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4i>o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
cinq anathêmes , contre les erreurs que l’on relevoit
dans les écrits de Theodoret : puis il continue.
Quant à la lettre d’Ibas, nous voïons par les aéles
du concile de Calcédoine, que fur la leébure des
pièces, & particulièrement de cette lettre, lbas fut
déclaré innocent & orthodoxe. La lettre même fut
déclarée orthodoxe , parce quelle embraife la foi
fur laquelle faint Cyrille fe réconcilia avec Jean
d’Antioche, Sc les Orientaux. Mais les peres du concile
n’approuverent pas pour cela ce que cette lettre
contient d’injurieux à faint Cyrille. Ibas lui-même
le retraita , aïant mieux compris le fens des chapitres
de faint Cyrille ; & c’eft fur cette retraitation
qu’il fut jugé orthodoxe. Car il déclara nettement,
qu’il recevoit la décifion du concile d’Ephefe. I l
avoit rejetté les douze chapitres de faint Cyrille,parce
que les entendant mal , il croïoit qu’ils ôtoient
la diftin£tion des natures : quand il en a compris l’explication,
il les a reçus. Diofcore & Eutychés louoient
faint Cyrille, parce qu’en le prenant mal,ils croïoient
y trouver leur herefie : au contraire Ibas le blâmoit
en croïant y voir la même erreur : en cela il étoit catholique
; & c’eft pour cela qu’il fut dépofé par D io f-
corc au faux concile d’Ëphefe , & rétabli au concile
de Calcédoine. C ’eft pourquoi nous ordonnons,que
le jugement de ce faint concile demeure en fon entier
à l’égard de la lettre d’Ibas, comme à l’égard de tout
le refte.
Enfin pour montrer en général, combien doit être
inviolable l’autorité du concile de Calcédoine , le
pape V igile rapporte plufîeurs extraits des lettres de
îaint Léon & de Simplicius : même de fon Judicamm
L i v r e t r e n t e - t r o i s i e ’me . 491
qu’il avoit retiré, & qu’il révoqué au refte, en ce qui
regarde les trois chapitres. Il conclud en défendant 555-
à qui que ce fo it , en quelque dignité ecclefiaftique
qu’il foit conftitué, de rien décider au contraire.
T e l eft le Conflitutum du pape Vigile. Seize évêques
y foufcrivirent avec lu i , & trois diacres de l’églife
R omain e, entre lefquels eft Pelage fon fucceifeur.
L ’adte eft datté du quatorzième jour de Mai de cette
année 573. Mais il ne fut envoie à l’empereur qu’onze
jours après: c’eft-à-dire , le vingt-cinquième de Mai ;
& il n’eut aucun e ffe t, quelque fage que paroiffe le
tempérament que le pape y avoit pris, de condamner
les erreurs en épargnant les perfonnes.
Le concile de C . P.xontinuoit toujours, & dans cijfqLYJe^OB
la cinquième conférence tenue le dix-fcptiéme de fence.
M a i , on lut d’abord plufieurs extraits des livres v Pxot?B«i«z.
de faint Cyrille contre Théodore , où il mettoit fes
paroles, & les refutoit enfuite : montrant qu’il anéan-
tiffoit le myftere de l’Incarnation, & par conféquent t• 4«s-
la rédemption. On lut enfuite la requête prefentée 2. Sup. liv . x xvi. ».
Proclus évêque de C . P. parles clercs & les moines î7'
d’Armenie contre Théodore, & une partie de la ré-
ponfe de Proclus. On lut quatre lettres de faint C y - /-ht».
rille , & celle que Rabbula d’Edeffe lui adreffa. On
lut un paffage de l’hiftoire ecclefiaftique d’H e fy -
chius prêtre de Jerufalem, que nous n’avons plus,
où il a i t , que Théodore de Mopfuefte , fuivant les
principes des Ju i f s , écrivit fur les pfeaumes, & re-
jetta toutes les prophéties de Je fu s -C h r ift . Qu’en
aïant été repris, il fe dédit malgré lu i , & aïant promis
de brûler fon liv r e , il le cacha. Qu’il demeura
long-tems inconnu à caufe de la petiteffe de fon Ml 1