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1 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
maiion. il les exhortoit pen dant le Careme a venit
de bonne heure à l’office de la n uit : a affifter a Tierc
e , à Sexte & àN o n e , & à ne s’en pas difpenfer fans
grande neceffité : à ne fe pas contenter d’entendre
lire l’écriture dans l’églife , mais à la lire encore dans
leurs maifons. O n lifoit auffi aux offices de la nuit,
les a d e s des mar tyr s ; $: quand les le d u r e s étoient
lo n g u e s , faint Cefaire p e rme ttoit à ceux q u i étoient
incommode z de s’affeoir. Ca r l’ufage étoit de les .en,
te n d re débout.
il laiffoitaux oeconomes 8c aux diacres to ut le fois
du temp ore l, pour s’appliquer to u t entier à la lectu
re 5c à la.prédication, il prêchoit tous les dimanch
e s & toutes les £ê tes i il d o nn oit de fes fermons à
c e u x qui le v enoient v oir : &c en env oyo it aux évêque
s é lo ig n e z , non feulement dans les Ga u le s , mais
en Italie ôc en Efpagne. Qu an d il ne pouvoit pi-
cher lui-même , il faifoit lire par des prêtres ou p
des diacres fes fermons ou ceux de faint Ambroife/
ou de faint Auguftin ; & comme quelques évêque
fe plaignoient q u e c’étoit leur confier la prédication
co n t re l’ufage de c e tems - là , il difeit : S’ils peuvent
lire les paroles des p ro p h è te s , des apôtres & deNô-
rre-Seigneur , ils peuvent bien lire les nôtres. Souv
e n t il faifoit lire des homélies à Matines & à Vêpres
, afin que perfonne ne, fût privé d’inftrudion.
Son ftile étoit fimple 8c accommodé à la portée de
fes auditeurs. Il en tra it dans un g r a n d détail 8c prêch
o i t contre les vices qui regnoieni le plus : fur tout
il reprenoit ceux qui obfervoientles augures, qui hon
o ra ie n t des arbres o u 'de s fo n ta in e s , ou gardoient
quelque .aytrp refte du paganifme. O n trouve ,<h
l ' I V R Ï T R E N T E - U n i e ’ me : 145
kii jufques à cent deux fe rmo n s , dont plufieurs on t
[été attribuez à d’autres peres, particulièrement à S.
Auguftin , qu ’il avoit le plus aimé.
La tranquillité de fa vie fut troublée par
jlomnie d ’un de fes fecretaires, qui fit dire au roi
lAla r ic que l’évêque Cefaire 'é tant n a t i f de Challon
■fur Saône, faifoit tous fes efforts pour foûmetcre aux
■Bourguignons la ville 8c le territoire d’Arles. Cep en -
jd a n t le faint évêque faifoit tou t le contraire, 8c prioit
■jour 8c n uit à genoux pour la paix des nations 8c le
■repos des villes en général. Le roi fans examiner l'en-
Iv o y a e n exil àBourdeaux. Le feu p r i t une n u i t dans la
■ville , 8c le peuple accourut vers faint C efaire , lui
Icriant de l’éte indre pas fes prières. Il fe profterna en
yoraifon devant les fiâmes , 8c auffitôt elles s’arrêtèr
e n t : ce qui le fit regarder comme un apôtre dans le
l i e u de fon exil. Le roi Alaric ay an t reconnu fon in-
Inocence, ordonna q u ’il re to u rn â t à f o n é g l i f e , 8c
■que fon accufateur fût lapidé. Le peuple accouroit
■déjà avec des pierres ; mais faint Cefaire l’ayant app
r i s , alla p romp temen t trouver le roi 8c o b t in t fa
■grâce , pour lui donne r le moyen de fairepenitence.
|A fon retour toutle peuple v in t au dev an t de lui avec
Ides cierges 8c des croix en c h a n ta n t des 'pfeaumes ,
|8c crut lui être redevable d’une g ran d e pluye qui
■tomba alors après une longue fechereffe.
| Plufieurs évêques des Gaules furent chaffez de
lleurs fieges par des foupçons femblables, de favoris
e r une d omin a t io n étrangère Ainfi Aprunculus
leveque de L a n g r e s , d ev in t fu fp e d aux Bourgui-
Ignons : parce que la te r reur des François étoit ré -
Ipanduë dans le p a ï s , Ôc que tous defiroient les avoir
Tome F 11, T
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Aug.
Lib, z.
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