.
Dans le même tems de fon fécond e x i l, faint Ful-
gence écrivit plufieurs lettres d’édification , a des
gens qui dcmeuroient en Sardaignememe,en A fr ique
8c à Rome des Sénateurs , des veuves 8c des
vierges de grande réputation. T e lle s font les lettres
à Proba „ à Galla. 8c à Théodore. Proba étoit une
fflle de grande naiffanee à R om e , qui avoit embraf-
fé la virginité. Saint Fulgence lui écrivit deux grandes
lettres, ou plutôt deux traitez , pour la confirmer
dans, la vertu : le premier eft de la virginité 8c
de l’humilité , le fécond delà p rie re .Galla étoit foeur
de Proba fille du confuí Symmaque , veuve d’un
confuí qui n’avoit pas vécu un an avec elle. Elle em-
brada la continence -, 8c faint Fulgence l inftruifit des
devoirs d’une veuve chrétienne. Saint Grégoire a
écrit depuis fes vertus &; fon heure ufe mort. T h éo dore
étoit un fenateur, qui fut confuí en 505. enfuite
il fe donna tout à Dieu , 8c embraffa la continence
avec fa femme. Saint Fulgence le felicite de cet heureux
changement; 8c marque combien eft important
l ’exemple des grands, qui perdenc ou fauvenc avec
eux plufieurs perfonnes. .
Ge fut dans c e même tem s , qu e les é v êq u e s re»
L iV u e T r e n t e - U n i e ’me. 167
ïeguez en Sardaigne reçurent, comme j ’ai d it , la «v-Md*
lettre des moines de Scythie , fur l’ incarnation 8c la
grâce. Saint Fulgence y répondit au nom de tous,
par le traité de ce t it r e , qui porte les noms de quinze •
évêques. Saint Fulgence y approuve la fo i des moines
Scythes : toutefois il d i t , qu’une perfonne de la
Trin ité ; c’eft-à-dire Jefus-Chrift, eft né de la Vier- c.io.n.n.
ge. Ge que ne voûtaient pas les moines : car ils fou-
tenoient , qu’il fa lta itd ire fimplement , un de la
T r in it é , 8c non pas une perfonne. La fécondé par- C» 12.13. &C»
tie du traité , eft fur la g râ ce , contre les demipela-
giens : c’eft-à-dire , contre Faufte de R iè s , que les
moines Scythes combattoient vigoureufcment. Il y
a apparence que ce furent eux qui envoyèrent de
G. P. fes deux livres à faint Fulgence. Il y répon- HSfô *É
dit par fept livres , que nous n'avons p lu s, où il travail
tait à expliquer la doôtrinc catholique, plutôt
qu’à convaincre Faufte.
Si-tôt qu’il eut fini ce tra v a il, fon exil finit auffi. RLapvpei fie.
Car le roi Trafamond mourut le vingt-huitième de d'Afn-
Mai Tan 5 13 . fous le confulat de M a x im e , après
avoir régné plus de vingt-fept ans. Son fucceüeur
fut Hilderic fils d ’H uneric 8c d’EudôCie fille de
l'empereur Valentinien , que Genferic avoit emmenée
quand il pilla Rome. Trafamond avoit fait ju rer
Hiidetic , que pendant fon regne il n’buvriroit
point les églifes aux catholiques, 8c ne leur rendroit
point leurs privilèges. Mais Hilderic crut ne pas
fauffer fon fermen t, en donnant ces ordres avant
que d’être roi : c’e ft-à-dire , apparemment avant la
mort de Trafamond. il rappella donc les évêques
catholiques, 8c fit ouvrir les églifes : mais il ne pro