
Not.Afr*p* i j y*
To. 3. op.
Athan. p. 6 14.
edit, 169 S.
Lib. F. /«fo.
Hutych. c. z.
Eod. to. 3. p, 4tyu
App-to. 8.op.
Aug.p, 3 6. ‘è '&
*688.
App.to.z.p*
18 H i s t o i r e E c c i e s i a s TiQgj e .
V ig ile de T a p fe , célébré pour fes écrits. La crainte
d'aigrir la perfecution, lui fie cacher fon nom , & il
emprunta ceux des pereslë plus illuftres , pour donner
plus de coûts à fes ouvrages , principalement
chez les Vandales & les autres barbares Ariens, peu
fçavans dans la critique. Ainfi ileompofa une dispute
entre faint Athanafe ôc A r iu s , qu’il fuppofes’être
paflee publiquement a Laodicee, par ordre.de l’empereur
Cohftantius, en prefence d’un juge nomme
Probus ; 5c il y rapporte tous leurs difeours,,comme
s il en avoit trouve les a ¿les : mais il reconnoît lui—
merne dans un autre ouvrage,que ce n’eft qu’une fiction
dont il eft 1 auteur: Il le déclaré encore dans une-
fécondé édition qu’il fit d elamêmedifpute, y ajoutant
Sabelius & Photin avec Arius , contre iaint
Athanafe ; ôc il dit qu il fait ainfi parler les perion-
nages pour rendre la vérité plus fenfible, parles difeours
des parties ôc la fentence du jug e .
Il compofade mêmeious le nom de faint Auguf-
tin un dialogue contre Felicien A r ien , touchant l’u-
nite d e laT r in it e ; ôton lui attribue avec raifon la
fauffe difpute de faint Augullin contre Pafeentius „
ôc le fymbole q u ia fi long-tems palfé fous le nom
de faint Athanafe., Cet artifice de V igile de Tapie a
produit de laconfufion dans les ouvrages des peres
car on a long-tems attribué les fiens aux auteurs
dont il avoit emprunte le nom ; ôc les nouveaux critiques
lui en ont attribue d’autres , dont les auteurs
font moins certains. Enfin fon exemple peut avoir
enhardi plufieurs écrivains temeraires, à fuppofer
fousde grands noms de fauffes pièces , de faux a£tes
de martyrs, ôc des vies des Saints.
L i v r e T r i n t i e’m e .’ 19
V igile étant depuis venu a C. P. écrivit contre
l’herefie, qui y avoit plus de cours, qui étoit celle
d ’Eutychés ; & comme il étoit alors en pleine liberté
, il mit fon nom à cet ouvrage, qu’il divifa en cinq
livres. Le quatrième eft employé à défendre la lettre
de faint Léon à Flav icn, ôc le cinquième à défendre
la définition du concile de Calcédoine. C ’eft le feul
ouvrage qui porte le nom de V ig ile : encore l’a-t-on
attribué quelque tems à V ig ile évêque de Trente ôc
m arty r, quoiqu’il fût mort long-tems avant l’herefie
d’Eutichês.
Avant que les évêques fuflent conduits en e x i l ,
Huneric envoya des bourreaux par toute l’Afrique
en même tems pour n’épargner perfonne, ni âge ni
fiexe ; en ceux qui refifteroient à fa vqloncé. On fai-
foit mourir les uns à coups de bâton , on pendoit ou
onbrûloit les autres,on dépoüilloit les-femmes,principalement
les nobles, pour les tourmenter publiquement.
Une nommée Denife plus hardie ôc plus
belle que tes autres, leur dit : Tourmentez-moi comme
il vous plaira, épargnez-moi feulement la honte
de la nudité-.mais ils l’éleverent plus haut pour la donner
en fpeêfacle. Tandis qu’on la battoir de verges ,
ôc que les ruiffeaux de fiqig couloient de fon corps ,
elle d ifo it’. Miniftresdu démon,Ce que vous faites
pour ma confufion eft ma gloire; ôc comme elle étoit
fçavante dans les écritures, elle exhortoit les autres
au martyre. Elle avoit un fils encore jeune ôc délicat
, nommé M a jo ric , ôc voyant qu’il craignoitles
tourmens, elle jettoit fur lui des oeillades feveres, ôc
lui faifoit des reproches avec fon autorité maternelle,
lui difant : Souviens-toi, mon fils , que nous avons
C ij
Sup. liv. xx.
n. z i.
IX .
Pcrfecutîoa
generale.
Via. Vit. lib* V,