
A n . .5-3.8.
14.
C. 15).
/. Co//, de Fer.
5»/. x . 8» 17.
3P<î H i s t o i r e E ; c c l î e s i a s Trcjjj e.
La me lie doit être dite à tie r c e , c’eft-à-dire ,- à
n eu f heures du matin aux jours foiemnels : afin qu’on
puiffe plus facilement venir à vêpres le foir. Les
laïques; ne fortiront point de la meiFe , que l’orai-
fon dominicale ne foit dite que la benediâîion
ne foit donnée, fi l’évêque eft prefent. On n’affiftera
point aux offices avec des armes. Ceci eft manifefte-
ment pour les barbares: car les Romaïns ne por-
toient. pas rmême d’épée hors ' la guerre 8c les volages.
Le'concile? dit encore : Parce que le peuple eft
perfuadé que le dimanche il n’eft pas permis de
voïager avec des chevaux , des boeufs ou des voitures
, ni de préparer à manger, ou rien faite qui regarde
la propreté des maifons ou des p e r f o n n e s c e
qui fent plus l’obfervation judaïque , que le chriftia-
nifme : nous ordonnons que ce qui a été ci-devant
permis le dimanche, le foit encore. Nous voulons
toutefois que l’on s’abftiennede travailler aux champs:
c’e f t -à -d ir e , de labourer, façonner la v ig n e ,‘faucher
les fo in s, moiffonner ou battre le bled, e/farter,
faire des hayes : pour vacquer plus aifément aux prières
de leglife. Que fi quelqu’un y contrevient , ce
n’eft pas aux laïques , mais aux évêques à le corriger.
Nous avons déjà vû que la lo i de Conftantin
permettoit même le travail de la campagne en cas
de befoin. Or comme il y avoit des Juifs par toutes
les Gaules., on craignoit avec raifon que les chrétiens
n’imitaifent leurs fuperftitions. On ne feparera
point les nouveaux chrétiens qui auront contracté
des mariages inceftueux par ignorance : mais feulement
ceux qui l’auront fait à leur efcient au mépris
des îcix ; ce qui fera fait au jugement de i’é v ê -
L i v r e t r e n t e- i> e u x i e’m e. 3<>7
que. On n’impofera point la penitence aux jeunes
g en s ,n i aux mariez, que du confentement de l’un 8c
de l’autre. Il faut entendre la penitence publique. Ce
font les canons les plus finguliers du troifiéme concile
d’Orleans.'
Il fut îoufcrit par dix-neuf évêques & fept prêtres
députez des abfens. Le premier & le prefident
du concile étoit Loup archevêque de Lyon , compté
entre les fa in ts, le vingt-cinquiéme de Septembre :
puisnrois autres archevêques, Pantagathus de Vienne
, que Péglife honore le dix-feptiéme d’Avril,.Leon
de Sens, Arcade de Bourges, Flavius de Rouen. Entre
les évêques font remarquables S. Eleuthere d’Au-
xerre , faint Lo de Coûtance, faint Agricole de Challón
, faint Grégoire de Langres, faint Gai de Cler-
m o n t , faint Aubin d’Angers. Ce dernier étant né
d’une famille noble auprès de V en n e s, fe retira dès
fa jeuneife au monaftere de Cincillac ou T in tillan t,
où il iè diftingua tellement par fes vertus, qu’à trente
cinq ans, il en fut élû abbé : mais après l’avoir gouverné
cinq an s, on l’en tira malgré lui pour l'ordonner
évêque d’Angers. Il s’appliquoit à nourrir les-
pauvres, à défendre fes c ito ïen s , à vifiter les malades
8c à racheter les captifs : on lui attribue même
plufteurs miracles , entre autres d’avoir rendu la vue
à trois a v eu gles, & reifufeité un mort. Fortunar qui
a écrit fa vie environ trente ans après, rapporte leurs
n om s , 8c marque les circón fiances. Il releve particulièrement
le zele de S. Aubin contre les mariages
inceftueux , 8c dit que pour foutenir cette difcipli—
ne , il s’expofa même au martyre. Il alla confulter
fur ce fujet laint Cefaire d’Arles ; 8c fut accompagné
D d d iij
A n . 338.
c. 14..
L X .
S. Aubin d’Angers.
Martyr. R. t j .
Sept.
17- Apr..
Act. SS. Fend, to,
I. p. 108.