
d p . Sur. i .Ju l .
Conft. Vig. p. 337.
Sup. liv . X X Y 1H .
».30. 31.
X L I.
Miracle d’un enfant
Juif.
Sup. x x x ii. ». f i .
Martyr. R. 1 J.
jiu g.
Evagr. IV. c. 36.
4 7 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s.t i q j j .e .
de pécheurs, &c de refifter puiifamment aux Acéphales.
Sa vie a été écrite par Leonce évêque de Naples
en C h yp re , qui vivoit environ cinquante ans après.
Théodore de Capadoce &c ceux de fon parti donnèrent
enfin: fatisfaèlion au pape Vigile , qui étoit
toujours réfugié à fainte Euphemie de Calcédoine.
Ils lui adreiTerent une profeiïion de fo i, où ils déclarent
, que pour conferver l’unité ecclefiaftique , ils
reçoivent les quatre conciles généraux de N ic é e ,d e
Conftantinople, d’Ephefe & de Calcédoine ; &c promettent
de fuivre inviolablement tout ce qui y a été
décidé, du confentetnent des légats & des vicaires du
faint fiege, par lefquels les papes y ont prefidé, chacun
en leur tems. Ainfi les Orientaux ne doutoient
pas alors, que les papes euifent. prefidé par leurs v icaires
a tous les conciles généraux. Ils font mention
exprefle du confentement des légats : à caufe du canon
de Calcédoine pour le fiege de C . P. contre lequel
les légats avoient protefté. Cette profeifion de
foi fut donnée en même forme par Mennas de C . P.
par Théodore de Ccfarée, par André d’Ephefe, par
Théodore d’Antioche de Pifidie, par Pierre de Tarfe
& plufieurs autres évêques.
Mennas de C . P. mourut peu de tems après,
aïant tenu le fiege pendant feizè ans ; 5c l’églife honore
fa mémoire le vingt-cinquième d’Août.On rapporte
à fon tems ce miracle arrivé à C . P. C ’étoit
une ancienne coutume dans cette é g life , que quand
il reftoit beaucoup de particules du corps de Jefus-
Chrift , on envoïoit quérir des enfans innocens, de
ceux qui étudioient aux petites écoles, pour le leur
faire confommer. Il arriva que l’on fit venir entre les
L i v r e t r e n t e - t r o i s i e ’ m e . 4 7 J
autres le fils d’un verrier Ju if. Comme fes parens lui
demandèrent pourquoi il revenoit fi tard, il leur dit
ce qui s’étoit paifé, & ce qu’il avoit mangé avec les
autres. Le pere en fureur lia fon fils & le jetta dans fa
fournaife : la mere affligée le cherchoit par toute la
ville : enfin au bout de trois jours elle vint à la porte
de la verrerie, appellant l’enfant par fon nom. Il répondit
du fourneau, & la mere aïant rompu les portes
, 'le trouva debout au milieu des charbons', fans
aucun mal. On lui demanda comment il avoit été
garanti du feu : 5c il dit qu’une femme vêtue de
pourpre venoit fouvent jetter de l’eau pour éteindre
les charbons autour de lui , & lui donnoit à manger
quand il avoit faim. L ’empereur aïant appris ce
miracle , fit baptifer la mere & l’en fan t , & les mit
dans le clergé : c’cft-à-dire , que l’enfant fut leèteur
& la mere diaconeiTe. Mais le pere ne voulant point
fe faire chrétien , l’empereur le fit empaler, comme
meurtrier de fon fils. L ’hiftorien Niccphore Callif-
t e , qui vivoit dans le quatorzième fiecle , témoigne
que cette coutume de donner aux enfans les re-
îles de l’e\ichariilie, duroit encore de fon tems à Con-
ilantinople, & que lui-même l’avoit fouvent ainfi
reçue.
Juilinien entroit auffi en connoiffance des diffe-
rens que les Juifs avoient pour leur religion, comme
il paroît par une loi du huitième Février 551.
par laquelle il leur permet de lire l’écriture fainte
dans leurs fynagogues, en Grec , en Latin , ou en
telle langue qu’ils voudront : pourvu qu’on ne la li-
fe en G re c , que félon lés feptante ou Aquila : mais
il défend ce qu’ils appclloient la fécondé édition :
O o o ij
A n . j j i .
Niceph. xvil.
hi(i. c-, i j .
Nev. 146.