
A n. 515
¡Sup, Uv, x x i i i . n.A9.
To. T.. cotte, p,
1 667. E .
To. 4.p. 16 ) $ .
p. 1.637. E.
V. Sup. I, xx iv .
n. 10.
Nie. can. 6. fup•
Uv. x i s n. to?
180 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
les canons , à l’imitation d’Aurelius fon predeceffeUiV
Enfuite Boniface fit lire fes lettres, aux évêques de
la province proconfulaire , de celle de Tripoli 8c
de Numidie. Les députez de ces trois provinces
étoient prefens. il n’y en a.voit qu’un de la Mauritanie
Cefarienne , -mais la guerre avoir empêché les
autres de venir ; 8c pour la province de Sitifi , Optât
avoic été à Carthage , 8c n’étoit abfent, que par
ordre du roi. Ainfi Boniface témoigna être content
de toutes les provinces, excepté de la Byzacene : dont
le primat Libérât ne paroifloit point, quoique Boni-
face lui eût écrit deux fois. Les évêques le prièrent
de l’attendre jufques au lendemain. Cependant Boni-
face fit lire les canons, qui marquoient l’ordre des
provinces d'Afrique. On lût un extrait du concile ,
tenu le premier de Mai 418. où il paroiiToit, que la
premiere province étoit la proconfulaire, ouCartha-
ginoife : la feconde , la Numidie : la troifiéme ,- la
Byzacene.
Pour établir premièrement la f o i , on lût le fym-J
b o led eN ic é e , fuivant l’exemplaire envoyé par A c -
ticus de C .P . 8c tousles évêques déclarèrent , que
qui refuferoit d’y fouferire, ne feroit pas tenu pour
catholique. Enfuite, pour l’initruétion des nouveaux
évêques on fit lire les canons de plufieurs conciles
d’A fr iq u e , fur divers points de difcipline. On y.
comte jufques à v ingt conciles fous Aurelius. On
vint en particulier aux privileges de l’églife de Car-;
th a g é , furquoi Boniface fit lire les canons. Premie-;
rement , celui de N ic é e , touchant les privileges des
grandes églifes en general : puis ceux de plufieurs
conciles, qui montroient la primauté de Carthage
L i v r e T r e n t e-D e u x i s ’m e .’ 181
fijr toutes les églifes Africaines. Entre autres un du
concile d’Hippone , ou il eft permis à chaque province
d’avoir fon p rimat, a la charge de reconnoître la
fuperiorité de Carthage. Comme il étoit tard, le relie
des affaires fut remis au lendemain ; 8c les foixante
évêques fouferivirent aux aétes de cette journée. Ja n vier
de M a fcu le ,u n des députez d eN um id ie , fouf-
crivit par la main d’un autre, à caufe de fa vieillefle.
Le lendemain fixiéme de Février 5 15 . les évêques
s’affemblerent au même lieu, 8c Boniface d it: Après
la conférence d’hier , qui nous tint prefque jufqu’au
fo i r , je crois qu’il ne relie plus rien , qui regarde
l ’utilité générale des églifes : c’eft pourquoi, il faut
v en ir aux affaires particulières. Gaudiofe diacre
d it: L ’abbé Pierre avec quelques-uns des anciens de
ion monaitere , eft à la porte, qui demande audience.
Boniface dit : Qu’ils entrent. Ils prefente-
rent une requête, contenant des plaintes contre L ibérât
primat de la Byzacene ; 8c pour les mieux
entendre, Boniface ordonna la lecture de toutes les
pièces, concernant cette affaire , qui furent tirées
des archives de l’églife de Carthage. Le fait qui en
refulte eft tel. Plufieurs moines de divers quartiers
d’A friq u e , 8c quelques-uns même de deçà la mer ,
s’affemblerent pour former un monaftere dans la
province B y z a c en e , 8c le bâtirent par le fecours
de leurs parens, Sc d’autres perfonnes de pieté. Ils
le foûmirent immédiatement à l’églife de Carthag
e , choifirent pour abbé un d’entre eux , qui étoit
foûdiacre de la province B y z a c en e , 8c firent dédier
leur églife par Rapart évêque de Puppien,
v ille de la province proconfulaire. Le fiege de Car-
Tome V U . N n
A n. 5zf .
p. l640.if.
VI.
Exemptions
de Monafteres.
p. 1641. £*