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Vitt.Tun, an. ^45»
Ltb. frrev, tyi fine
438 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
triarche d’Alexandrie foufcrivit la condamnation
; 4 6. des trois chapitres. Ephrem d’Antioche en aïant reçû
l ’ordre refufa d’abord d’y obéir : mais après qu’on
l’eut .menacé de le ch a fle r ,il fe rendit. Pierre de
Jerufalem déclara avec ferment devant une grande
multitude de moines , qui s’étoient aifemblez auprès
de lui , que iî quelqu’un confentoit à ce nouveau
décret , il faifoit contre le concile de Calcédoine
-, & toutefois il y confentit comme les autres.
Plufieurs évêques protefterent contre les fouferip-
tions que Mennas de C . P. les obligeoit de donner,
comme contraires au concile, & en donnèrent des
libelles au diacre Eftienne pour les envoïer au pape.
On récompenfoit libéralement les éyêques qui ap-
prouvoient la condamnation des trois chapitres ; ceux
qui le refufoient étoient dépofez , ou envoïez en
exil 3 plufieurs s’enfuirent & fe cachèrent. Le fean-
dale fut te l, que Théodore de Cappadoce diioit lui-
même depuis : que Pelage $c lui meritoient d’être
brûlez vifs pour l’avoir excité. Les deux patriarches
d*Antioche & de Jerufalem moururent peu de temps
après : à Ephrem fucceda Domnus, & à Pierre Ma-
caire , l’un & l’autre fécond du nom. Ephrem avoit
écrit plufieurs ouvrages pour la défenfe du concile
de Calcédoine , de S. Cyrille & de S. L é o n , dont
Photius nous a confervé des extraits. On y trouvoit
' lesaétes d’un concile d’Antioche, où Syncletique
évêque de Tarfe avoit été accufé comme fufpeét
d’heréfie , parce qu’il avoit reçu de quelques per-
fonnes des libelles qui n etoient pas orthodoxes. On
accufoit aulfi le moine Eftienne fynçelle de Syncletique
; Si ils furçnt tous deux convaincu« de l’erreur
Pbpt, eod. %%î. p.
-774. cod. Z i p . p
p 6 . f . 78J.,
L i v r e t r e n t e -t r 0 1 s i e ’ m e . 439
d’Eutychés. Mais enfin on obligea Syncletique à p r o - *
feifer là foi catholique. A n . 5 4 6.
Cette même année $4.6. il y eut differens avis à xxm.
C . P. touchant le jour de Pâque. Le peuple croïant l lp ! * ur 1
que ce devoit être le premier jour d’A v r il, fit le der- Teoph. an* ip.
nier jour gras le dimanche quatrième de Février : mais 1*?’
l’empereur mieux informé ordonna que l ’on vendît
encore de la chair toute la femaine jufqu’au dimanche
fuivant onzième de Février : parce que Pâque ne devoit
être que le huitième d’A v r il. Les bouchers tuerenc
& étalerent : mais perfonne n’acheta ni ne mangea
de la viande. On ne laiifa pas de celebrer la Pâque
comme l’empereur l’avoit ordonné ; & il fe trouva
ciue le peuple avoit trop jeûné d’une femaine.i r r r Les Bfefj n°<- >'* > §g 1 ; ,
Grecs commencèrent leur abltincncc après le dimanche
que nous nommons de la Sexagefime, & eux
Tes Jfocreos : e’eft-à-dire le dimanche gras. Le lundi
fuivant & toute la femaine ils ne mangent plus de
viande, mais feulement des. laitages & des oeufs : d’où
vient le nom du dimanche delà Quinquagefime qu’ils
appellent Tes tyrophagou: c’eft à-dire le dimanche du
fromage. Le lundi fuivant ils entrent en carême &
commencent le jeûne & l’entiere abftinence, non-
feulement des oeufs Si des laitages, mais du poiifon
& de l’huile. Laraifon pourquoi ilscommencent plutôt
que nous, cft qu’ils ne jeûnent point les famedis
non plus que les dimanches, excepté le famedi-faint.
Cependant le pape Vigile aïant eu ordre de l’em- xxiv.
percur d’aller à C . P. demeura long-temps en Sicile. piena
I l y vit Dacius évêque de M ila n , qui s’étoit retire a Procob. m . Coth%
C. P. en rapl après que fa ville eut été ruinée par les £- “ •
Goths : Se y retourna avec le pape, de qui il apprit qj!