
koo H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q t j e .
drie, Diofcore prêtre 8c Cheremond leéteur , qui
chargèrent d’un m émoire, pour demander d’être
reçus à la communion du pape. Ils prétendoient que
ladiv ifion des deux églifes n’étoit venue que de la
mauvaife traduction de la lettre de faint Léon à Fla-
vien ; 8c pour montrer qu’ils étoient catholiques,
ils inferoient une confeifiondefoi, où ils recevoient
les trois premiers conciles, 8c condamnoient Euty- !
chès, comme Neftorius: mais fans faire aucune mention
du concile de Calcédoine, ils ioûtenoient que
Diofcore, Tirrtothée 8c Pierre n’avoient jamais eu
autre foi que la leur; mais cette, déclaration captieufe
fut fans effet.
ïüwjÆ.î .ui. Vers le même t e m s , c ’eft-à-dire, l’an 498'. huN
tiéme de l’empereur Anaftafe,.le patriarche Mace-
donius, de concert avec lu t , voulut réunir les mo-
nafteres de C. B. qui s’.étoient féparez de la commu?
nion du patriarche, à caufe de l’henotique de Z e non
qu’il avoit foufcrit. Macedonius ne. pouvant y
réuffir, confeilla à L’empereur d’affembler les évêques
prefens, 8c de confirmer par écrit ce qui avoit i
été ordonné au concile de Calcédoine ce qui fut
ex écuté, 8c on en dr.eifa desactes. Mais les moines
catholiques ne s’en contentèrent pas, 8c Macedonius
les voyant fermes à rejetter l’henotique, 8c à fouf-
frir l’e x il, plutôt que de communiquer à ceux qui le
recevoient: fut d’avis de les laiffer en liberté fans exciter
une perfecution contre eux. Les monafteresqui
fe fignalerènt le plus en cette ôccafion furent ceux
de D iu s , de Baftien, des Acemetes 8c de fainte Matrone.
Elle fouffrit beaucoup elle-même, de la part d’un.
— gjgPWll-M
L i v r e T r e n t i e’ m-e.- ïo r I diacre, nommé Chryfaore , qui vouloit l’obliger à
■ communiquer à ceux qui recevoient l’henotique ; 8c I une autre religieufe trgs-fçavante nommée Sophie ,
■ montra aufll une grande confiance. Sainte Matrone
■ étoit de PergeenPamphilie : ayant quitté fon mari,
■e lle entra d’abord dans un monaftere d’hommes, mais
■elle y fut reconnue, 8c pafla à Emefe en Phenicie , où
■ e lle gouverna une communauté de filles. A Beryte
■ e lle convertit plufieurs femmes idolâtres, puis étant
■venue à C. P. elle y attira quelques étrangères qu’elle
■gouvernoit. L ’imperatrice Verine femme de Léon la
Karit en affeCtion, admirant particulièrement fon de-
MmtereiTement. Un dame três-riche lui donna enfuite
de quoi bâtir un grand monaftere.. Sainte Matrone
vécut cent ans, dont elle ne paifa que vingti-
■gcinq dans le monde.
Le patrice Eeftus étant à G. P. demanda que l’on
|y célébrât avec plus de folemnité qu’auparavant la
■fê te de faint Pierre 8c de faint P au l, 8c il l'obtint*
■Macedonius patriarche de C. P. voulut envoyer par
■Eeftus fés lettres fynodales au pape Anaftafe, maisi
»em p e reu r l’en empêcha. On ait même que Feftus.
■convint fecretement avec l’empereur , de perfuader
fiâu pape, de fouferire à l’henotique de Zenon. Mais-
■quand il revint à R om e , il trouva que le pape An a f-
■tafe étoit mort le feiziéme de Novembre 498. ayant-
« e n u le faint fiege quelques jours moins de deux ans :
% n une ordination au mois de Décembre , il avoir
ordonné douze prêtres, 8c d’ailleurs feize evêques^
Il avoit orné de 80. livres d’argent la-confelbon de.
■fa int Laurent.
On élut pour fon fucceffeurle diacre Symmaque,.
N iij
A n . 498-.
I Vit a S. Matra-,
ap. Sur. 8. Nov.-
Theod. left, lib„.
z.p. 5.6o,.
XLVIIL
Simmaque